Une quarantaine de personnes sont venus assistés à la projection du film « Sacco & Vanzetti ce samedi soir au local du même nom. Cette projection était une première commémoration des 90 ans de l’exécution de Sacco & Vanzetti. La seconde partie aura lieu le 26 août prochain au même endroit, à 19h.

Salle comble lors de la première partie de la commémoration pour Sacco & Vanzetti

Salle comble lors de la première partie de la commémoration pour Sacco & Vanzetti

La police turque a arrêté ce dimanche plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient à Ankara pour soutenir les grévistes de la faim Nuriye Gülmen et Semih Özakça, et fait usage de gaz lacrymogène et d’un canon à eau pour disperser le rassemblement. Les manifestants s’étaient rassemblés dans le centre de la capitale turque pour dire leur solidarité avec Nuriye Gülmen, une universitaire, et Semih Özakça, un enseignant, en grève de la faim depuis 137 jours pour protester contre leur limogeage. Un des manifestants a eu le bras cassé en résistant à son arrestation.

Après avoir manifesté pendant plus de 100 jours pour contester leur limogeage par décret-loi émis dans le cadre de l’état d’urgence instauré après le putsch manqué de juillet 2016, Nuriye Gülmen, une universitaire et Semih Özakça ont entamé en mars une grève de la faim. Ils ont été incarcérés en mai sous l’accusation d’appartenance au DHKP-C et des procureurs ont requis contre eux jusqu’à 20 ans de prison. Un rassemblement solidaire a eu lieu hier à Bruxelles, à la place de la Monnaie.

La répression de la manifestation

La répression de la manifestation


Le rassemblement d'hier à Bruxelles

Le rassemblement d’hier à Bruxelles

Ce soir à 19h: projection du film « Sacco & Vanzetti » (1971) au Local Sacco-Vanzetti.

Dans la nuit du 22 au 23 août 1927, Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti furent exécutes dans la prison de Charlestown, état du Massachusetts. Sacco et Vanzetti étaient deux immigrés italiens et militants anarchistes. Leur exécution fait suite à une escalade de crises et de luttes sociales, une terrible répression frappait les militants socialistes, anarchistes et syndicalistes auxquelles répondent des vagues d’attentats anarchistes. Après sept années de procès et une immense campagne de solidarité internationale (la première grande campagne du premier Secours Rouge International), Sacco et Vanzetti ont été condamnés à tort (ils furent innocentés 50 ans plus tard) par la justice bourgeoise et raciste américaine à la chaise électrique.

90 années plus tard, le Secours Rouge, l’Action Culturelle Anarchiste de Bruxelles et l’Association Culturelle Joseph Jacquemotte vous invitent à deux soirées de commémoration :

Le samedi 22 juillet à 19h : Projection du film “Sacco & Vanzetti” (1971), réalisé par Giuliano Montaldo, avec la musique de Joan Baez.
Le samedi 26 août à 19h : Conférence/débat avec Esteban Sierra Alvarez sur la solidarité avec Sacco et Vanzetti en Belgique à l’époque des procès.
Les deux événements auront lieu au local du même nom, le “Sacco-Vanzetti”, 54 Chaussée de Forest, à 1060 Saint-Gilles.

Commémorations pour les 90 ans de l’exécution de Sacco et Vanzetti

Commémorations pour les 90 ans de l’exécution de Sacco et Vanzetti

Nalan Oral (voir notre dossier), réfugiée d’origine kurde et militante bruxelloise à l’Union des Femmes Socialistes, est détenue depuis le 7 juillet en Roumanie, où elle a été arrêtée en passant la frontière alors qu’elle partait en vacances. Elle a été arrêtée car un avis de recherche émis par la Turquie via Interpol demandait son arrestation et son extradition vers la Turquie où elle a été condamnée à 30 ans de prison. Son statut de réfugiée ne la protège que dans l’Espace Schenge, dont la Roumanie ne fait pas partie. On a appris hier soir que l’avis d’Interpol avait été retiré, elle aurait donc dû être libérée, mais le procureur roumain a fait appel de cette libération. Nalan restera donc probablement détenue au moins jusqu’à la prochaine audience qui aura lieu le 31 juillet.

Liberté pour Nalan Oral !

Liberté pour Nalan Oral !

Al-Hoceïma et les localités voisines ont été hier le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui ont tenté d’étouffer brutalement dans l’oeuf une grande marche prévue de longue date (voir notre article) de se tenir.

En début d’après-midi, la police avait commencé à quadriller les principales places de la ville, y interdisant tout accès, alors que la quasi-totalité des commerces étaient fermés. Au moins une dizaine d’arrestations préventives ont été opérées. Peu avant 17h00, les manifestants ont commencé à se regrouper dans plusieurs points de la ville, mais les forces de l’ordre, déployées en nombre, intervenaient systématiquement pour les charger et les disperser. Des dizaines de manifestants ont été blessé, l’un d’eux étant dans le coma. 72 policiers auraient été blessés suite à des jets de pierres jeudi soir à Al-Hoceïma dont deux seulement restent hospitalisés. Deux véhicules des forces publiques ont été endommagés et incendiés par des manifestants à Ajdir, près d’Al-Hoceïma.

La répression hier à Al-Hoceïma

La répression hier à Al-Hoceïma

Trois Palestiniens ont été tués ce vendredi par les Israéliens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie. Un premier Palestinien a été tué d’une balle dans la tête dans le quartier de Ras al-Amoud, près de la Vieille ville à Jérusalem-Est annexé. Il n’était pas clair dans l’immédiat si sa mort était liée aux heurts qui ont éclaté plus tôt dans la journée entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes aux abords de la Vieille ville. Un second Palestinien a été tué peu de temps après dans le quartier de Al-Tur, toujours à Jérusalem-Est et un troisième avait été abattu, cette fois en Cisjordanie.

