La nuit de lundi à mardi, une des façades du complexe administratif central de la BNP Paribas à 1000 Bruxelles a été taguée pour la libération de Georges Abdallah avec un grand pochoir à l’image du prisonnier

BNP Paribas tagué à Bruxelles

BNP Paribas tagué à Bruxelles

La semaine internationale d’action pour Georges compte parmi d’autres initiatives:

Manifestation devant la prison de Lannemezan (Hautes Pyrénées) où est détenu Georges. La manifestation partira de la gare à 14h pour aller devant la prison. Cars et covoiturage partiront de Paris, Toulouse, Marseille, Pau, Tarbes… et d’autres villes encore. A Paris, rendez-vous vendredi 20 octobre, à 21h, au pied de la statue de la République, pour un départ en car à 22h. Retour à Paris dimanche vers 6h. Pour réserver sa place, écrire à : campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com

Rassemblement devant le consulat de France à Bruxelles. De 17H30 à 18H30, 42 Boulevard du Régent (métro Art-Loi). Le rassemblement sera suivi en soirée de rencontres entre participants au rassemblement au local Sacco-Vanzetti.

Des jeunes palestiniens ont été blessés par balles lors d’affrontements qui ont éclaté avec les forces israéliennes dans le camp de réfugiés d’Al-Dheisheh à Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée. Les affrontements ont éclaté lors d’un raid israélien sur le camp. Les forces israéliennes ont attaqué démonstrativement le camp en tirant à balles réelles, en lançant de grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes, provoquant des affrontements. Profitant de cette diversion, des unités secrètes israéliennes déguisées en civils palestiniens ont attaqué des maisons de résidents dans le camp et ont emmené prisonnier un Palestinien de 20 ans.

Le camp de Deisheh

Le camp de Deisheh

Comme l’an dernier, les monarchistes de l’Action française Provence organisaient ce samedi leur réunion de rentrée dans leur local de la rue Navarin à Marseille. La réunion était protégée par un important dispositif policier en raison de l’appel à un rassemblement antifasciste, d’autant qu’un jeune homme avait été agressé vendredi soir par une trentaine de fascistes à quelques mètres de là. La manifestation antifa, au cris de «Louis XVI est mort» et «Massilia antifascista !» a été bloquée par les CRS. Protégés par le cordon de CRS, les monarchistes ont lancé des dizaines de bouteilles sur les antifas. Lorsque ceux-ci ont riposté, la BAC et les CRS les ont violemment chargé.

Les affiches monarchistes sont arrachées

Les affiches monarchistes sont arrachées

Un chercheur de la KU Leuven a trouvé une faille très grave qui vise le protocole de protection de la très grande majorité des réseaux WiFi dans le monde, WPA2. Un attaquant peu ainsi pirater un appareil connecté à un WiFi (ordinateurs, smartphones, objets connectés) et facilement espionner ou injecter du contenu. D’autres protocoles protègent les données au-delà du WiFi, comme HTTPS par exemple. Mais, pour ce dernier exemple (d’autres existent), il est possible en injectant du contenu vers la cible de l’empêcher d’utiliser HTTPS et ainsi de dérober des données.

La première étape est de mettre à jour au plus vite les engins connectés:
Android: Les smartphones Android qui bénéficient des patchs de sécurité mensuels de Google (donc les roms AOSP, LineageOS, les smartphones Nexus et Pixel et d’autres) recevront le patch dans la mise à jour du 6 novembre prochain.
Apple: Tous les produits sous iOS, macOS, watchOS et tvOS (donc tous les produits Apple dont iphone, ipad, macbooks, etc.) recevront la mise à jour dans les prochains jours ou prochaines semaines, le patch est actuellement en phase de test béta.
Linux: Le patch pour Debian est déjà disponible, les distributions basées Debian (dont Ubuntu) à jour sont donc probablement protégées.
Microsoft: Le patch est publié depuis le 10 octobre, il suffit de lancer Windows Update. Si les mises à jour automatiques de Windows 10 sont activées vous êtes probablement déjà protégé.

