Ce matin aux environs de 10 h, des brigades antiémeutes ont usé de violence pour disperser une action de protestation menée par des étudiants en chirurgie dentaire venus des facultés de médecine d’Oran et d’Alger pour réclamer plus d’opportunités de travail pour les diplômés et une reconsidération des statuts actuels de la corporation. Plusieurs d’entre eux ont été embarqués et conduits dans des commissariats de la capitale.

Ce même mercredi, la police également a empêché brutalement des dizaines d’étudiants en pharmacie d’organiser pacifiquement un rassemblement devant le siège du Parlement à Alger-Centre. Plus de 70 étudiants ont été interpellés et embarqués manu militari dans des bus pour les évacuer à l’extérieur de la capitale. Ces étudiants sont venus des dix départements de Pharmacie répartis à travers le pays pour manifester pacifiquement leur colère après deux mois de grève enclenchée sur les bancs de leurs universités.

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Dans le cône nord de Lima, des manifestations de masse contre l’installation d’un péage de Puente Piedra, à Chillón, sur le route panaméricaine ont tourné à l’affrontement contre les forces de sécurité. Le ministre de l’intérieur a dénoncé aujourd’hui la participation à ce manifestations du groupe Coordonnateur de la jeunesse Populaire qu’il dénonce comme une façade du PCP-SL. Une grande manifestation doit avoir lieu demain jeudi contre le péage.

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

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La résistance du squat De Vloek, à La Haye, a été très active et a duré 18 mois: occupation du The Pier, ou du toit du Conseil municipal, diverses actions et manifestations. Cette lutte ne s’est pas concentrée uniquement sur la défense d’un espace social important dans le mouvement anti-capitaliste: ce fut aussi une lutte contre la gentrification de Scheveningen. De Vloek, après avoir été squattée pendant 13 ans, a été expulsé le 9 septembre 2015 avec une force massive de la police, des militaires, un sniper, des canons à eau et des commandos anti-terroristes. Dix personnes ont été arrêtées pour l’occupation et cinq d’entre elles pour violence contre les agents de police. Ces cinq ont passé deux semaines en prison.

Quelques mois après, le Conseil municipal a exigé des dix occupants arrêtés en septembre plus de 50.000 euros pour le coût des dommages. Ils ont refusé de payer et l’affaire s’est retrouvé devant les tribunaux. Le 21 décembre 2016, le juge les a condamné à payer 30.030,35 euros de dommages et intérêts au Conseil. Le montant est destiné à couvrir les frais de transport des gravats, soi-disant utilisés pour des barricades, à partir du site de l’expulsion et comprend également les frais d’huissier. Ils sont tenus collectivement responsables des paiements à effectuer. Cela signifie que chacun est tenu responsable de la somme entière. Les dix ont décidés d’aller en appel mais l’appel ne suspend pas l’exécution du verdict. La question est de savoir si le Conseil va attendre le verdict d’appel ou mettre en application la condamnation de première instance.

Le squat De Vloeg, à Scheveningen (La Haye)

Le squat De Vloeg, à Scheveningen (La Haye)

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Un militaire a été abattu lundi par deux guérilleros de l’ELN circulant à moto a eu lieu dans les environs de la ville de Puerto Jordan, dans le département d’Arauca. Les guérilleros, membres de la « Commission Martha Helena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN, ont ouvert le feu sur un check-point établi par l’armée pour sécuriser la région. Des renforts ont été déployés suite à cette attaque.

L’action de la guérilla est survenue un jour après que le gouvernement a annoncé que les pourparlers pour la mise en place de négociations avec l’ELN reprendront le jeudi 12 et non le 10 comme prévu. Les négociations devaient commencer le 27 octobre à Quito, mais elles ne progressent pas en raison du refus de l’ELN d’accepter un préalable exigé par le gouvernement: la libération de l’ancien membre du Congrès Odin Sanchez, détenu par la guérilla depuis le 3 avril.

Odin Sanchez, prionnier de l'ELN

Odin Sanchez, prionnier de l’ELN

L’affaire remonte au mois de mars 2015 lorsque l’entreprise avait licencié la totalité de la section syndicale, affiliée à la Confédération démocratique du travail, suite aux débrayages des 540 salariés, en majorité des femmes, revendiquant la régularisation de leur situation sociale. L’entreprise avait saisi la justice, accusant Abdellah Rahmoune, membre du Bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) et son secrétaire régional au niveau de la région d’Agadir d’avoir incité les salariés à paralyser les activités de la société.

En première instance, le syndicaliste mis en cause avait été condamné à verser pas moins de trois millions de dirhams à l’entreprise en guise de dommages. Cette lourde sentence a été confirmée, plus tard, en appel. L’entreprise a fait une saisie conservatoire sur le loyer du syndicaliste.

