Une répression a visé une marche du mouvement antiesclavagiste IRA-Mauritanie à Nouakchott le jour de la fête de l’indépendance, pour réclamer la libération de son président Biram Dah Abeid et son vice-président Brahim Bilal Ramdhane. Cette répression s’est soldée par plusieurs blessés et de nombreuses arrestations. L’état de santé de Biram Ould Dah Abeid, , en détention à la prison d’Aleg depuis le 11 novembre 2014, est inquiétant. Il souffre d’une hernie discale, d’hypertension, de douleurs sérieuses à l’abdomen, et présente des troubles graves du sommeil. Il souffre également de vertiges réguliers et éprouve de grandes difficultés à se déplacer.

Une manifestation de l'IRA-Mauritanie

Une manifestation de l’IRA-Mauritanie

L’armée gouvernementale a distribué un total de 22,5 millions de pesos à informateurs qui ont aidé les forces de sécurité. C’est le vice-chef des Forces armées, le général major Tanalgo, qui a remis l’argent aux indicateurs lors d’une cérémonie tenue à Camp Aguinaldo. La plus grande récompense (5,8 millions de pesos, 116.000 euros, le salaire moyen aux Philippines étant de 200 euros par mois) est allé au mouchard qui a permis la capture du commandant de la NPA Eduardo Esteban. Un autre indicateur a reçu 4,8 millions pour avoir permis l’arrestation d’un autre commandant de la NPA, Dominiciano Muya (voir notre article).

Dominiciano Muya

Dominiciano Muya

Depuis mercredi soir, 46 ouvriers dont la mission est de charger et décharger les camions sont en grève devant le gigantesque entrepôt de la multinationale du transport Geodis Calberson. Jour et nuit, ils bloquent les accès au site situé sur le port. Les salariés grévistes réclament une revalorisation de leurs salaires, de meilleures conditions de travail et une prime exceptionnelle de 600 euros. 100 % des agents de quais de chargement sont en grève. Certains sont là depuis des dizaines d’années et sont payés 30 euros au-dessus du Smic et travaillent dans des conditions lamentables.

Les grévistes viennent de recevoir par huissier une assignation en référé devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour jeudi 26 novembre. Dans son recours en référé, la direction a fait valoir que 15.000 colis sont bloqués dans l’entrepôt et que que des sous-traitants auraient été contraints de dormir dans leur camion. «Le site étant totalement bloqué, les salariés non grévistes sont empêchés de travailler puisqu’aucun colis ne peut entrer ou sortir du site. C’est une atteinte à la liberté du travail», argue l’avocate parisienne de la compagnie, qui réclame au tribunal d’ordonner «l’expulsion et si besoin l’assistance de la force publique».

Piquet de grève à Geodis Calberson

Piquet de grève à Geodis Calberson

Organisé en marge de la COP21, le rassemblement avait été interdit par les autorités dans le cadre de l’état d’urgence. La manifestation s’était toutefois tenue et avait donné lieu à des échauffourées. Plus de 300 personnes avaient alors été placées en garde à vue dimanche puis relâchées lundi (voir notre article).

Dans la première affaire, jugée en comparution immédiate, le prévenu de 28 ans a été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir jeté une bouteille en verre en direction d’un policier, le blessant légèrement à la lèvre, sur la place de la République. Il a avoué avoir jeté une canette métallique, sans viser personne. Son avocate avait fait valoir que le prévenu, qui avait bu et qui tranchait avec ses vêtements clairs et son encombrant sac à dos au milieu de personnes cagoulées et vêtues de noir, n’était « pas là pour casser ». Dans l’autre affaire, c’est une jeune femme de 25 ans que le tribunal a condamnée à une amende de 1.000 euros pour avoir refusé de laisser prendre ses empreintes digitales. Le jeune homme comme la jeune femme ont aussi été reconnus coupables de ne pas avoir obéi à l’ordre de dispersion de la police, qu’ils avaient dit ne pas avoir entendu.

Une des 300 arrestations place de la République

Une des 300 arrestations place de la République

Un commandant naxalite, dont la tête était chèrement mise à prix, a été interpellé ce lundi dans le district du Dantewada, dans le Chhattisgarh. Identifié comme étant Raghu, alias Pungar Mandavi, âgé de trente ans, a été capturé par une petite brigade du District Reserve Group de l’état. Originaire du district voisin du Bijapur, Raghu est le commandant d’une section militaire locale du CPI(Maoist) et dirige également la West Bastar Division Action Team du parti. Il a été arrêté par des soldats camouflés en civils en ville. Après avoir rejoint le parti en 2006, il a d’abord servi dans différents services dans le Sud du Bastar avant d’être nommé commandant en février cette année. Entre 2009 et 2011, il a aussi été le garde personnel de Ramanna, secrétaire du Dandakaranya Special Zonal Committee. Il est accusé de multiples actions attribuées à la guérilla maoïste, dont l’assassinat d’un SPO.

