Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Aujourd’hui devait commencer un procès contre 43 avocats d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK. Ce procès accuse les avocats d’avoir une activité politique et d’être membre d’une organisation terroriste. Il a finalement été reporté au 22 octobre, un avocat est toujours détenu.

Procès contre les avocats d’Öcalan.

Procès contre les avocats d'Öcalan.

En 2013, Eddy Testelmans avait affirmé que l’état belge avait reçu des tuyaux de la NSA pour déjouer trois attentats en Belgique, et que ces informations avaient probablement été récoltées grâce au programme PRISM. Dans les faits, il n’en serait rien. C’est Testelmans -patron des renseignements militaires- lui même qui reconnaît ne pas savoir si cette information est vraie ou fausse puisque la source affirmant que ces 3 attentats avaient été déjoués était le gouvernement états-unien. A posteriori, rien ne prouve que ce soit le cas.

Le programme PRISM, un programme de surveillance massive, avait été révélé par Edward Snowden en 2013 et avait provoqué un énorme scandale que le gouvernement américain avait tenté d’éteindre par tous les moyens.

Le parquet a demandé le renvoi en correctionnelle de Julien Coupat, Yildune Lévy et Gabrielle Hallez pour des « sabotages en relation avec une entreprise terroriste ». Il a également requis un non-lieu pour 3 des 5 sabotages « dont l’enquête ne parvient pas à identifier les auteurs » et pour deux des autres accusés. En revanche, 5 autres sont toujours accusés de « tentatives de falsification de documents administratifs », de « recels de documents volés » ou de refus de prélèvement ADN.

Le prisonnier anarchiste Spyros Mandylas est en grève de la faim depuis 56 jours. Il a perdu 25% de son poids initial et les médecins qui le suivent préviennent qu’il mourra s’il perd 28% de son poids initial. Il a à présent de fortes migraines et sa pression sanguine est très basse.

Spyros Mandylas est en grève de la faim pour demander sa libération. Il avait été arrêté le 10 mars dernier pour avoir refusé de payer l’amende de 5.000€ à laquelle il avait été condamné le 5 mars, malgré son absence et l’absence de son avocat. Il était absent car il est sous le coup d’un autre procès, celui du Projet Phénix, qui devait faire renaître la Conspiration des Cellules de Feu. Même si Spyros ne fait pas partie de la CCF ou de la FAI, il a refusé de condamner la violence armée.

Malgré la décision du tribunal de commencer le procès malgré son absence et l’absence de son avocat, ses co-accusés se sont présentés au procès.

Un local du commissariat de police de Vilvorde a été incendié, hier mardi. Une ou plusieurs personnes ont escaladé une clôture et sont rentrées via une lucarne dans un local d’interrogatoire et y ont mis le feu au moyen d’accélérateurs de combustion. La porte et la fenêtre sont endommagées, et la fumée a également fait des dégâts. L’incendie n’a pas pu durer très longtemps, car quand quelques policiers qui se chargeaient de la permanence l’ont découvert, il s’était déjà spontanément éteint.

Les salariés d’Itron sont mobilisés contre le plan de restructuration qui prévoit 109 suppressions de postes sur le site de Chasseneuil-du-Poitou. Alors que les grévistes bloquent l’accès au site de l’usine depuis une semaine, 11 salariés d’Itron Chasseneuil, ont été assignés par leur direction pour « délit d’entrave ». Ils ont comparu ce matin devant le juge aux référés du tribunal de grande instance. L’avocat de la direction demande une astreinte de 500 euros par salarié et par heure de blocage.Plusieurs dizaines de leurs collègues ont tenu à les accompagner dans cette épreuve.

Pour le moment, le blocage de l’usine est maintenu. Dans le même temps, un huissier accompagné de trois véhicules de gendarmerie envoyés par la direction nationale s’est rendu sur le site bloqué par les salariés pour saisir quelques compteurs. Un cortège jugé « démesuré » par les employés, qui n’ont montré aucune résistance.

La grève chez Itron

La grève chez Itron

La police a recouru au gaz lacrymogène et aux canons à eau pour disperser le millier de manifestants qui s’étaient rassemblés en face du siège du gouvernement à Skopje. La manifestation avait été organisée après qu’un dirigeant de l’opposition eut accusé le cabinet du Premier ministre conservateur d’avoir couvert en 2011 le meurtre d’un homme de 22 ans frappé par la police pendant les célébrations qui avaient suivi les élections. Aux cris de « Meurtriers! Meurtriers! » et réclamant la démission du gouvernement, des manifestants ont lancé des objets en direction du siège du gouvernement, brisé des vitres du bâtiment, fracassé des voitures garées à proximité et mis le feu à des poubelles. Quinze policiers figurent parmi les blessés.

Les tensions politiques sont vives en Macédoine depuis que le gouvernement a accusé en janvier le chef de l’opposition de gauche Zoran Zaev et quatre autres personnes d’avoir espionné et commis des violences à l’encontre de responsables du gouvernement. Zoran Zaev rejette ces accusations et affirme que c’est le gouvernement conservateur qui a mis illégalement sur écoute 20.000 personnes. Il a également accusé le Premier ministre d’avoir touché 20 millions d’euros de pots-de-vin d’une société chinoise dans l’octroi de contrats pour la construction de deux tronçons d’autoroute.

Affrontements à Skopje

Affrontements à Skopje

Plusieurs membres du Parti Communiste Révolutionnaire égyptien ont été arrêtés lors du 1er mai. La police régulière s’apprêtait à les relâcher, mais la Sécurité Intérieure est intervenue pour prolonger leur détention, d’abord de 4 jours, puis de 15 jours.

1er Mai en Egypte.

1er Mai en Egypte.

Parmi les 336 manifestants arrêtés lors du 1er Mai d’Istanbul, 24 ont été inculpé, la plupart au motif d’être membre d’une organisation terroriste, les autres ont été relâchés. Depuis 2013, le gouvernement a interdit de célébrer le 1er Mai sur la Place Taksim : de nombreux manifestants ont tenté d’y accéder, mais 20.000 policiers en interdisaient l’accès.

La police interdit l’accès à la Place Taksim.

La police interdit l'accès à la Place Taksim.

Après une opération massive contre anarchistes, trois personnes ont été accusées de terrorisme et placés en garde à vue. Des dizaines de perquisitions ont visé des appartements privés, et le centre social « Ateneo » dans la ville de Most. Près de 20 personnes ont été arrêtées, la plupart d’entre eux seulement ont été interrogés puis libérés. Trois personnes détenues ont été accusées de tentative de terrorisme, d’autres sont officiellement sous enquête du même crime, mais ont été libérés. Comme certains serveurs ont été confisqués, ce qui affecte la plupart des sites anarchistes tchèques.

La police accuse un groupe de personnes d’avoir formé une « cellule autonome » et planifié l’attaque d’un train avec du matériel militaire ou des voitures Hyundai avec des cocktails Molotov. Ils sont considérés comme groupe parce que l’un d’entre eux aurait acheté de l’essence, d’autres auraient apporté des bouteilles. La police les relient également avec deux attaques incendiaires, notamment contre des voitures de police.

Le centre social

Le centre social