Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les forces de sécurité ont lancé des opérations de poursuite contre les combattants de la NPA qui ont emmené prisonniers vendredi, avant de les libérer, deux conseillers municipaux à Malungon, (Sarangani). La 1002e brigade de l’armée mène une vaste opération de ratissage dans la région montagneuse de Malita, (Davao Occidental).

D’autre part, au moins un combattant de la NPA a été blessé lors d’un combat, la semaine passée, dans la localité de Caglatawan, dans les montagnes de San Miguel, avec un détachement du 83e bataillon d’infanterie. Les guérilleros ont pu décrocher vers l’arrière-pays de Virac et San Andres, les militaires ont récupérés un fusil M-16 et ont trouvé des traces de sang sur le site de la fusillade.

Le parquet général d’Anvers souhaite poursuivre tous les agents de l’équipe spéciale de la police locale anversoise qui sont intervenus dans la cellule où se trouvait Jonathan Jacob avant que le jeune homme de 26 ans ne décède, le 6 janvier 2010, dans cette cellule du commissariat.

L’an dernier, devant la chambre du conseil, le parquet avait requis un non-lieu pour les huit agents de l’unité spéciale. Finalement, seul l’un d’entre eux avait été renvoyé devant le tribunal. Le parquet général désirerait à présent poursuivre tous les membres de cette unité, ainsi que le commissaire de la police locale qui a décidé de faire appel à eux, le directeur de l’institut psychiatrique de Boechout de l’époque et un psychiatre. Le parquet général n’a pas souhaité confirmer l’information.

Une manifestation de solidarité avec Pepita Seoane Vaz et de dénonciation de la criminalisation de la solidarité s’est tenue à La Corogne le 7 juin. Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison. C’est le 12 juin que commence son procès.

Espagne: Soutien à Pepita Seoane Vaz

Environ 10.000 paramilitaires supplémentaires, deux nouveaux hélicoptères et près de 2.000 techniciens seront engagés dans la lutte anti-maoïste dans l’état du Chhattisgarh. Cette décision fait suite à une rencontre entre les responsables de l’état et le ministre de l’intérieur de l’Union indienne lundi passé. La réunion a aussi rassemblé des officiers paramilitaires, et des hauts fonctionnaires de la planification, de l’environnement et des forêts et des télécommunications.

Hejab al-Hajeri, un étudiant en droit, avait été condamné en avril 2013 à deux ans de prison par un tribunal de première instance qui l’avait reconnu coupable de tweets jugés critiques à l’égard de l’émir. Une cour d’appel a confirmé le jugement six mois plus tard. Le militant, qui avait été libéré sous caution, doit maintenant purger sa peine, le jugement de la Cour suprême étant sans appel. Des tribunaux koweïtiens ont, au cours des deux dernières années, inculpé et condamné à des peines de prison nombre d’internautes de l’opposition sous l’accusation d’offense envers l’émir, qui a par la suite accordé sa grâce à plusieurs d’entre eux. D’autres sont jugés pour des charges similaires. Au Koweït, critiquer l’émir constitue une infraction à la Constitution, dont l’auteur est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Alors que la répression frappe les antifascistes en Ukraine, les services de sécurité russes (FSB) ont mené une série d’arrestations contre les milieux antifascistes en Crimée. Parmi les militants arrêtés, Alexandre Kolchenko, alias « Toundra », un étudiant actif sur la scène antifasciste et environnementale. Les services « antiterroristes » du FSB l’accuse d’avoir participé à l’incendie de deux locaux du parti « Russie Unie » en Crimée. Il a été transféré à la prison moscovite de Lefortovo.

Russie: Arrestation d’antifascistes

Quelque cinq mille personnes, venues de toutes les provinces du Pays basque, ont parcouru les rues de Bayonne samedi 14 juin en fin d’après-midi. Trois mots d’ordre étaient avancés : « droits de l’homme, résolution (du conflit basque) et paix (au Pays basque) ». Avaient appelé à cette manifestation la quasi-totalité des partis politiques, de nombreuses associations actives à Bayonne et dans sa région, qu’elles soient sociales, culturelles ou de soutien aux prisonniers, tant en France qu’en Espagne. Mais également près de 300 élus locaux du Pays basque français.

La situation des prisonniers basques était au centre de cette mobilisation. Ils sont 103 en France et 365 en Espagne, essentiellement à cause de dossiers liés aux actions d’ETA. Les comités de soutien à ces personnes incarcérées mettent en avant deux revendications : comme le permettent les lois en France ainsi qu’en Espagne, que les prisonniers soient rapprochés de leurs familles, et que ceux d’entre eux qui sont gravement malades puissent bénéficier d’un régime permettant les soins approfondis à l’extérieur des établissements. Par exemple pour Ibon Fernandez, dit Susper, incarcéré à Lannemezan (Hautes Pyrénées) et atteint de sclérose en plaque : sa requête de libération doit être examinée par la justice le 20 juin.

Pays basque: Manifestation pour les prisonniers politiques à Bayonne

Une loi controversée favorable à Monsanto a été approuvée hier. De nombreuses organisations sociales avaient appelé à manifester pour contester la loi. La police est intervenue violemment contre les manifestants. 26 personnes au total ont été arrêtées, et beaucoup ont été blessées. La nouvelle loi, adoptée après un blocus de 9 mois, autorise la construction d’une nouvelle usine de traitement de semences OGM.

Le débat sur la réforme pénale, péniblement arrivé en première lecture à l’Assemblée nationale après deux ans de procédures se poursuivent, avec notamment l’examen de l’amendement 406 déposé par six députés UMP. En plein scandale Bygmalion-Copé-Comptes de Sarkozy, ces élus ont proposé que «Pour les crimes qui ne portent pas directement atteinte à une personne physique, des peines adaptées, définies par décret, sont prononcées.» Selon les motifs évoquent la surpopulation des prisons… Devant le tollé soulevé, le groupe UMP s’est désolidarisé de ce texte.

Mais un autre est en passe d’être discuté à l’Assemblée. Porté par huit députés UMP, il s’inspire de la proposition de résolution de Frédéric Lefebvre, l’ancien conseiller de Sarkozy alors ministre de l’Intérieur, qui a déclaré que «La délinquance en col blanc, la délinquance financière n’a rien à faire en prison. Il faut la condamner à des peines financières lourdes susceptibles d’affecter le patrimoine du délinquant financier, qui aujourd’hui retrouve l’intégralité de ses biens (…) après son séjour dans les quartiers V.I.P du système carcéral.» alors que «La petite délinquance comme on dit, les primo-délinquants, à partir du moment où ils présentent un risque pour la société doivent aller en prison. Tous ceux qui risquent de tomber dans la délinquance doivent en tout cas avoir peur d’aller en prison.»

Les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), en Centre-Bretagne, ont été la cible de jets de cocktails molotov qui n’ont pas occasionné de dégâts, dans la nuit d’hier à aujourd’hui. Le sigle ARB (Armée révolutionnaire bretonne) a été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat, qui a essuyé deux jets de cocktails molotov, au niveau de l’entrée de la brigade et de la façade.

Le parquet de Brest, initialement chargé de l’enquête, s’est dessaisi vendredi au profit de la section anti-terroriste du parquet de Paris, procédure habituelle lorsqu’il y a des revendications affichées.
A Uzel, trois cocktails molotov ont été jetés sur les locaux administratifs de la gendarmerie.