De façon générale, une bonne technique de protection contre ce genre d’attaques et contre l’espionnage via WiFi est d’utiliser un VPN. Pour choisir un bon VPN, il faut éviter à tout prix d’en utiliser un gratuit, qui fera plus de mal que de bien. Un VPN généralement considéré comme sûr et coûtant 5€/mois pour 4 appareils protégés est Mullvad, qui est également simple d’utilisation, complètement anonyme et permet les paiements anonymes.

KRAck

KRAck

Un informateur de la police âgé de 29 ans a été abattu par des guérilleros maoïstes à la frontière entre l’Andhra Pradesh et l’Odisha ce lundi. Gampa Lova Srinu a été abattu à proximité d’un hameau du district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh). Dimanche matin, Srinu s’était rendu sur le marché de Korukonda où il gérait une petite affaire. C’est en rentrant le soir qu’il a été attaqué par des membres du Korukona Area Committee du PCI (maoïste). L’inspecteur de police local a déclaré qu’une lettre avait été découverte à proximité de son corps, lettre écrite par Ramana, le secrétaire du Korukonda Area Committee.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Après la trahison des peshmergas du PUK (Union Patriotique du Kurdistan) hier à Kirkouk, les peshmergas du PDK (Parti Démocrate du Kurdistan) ont suivi le même chemin cette nuit en abandonnant les zones qu’ils contrôlaient dans le Mont Shengal (aussi connu sous son nom arabe ‘Sinjar’). Les positions ont été cédées aux Hachd al-Chaabi (Unités de Mobilisation Populaires, les milices chiites loyales au pouvoirs irakien et iranien dont certaines comprennent des combattants yézidis). La majorité du centre-ville de Shengal (la principale ville du mont éponyme) est désormais sous contrôle irakien.

Comme à Kirkouk, les peshmergas se sont retirés sans un coup de fusil. L’abandon de Shengal successif à celui de Kirkouk fait très clairement penser qu’il y a eu un accord entre le Gouvernement Régional Kurde indépendantiste et l’Irak de Baghdad pour une cession des « zones disputées ». Les zones disputées sont les villes kurdes qui ne sont pas comprises dans les limites de la région autonome kurde telle que reconnues dans la constitution irakienne, il s’agit principalement de Kirkouk, Makhmour, Shengal et Mossoul. Des zones militairement partagées entre Baghdad et Erbil (la capitale du Kurdistan irakien), et avec une forte influence du PKK dans les trois premiers cas.

Le Mont Shengal abrite le peuple Yézidi, un peuple kurdophone et zoroastriste plusieurs fois persécuté et génocidé à travers l’histoire par les islamistes. En 2014, les peshmergas avaient déjà déserté le Mont dans ce qui ressemble très fort à un accord passé avec Daesh. Les peshmergas étaient à l’époque garants de la protection des Yézidis, cette désertion a mené au bain de sang: 3.000 Yézidis massacrés, 7.000 autres capturés et réduits à l’esclavage par Daesh. Les Yézidis pourchassés avaient pris refuge dans les montagnes où des conditions climatiques épouvantables avaient achevé leur calvaire. Finalement, ce sont les guérillas du PKK et du PYD, les HPG, YJA-Star, YPG et YPJ qui sont venus à leur secours et ont empêché la poursuite du génocide. Depuis lors, les guérillas protègent la montagne et tiennent toujours position aujourd’hui pour protéger le Mont Shengal. Elles ont également formé des milices locales autonomes afin de protéger la montagne.

Depuis que le Mont Shengal a été libéré, le pouvoir kurde irakien a de très nombreuses fois demandé aux guérillas du PKK d’abandonner les zones sous leur contrôle, une demande toujours refusée. Aucun doute qu’une tentative de prise de contrôle de la part du pouvoir irakien mènera à des affrontements.

En orange, les zones disputées.

En orange, les zones disputées.