Guérilleros à l'entraînement

Guérilleros à l’entraînement

Le SR de Belgique organisera une exposition historique à l’occasion de son 30e anniversaire (15e anniversaire sous le nom « Secours Rouge »). Cette exposition aura trois parties : la première partie, la principale, est consacrée à l’activité du Secours Rouge International en Belgique, de 1925 à 1945, la deuxième est consacrée au Secours rouge dans les années ’70, et la dernière sur celui dont l’histoire commence en 1985. L’exposition contiendra de nombreuses pièces originales (tracts, affiches, documents internes, brochures et carnets de membres. Un petit film exposant l’histoire du Secours Rouge International sera projeté en boucle (anglais sous-titré).

L’exposition aura lieu du jeudi 12 au mardi 15 décembre, de 14H00 à 22H00, au Pianofabriek. Les 12 et 15 au soir, dans la salle de cinéma voisine, aura lieu deux soirées spéciales :
– Pour la soirée inaugurale, M. Jean Lemaître, auteur de « C’est un joli nom camarade /
Jean Fonteyne, avocat de l’Internationale communiste », nous présentera le parcours de son grand-père Jean Fonteyne, dirigeant du Secours Rouge de Belgique dans les années ’30. Une projection exceptionnelle du petit film sur la manifestation d’hommage organisée par le Secours rouge en 1932 à l’ouvrier gréviste Tayenne tué par la police aura lieu à l’issue de la causerie.
– La soirée de clôture sera une soirée de soutien au Rojava.

Exposition: Histoire du Secours Rouge

Exposition: Histoire du Secours Rouge

Un Palestinien de 15 ans a été tué lors d’affrontements entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes dimanche soir à Jérusalem-Est. Plus tôt dimanche, une douzaine de Palestiniens ont été blessés dans de violents affrontements avec les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie. En outre, un policier israélien a été grièvement blessé dimanche matin à coups de couteau à la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem. Le policier a été évacué vers un hôpital. Son agresseur a été tué par d’autres garde-frontières qui ont ouvert le feu dans sa direction.

L’armée israélienne a par ailleurs fermé durant la nuit de samedi à dimanche une troisième station de radio palestinienne en un mois à Hébron, en Cisjordanie, en l’accusant d’encourager les violences. Les forces militaires ont confisqué le matériel de diffusion de la station radio surnommée ‘Dream’. Deux stations de radio privées palestiniennes à Hébron, ‘Al-Khalil’ et ‘Al-Hourriya’, accusées elles aussi d’encourager la résistance, ont été fermées en novembre par l’armée israélienne. Deux autres radios palestiniennes, dont une à Hébron et l’autre à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, ont affirmé samedi avoir été menacées de fermeture par Israël qui les accuse d' »inciter à la violence » contre les troupes d’occupation. Il y a près de 90 stations de radio locales, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que 18 chaînes de télévision.

Manifestation à Jérusalem

Manifestation à Jérusalem

En juin 2013, Edward Snowden que les métadonnées (horaires, durée, numéros appelés) des appels étaient conservées dans les gigantesques ordinateurs de la NSA. En juin dernier, le Congrès avait adopté une loi, qui entre maintenant en application, mettant fin à cette collecte. La NSA pourra toujours avoir accès aux données concernant les appels téléphoniques d’un suspect et les correspondants de ce suspect, mais au lieu de piocher dans une seule base de données, la NSA devra « passer d’une base de données à l’autre », en fonction des compagnies téléphoniques, et avec un contrôle juridique renforcé.

L’ACLU (Association américaine de défense des libertés civiles), l’Electronic frontier foundation et d’autres associations de défense des libertés constitutionnelles ont dans le collimateur l’autre grand programme controversé de la NSA dénoncé par Snowden, Prism: des interceptions de communications réalisées auprès de géants américains comme Microsoft, Yahoo, Google ou Facebook. Ce programme s’appuie sur une loi qui arrive à expiration en 2017.

Le siège de la NSA

Le siège de la NSA

Un dispositif incendiaire artisanal (des jerrycans remplis d’un liquide inflammable reliés entre eux et connectés à un système d’allumage) a été découvert sous cinq véhicules militaires de la caserne de Heverlée (Louvain) en Brabant flamand. Le système d’allumage n’a pas fonctionné et aucun de ces engins ne s’est déclenché, il n’y a donc ni victime, ni dégâts. Les systèmes ont été neutralisés par les services de déminage. Une enquête a été ouverte par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) – autrement dit, le renseignement militaire – et il a été demandé aux autres casernes d’accroître leur vigilance.

L'entrée de la caserne d'Heverlée

L’entrée de la caserne d’Heverlée