Abdellah Rahmoune

Abdellah Rahmoune

A l’occasion du rassemblement toulousain lundi 9 janvier en hommage aux 3 militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013 à Paris (voir notre précédent article), l’OCML VP Toulouse et l’Action Antifasciste Tolosa ont apporté leur solidarité avec le Bataillon International de Libération et avec la campagne de soutien du même nom. L’OCML VP a appelé notamment à sa soirée « Red Party » le 3 février prochain où sera projetée une interview d’un volontaire français du Bataillon. L’AFA Tolosa a elle pris la parole pour rendre hommage aux combattantes de l’IFB tombées en martyrs notamment Sevda Çağdaş, militante du MLKP, et Eylem Ataş, combattante des BÖG. Le site de la campagne : www.rojava.xyz

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Communiqué du Bataillon International de Libération

« C’est avec rage, tristesse et fierté que nous confirmons le martyr de Muzaffer Kandemir, connu de nous par son nom de guerre, Doğan Kırefe. Muzaffer a rejoint la Révolution du Rojava depuis Sinop, dans la région de la Mer Noire en Turquie. En tant que communiste, il ne pouvait observer la lutte pour une société juste faire face au fascisme de Daesh sans prendre part à cette lutte. Il a rejoint les Forces Unies pour la Liberté (BÖG) qui venaient alors d’être formées, et a traversé la frontière en Syrie. Des BÖG, il a rejoint des compagnons révolutionnaires venus du monde entier dans note tabur (bataillon), le Bataillon International de Libération (IFB), actuellement déployées dans le cadre de l’Opération « Colère de l’Euphrate », l’offensive finale sur Raqqa, la soi-disant capitale du territoire de l’Etat Islamique. L’IFB et les autres taburs YPG ont rapidement progressé, encerclé, et finalement coincé Raqqa. Daesh lance à présent des attaques désespérées et suicidaires. La première fois, nous avons résisté sans déplorer aucune perte. Mais ce samedi 7 janvier 2017, un assaut bien plus large a été tenté, lors duquel l’ennemi a utilisé non seulement des fusils et des roquettes, mais également des gillets explosifs, dont seuls deux ont explosés. L’un d’eux a tué notre camarade Muzaffer. Malgré cela, nous n’avons pas succombé. Et après de longues heures de la plus lourde bataille que nous ayons vu depuis longtemps, l’ennemi s’est retiré, laissant derrière lui les corps de 18 djihadistes. Nous promettons à Muzaffer et aux peuples du monde entier que nous ne nous laisserons pas dissuader, nous libérerons la ville de Raqqa du fascisme et de la misogynie, tout comme les peuples du monde entier libéreront un jour chaque recoin de la planète. Lorsque ce jour viendra -et il viendra- les noms de Muzaffer Kandemir et de tous les martyrs de cette grande lutte nous accompagneront vers la liberté et l’égalité. Sur ce chemin, Muzaffer vivra à nouveau. Sur ce chemin, il est devenu immortel. Les martyrs sont immortels! Şehîd Namirin! »

Doğan Kırefe

Doğan Kırefe

Le 7 décembre dernier, quatre militants kurdes, âgés de 25 à 45 ans, avaient été condamnés par le tribunal de Paris à une peine d’emprisonnement avec sursis. ils étaient accusés d’avoir aidé au financement du PKK. Ces quatre personnes viennent encore d’être condamnés au tribunal de Reims, cette fois à deux mois de prison ferme et une amende de 300 euros, pour ne pas avoir communiqué leur adresse au commissariat dans les quinze jours, procédure obligatoire selon la nouvelle loi antiterroriste. Le parquet et les avocats de la défense ont annoncé qu’ils contesteront cette décision. C’est la première fois que l’article sur le fichage des « criminels terroristes » de la nouvelle loi antiterroriste promulguée le 1er juillet 2016 a été appliqué. Et il l’aura été non pas contre les jihadistes mais contre leurs premiers ennemis.

Le palais de justice de Reims

Le palais de justice de Reims

Les forces de répression marocaines sont violemment intervenues samedi pour disperser une manifestation pacifique organisée à El Aaiun, la capitale du Sahara occidental occupé, par la coordination des diplômes chômeurs sahraouis pour dénoncer le pillage illégal du Sahara occidental. Les manifestants ont scandé des slogans et levé de banderoles contre les politiques de paupérisation et de marginalisation menée par l’occupant marocain contre les Sahraouis et son pillages des richesses de leur pays. Les forces militaires marocaines a assiégé le lieu de la manifestation avant d’intervenir contre les manifestants, faisant plusieurs blessés parmi eux.

La répression de la manifestation d'El Aaiun

La répression de la manifestation d’El Aaiun

La branche politique de la police du district de Karur (état du Tamil Nadu) a arrêté un avocat, A. Murugan, qu’elle avait mis sous surveillance depuis l’arrestation de deux autres présumés maoïstes – Kala (53) et Chandra (51) – en juillet de l’année dernière. L’avocat est accusé d’avoir aidé Kala et fourni un abri à Chandra. Le frère cadet de Murugan, Velmurugan (35 ans) est recherché comme un maoïste actif dans deux dossiers. L’avocat avait l’habitude de comparaître devant les tribunaux pour défendre des personnes accusées de complicité avec l’insurrection maoïste.

La Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) a établi que les policiers de l’État de Chhattisgarh avaient violé au moins 16 femmes – 20 autres cas étant encore à l’étude – dans le cadre d’opération de contre-guérilla. La NHRC a enjoint l’État de Chhattisgarh de verser des dommages et intérêts provisoires de 3,7 millions de roupies aux victimes.

A. Murugan

A. Murugan

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