Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le matin du 27 février, trois membres du centre social occupé Vox, à Exarchia, entendent trois individus lancer des insultes sexistes à l’égard d’une passante. Ils interviennent mais les individus sortent des couteaux et deux anarchistes sont gravement blessés. L’un des agresseurs, bien connu dans le quartier, est un dealer d’origine égyptienne surnommé « Habibi » travaillant pour la mafia albanaise. Il est responsable de nombreuses agressions dans le quartier. Le 5 mars, 5.000 anarchistes défilent contre les mafias, certains manifestants portant démonstrativement des armes à feu.

Cela fait des années que le police utilise les dealers pour pourrir la situation à Exarchia, pour empêcher que s’articulent les nombreuses initiatives anarchistes autogérées qui caractérisent le quartier. En refoulant systématiquement les dealers d’Athènes vers Exarchia, et en laissant les mains libre à la mafia de la drogue, la police manœuvre pour rendre impossible l’auto-organisation de la vie du quartier par ses habitants. Le 7 juin, « Habibi » était abattu dans une entrée d’immeuble à 100 mètres de la Place Exarchia. Ce n’est que début juillet qu’une milice anarchiste a revendiqué cette exécution.

Lire le communiqué de la milice (en anglais)

Cordon de policiers autour de l’endroit où le dealer a été abattu

Cordon de policiers autour de l'endroit où le dealer a été abattu

Le 15 Juillet, l’anarchiste qui avait été arrêtée le 6 juillet aux Pays-Bas sous l’accusation d’attaques de banques à Aix-La-Chapelle a été mise en liberté provisoire. Les poursuites judiciaires contre elle ne sont pas abandonnées, mais un juge a décidé qu’elle pouvait attendre son procès d’extradition hors de prison. Elle doit se conformer à certaines conditions, telles que remettre son passeport et pointer au commissariat une fois par semaine. Le procès qui décidera de son éventuelle extradition vers l’Allemagne aura lieu le 1er septembre prochain.

Affiche solidaire

Affiche solidaire

Deux manifestants blessés, quatre arrêtés, et deux enfants gravement affectés par des gaz lacrymogènes, c’est le bilan des affrontements entre les policiers anti-émeutes de l’ESMAD et les villageois de la région du sud de Caqueta qui luttent contre l’exploration pétrolière. Les émeutes se sont produites dans les environs du village de La Curvinata, près de Valparaiso. 400 villageois protestaient contre la prospection pétrolière sismique dans la région par la société Petroseismic, pour le compte de la Bloque Petrolero el Nogal, une filiale de la multinationale chinoise China Emerald Energy.

Le face à face entre paysans et policiers

Le face à face entre paysans et policiers

La tentative de coup d’état a déclenché une immense offensive de la part de l’AKP contre toute l’opposition. Mis à part les purges géantes qui ont lieu dans l’armée et le système judiciaire et les manifestations pro-Erdogan qui défilent en scandant « Allah Akbar », des affrontements ont éclaté dans plusieurs villes du pays entre pro et anti-AKP.

Dans cette vidéo, on peut voir les habitants d’Armutlu (Province de Yalova) qui mettent en fuite les militants islamistes:

A Gazi, le quartier rouge d’Istanbul, massivement habité par des Alévis et des Kurdes, les militants d’AKP ont été escortés par la police, ses blindés et ses autopompes, lors d’une manifestation pro-Erdogan. Les manifestants islamistes ont rapidement été chassés par les habitants et des émeutes ont suivi durant la nuit.

L’auto-défense armée à Gazi

L'auto-défense armée à Gazi

Une manifestation a été organisée hier après-midi par les membres de la « Campagne internationale pour la libération de Georges Abdallah » devant la Résidence des Pins, à Beyrouth, où l’ambassadeur de France célébrait le 14 Juillet. Présent lors de la manifestation, le secrétaire général du Parti communiste libanais, Hanna Gharib, a demandé la relaxe de Georges Abdallah, libérable depuis 17 ans.

Devant la résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth

Plusieurs drapeau et banderoles de l’ELN ont été accrochées hier dans la municipalité de Pelaya (département de Cesar). Une patrouille de police a entrepris de les décrocher, mais lorsqu’ils ont voulu s’en prendre à celle accrochée à un terrain de football dans le quartier de Garden, ils ont activé une charge explosive. Un policier a été tué dans l’explosion, un autre a été blessé.

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Des curieux assemblés autour du corps du policier

Quand un utilisateur de Tor s’y connecte, des couches de cryptage s’ajoutent au message. Ce dernier passe par plusieurs serveurs intermédiaires avant d’arriver à sa destination finale. La force du réseau anonyme Tor s’appuie sur des relais dont environ le quart constitue des relais de sortie. Ce sont eux qui font le pont entre le réseau et le reste d’Internet. On savait déjà que ces relais de sortie pouvaient être manipulés de sorte que le contenu envoyé par les utilisateurs de Tor ne soit plus anonyme. Or, une nouvelle faille vient s’ajouter à celle-ci.

D’autres types de relais-espions viennent d’être dévoilés par une nouvelle étude de l’Université Northeastern. Ces relais modifiés permettent à ceux qui sont derrière de trouver les adresses de sites qui sont supposés être secrets sur le deep web, qui regroupe les sites accessibles mais non indexés et auquel on accède via un réseau comme Tor. Les chercheurs ont créé 4500 adresses cachées en 72 jours en passant par Tor. Ils n’ont jamais parlé de ces sites nulle part et ceux-ci ne contenaient rien d’intéressant. Si ces adresses établissaient des connexions, c’était parce qu’un système espionnait le circuit qui passait par le réseau Tor. Au moins 110 de ces relais-espions ont tenté d’en savoir plus sur les adresses secrètes, les services qu’elles pouvaient fournir ou leur créateurs. Ce type d’attaque avait déjà été envisagé par les administrateurs de Tor qui travaillaient à restructurer leur système de services cachés.

This, Jen, is the internet

This, Jen, is the internet

Les forces israéliennes ont attaqué jeudi les quartiers de Bethléem de Jabal al-Mawalih et al-Karkafeh, voulant arrêter des Palestiniens recherchés, prenant d’assaut et saccageant les maisons familiales de deux anciens détenus politiques. Cette attaque a provoqué la résistance des habitants du quartier. Les affrontements ont eu lieu pendant la nuit et plusieurs Palestiniens ont gravement souffert de suffocation en raison de l’emploi intensif de gaz lacrymogènes.

Forces d’occupation à Berthléem ce jeudi

Forces d'occupation à Berthléem ce jeudi

Une forces combinée de la police du district, de la CRPF et des unités anti-guérilla « Cobra » ont entamé jeudi une opération de ratissage visant la guérilla maoïste dans le district de Bijapur, dans le Bastar (état de Chhattisgarh). Ce samedi, ils revendiquent la mort de quatre guérilleros à l’issue d’une fusillade près du village de Tumrel. Les forces de sécurités disent avoir récupéré quelques bombes et fusils artisanaux. Des renforts ont été envoyés dans la zone.

Commandos

Commandos

Au moins 200 travailleurs de la société Ingenio Ledesma à Jujuy, ont été fortement réprimés jeudi par la police régionale et une société de sécurité privée, après une journée de manifestations et d’actions de grève illimitée exigeant de meilleurs salaires et conditions de travail. 80 travailleurs ont été blessés, presque tous avec des impacts de balles en caoutchouc tirées à courte portée. La police a aussi fait usage de gaz lacrymogènes.

La répression à Jujuy

La répression à Jujuy