Ce lundi, la police a arrêté quatre guérilleros présumés au cours d’une opération de ratissage dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Trois armes à feu, un IED et du matériel destiné à fabriquer des explosifs ont été saisi. Ils ont été appréhendé dans un village situé à 200 kilomètre de la capitale, Raipur, par des membres de la Border Security Force et de la police locale. Tous ont été identifiés. Ils étaient en possession de trois fusils à chargement par la bouche, un IED de plus de 2 kilos, de la poudre explosive, du fil électrique, des pamphlets et de la littérature maoïste.

Le district de Kanker, dans le Chhattisgarh

Le district de Kanker, dans le Chhattisgarh

Un soldat a été tué et un autre a été blessé dans une attaque de la guérilla maoïste dans la village de Patiacan, à Ilocos, avant-hier samedi, dans l’après-midi. Les militaires appartenaient au 81e Bataillon d’infanterie, et qui se livraient à une opération de relations publiques, ont été mitraillé par les guérilleros.

Forces gouvernementales philippines

Forces gouvernementales philippines

Des chercheurs de la KU Leuven ont découvert une énorme faille informatique dans le protocole de sécurité WiFi le plus utilisé au monde, WPA2. Ils ont commencé à publier leurs découvertes cet après-midi et ont baptisé la faille « KRAck » pour « Key Reinstallation Attacks ». La faille vise le protocole en lui-même et non une implémentation particulière, ce qui signifie que tous les engins capables de se connecter au WiFi (ordinateurs, smartphones, tablettes, télévisions, montres, bracelets, ampoules, cameras, box TV,… bref tout) sont à priori affectés par la faille, indépendamment de leur système d’exploitation. Et différence majeure avec de précédentes failles (comme heartbleed) : c’est le client (donc l’engin connecté, l’ordinateur,…) qui doit être sécurisé et non le serveur (donc le routeur, modem). La faille permet non seulement d’intercepter des données qui sont censées être sécurisées, mais également d’injecter du contenu et des malwares. Un attaquant pourrait donc forcer une cible à télécharger un virus plutôt qu’un logiciel anodin.

Des patchs de sécurité devraient être publiés prochainement, mais il est peu probables que la totalité des objets connectés soient sécurisés dans le futur proche, cette faille a donc un bel avenir devant elle.

Toutes les infos sur KRAck sont disponibles ici.

KRAck

KRAck

Suite au référendum pour l’indépendance du Kurdistan Sud (irakien), l’escalade des tensions mène à ce que le pouvoir irakien tente de s’emparer des « zones disputées ». C’est à dire les zones kurdes qui ne font pas officiellement partie de la région autonome du Kurdistan, donc principalement la ville de Kirkouk. L’escalade a basculé ces dernières heures dans les premiers affrontements entre Kurdes et Irakiens. L’objectif de l’armée irakienne est de prendre le contrôle de trois puits de pétrole et de deux bases militaires, et à l’heure de publier cet article, plusieurs cibles ont effectivement été prises. Le jeu des alliances est profondément bouleversé : on retrouve d’un côté les HPG (guérillas du PKK) et les Peshmerguas qui n’ont pour l’heure pas formé d’alliance militaire malgré les demandes des premiers. De l’autre côté : l’armée irakienne et les Unités de Mobilisation Populaires (plus connues comme « milices chiites ») et leurs alliés iranien, turc et syrien.

Les informations sont floues pour l’instant et les différents médias kurdes distribuent des informations très différentes selon leurs couleurs politiques. Il semblerait dans tous les cas que certains peshmerguas (du PUK, Union Patriotique du Kurdistan) aient fuit la ville (des milliers d’habitants ont déjà pris la route vers l’intérieur du Kurdistan). Les HPG ont clairement pris les armes et appelé à former une force « entre les guérillas, les peshmerguas et la population ». Des manifestations ont défilé avec des drapeaux du PKK dans la ville. Des villageois furieux (ce n’est pas la première fois dans cette guerre que les peshmerguas fuient sans combattre) ont tiré sur des convois qui quittaient la ville en pensant qu’il s’agissait de déserteurs. La situation est donc pour l’heure très confuse.

La tension est palpable à Kirkouk. Crédit @jenanmoussa

La tension est palpable à Kirkouk. Crédit @jenanmoussa