Les Palestiniens dénoncent depuis une semaine l’installation de détecteurs de métaux aux entrées de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Israël a décidé d’installer ces détecteurs après une attaque meurtrière par balles contre des policiers israéliens à proximité de l’esplanade des Mosquées.

Arrestation d'un manifestant palestinien

Arrestation d’un manifestant palestinien

Mercredi, un milicien membre d’une force anti-guérilla a été tué, et trois membre du la Garde Présidentielle (Presidential Security Group), ont été blessés dans une embuscade la guérilla maoïste à Arakan (province du North Cotobato). Les guérilleros sont partis en emmenant prisonnier un policier en civil. Une poursuite a été engagée par des forces anti-guérilla qui ont d’abord capturé deux maoïstes présumés, puis accroché le groupe de maoïste dans le village de Barangay Napalico, à environ quatre kilomètres du lieu de l’embuscade. Un guérillero a été tué.

Heures après l’attaque à Arakan, deux soldats de l’infanterie de marine ont été tués dans une embuscade de la NPA à Roxas, Palawan. Auparavant, les guérilleros avaient fait exploser un camion militaire et brûlé une plantation de bananes et ses équipements lourds (dont six camions) à Tago (Surigao de Sur). La NPA a dénoncé l’emploi en masse de pesticides toxiques par cette plantation appartenant à la multinationale Dole. Enfin, cinq policiers ont été tués et trois autres ont été blessés ce vendredi dans une embuscade tendue par la guérilla maoïste dans le village de Barangay Magsaysay (Guihulngan, province de Negros Oriental). Le chef de la police de la ville de Guihulngan figure parmi les tués.

Le théâtre de l'embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Le théâtre de l’embuscade de mercredi contre la garde présidentielle

Les partisans d’un mouvement de contestation dans le nord du Maroc ont maintenu, malgré l’interdiction des autorités, leur appel à une grande marche ce jeudi pour réclamer la libération de leurs camarades. Les forces de l’ordre étaient déployées en force à la mi-journée à Al-Hoceïma, dans la région du Rif, avec une cinquantaine de fourgons de police sur la place principale et des centaines de policiers déployés sur les grands axes de la ville. Prévue de longue date, cette manifestation annoncée comme la « marche du million » visait à l’origine à dénoncer la marginalisation de la région. Mais avec l’arrestation en mai du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, et de plus de 150 de ses partisans accusés d' »atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », la principale revendication est devenue leur libération. Cette « marche pacifique », prévue dans l’après-midi, vise également à protester contre la répression et à maintenir le combat populaire contre le makhzen (pouvoir).

Manifestation au Rif (archive)

Manifestation au Rif (archive)

Mardi 13 juin, des pneus avaient été brûlés devant l’entrée arrière de l’Hôtel de Ville du Havre, après l’échec des négociations entre les territoriaux et leur direction, entraînant des dégradations et l’évacuation du bâtiment. Mickaël, un syndicaliste CGT employé par la municipalité, qui avait participé à la manifestation est passé au tribunal (voir notre article). C’est lui qui avait acheminés les pneus avec sa remorque et sa voiture. À la barre du tribunal, il a reconnu ce fait, révélé grâce à la vidéosurveillance.

Reconnu coupable de « dégradation d’un bien par moyen dangereux » par le tribunal correctionnel du Havre, mardi 18, il a été condamné à neuf mois de prison avec sursis, assortis de cinq ans de mise à l’épreuve, « pour être sûr qu’il contrôle ses actions à l’avenir » précise la juge. Il devra aussi verser près de 15 500€ à la ville au titre des dommages et intérêts. Dans ses réquisitions, le procureur de la République du Havre, avait demandé à ce que soit confisqué le véhicule qui a servi à l’infraction et que le syndicaliste soit privé de ses droits civiques, notamment, ses droits de vote et d’éligibilité.

Le feu de pneus devant la mairie du Havre, le 13 juin

Le feu de pneus devant la mairie du Havre, le 13 juin

Des détecteurs de métaux et scanners de bagages sont opérationnels à la gare de Bruxelles-Midi depuis vendredi. Des contrôles aléatoires sont ainsi menés sur les voyageurs désirant emprunter un train international (train à grande vitesse, Thalys ou ICE). Le flux de ces voyageurs est désormais canalisé par des agents de sécurité de la SNCB (Securail). Ceux-ci ont à leur disposition un petit appareil mobile, qui décide aléatoirement, via un algorithme, si un contrôle doit être effectué. Aucun profiling n’est ainsi effectué mais si un comportement suspect est détecté, l’agent de Securail pourra décider de contrôler la personne en question. Lors du contrôle, le voyageur concerné entre dans un sas de sécurité et passe sous un détecteur de métaux. Son bagage est aussi scanné, comme dans les aéroports. Si le contrôle s’avère positif, la police fédérale prend le cas en charge.

Des dispositifs semblables sont installés depuis lundi à Anvers et depuis mardi à Liège-Guillemins. Près de 3.000 personnes et bagages ont ainsi déjà été contrôlés. Un budget de 15,7 millions d’euros a été débloqué par le gouvernement fédéral pour ces dispositifs de sécurité, soit les détecteurs mais aussi l’acquisition de 400 caméras à reconnaissance faciale supplémentaires. Le rail belge est désormais pourvu de 10.000 caméras. Un budget annuel de 6,6 millions d’euros est également prévu pour le personnel, 92 agents de Securail ayant été engagés dans ce cadre, et pour la maintenance.

Le dispositif gare du midi

Le dispositif gare du midi