Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans un communiqué commun, diffusé par la présidence, les autorités de Bogota et l’Armée de libération nationale (ELN) ont révélé l’existence depuis le début de l’année d’une « phase exploratoire de discussions » après « une série de contacts et de réunions en 2013 », afin de « fixer l’agenda et la forme de ce processus ». Cette annonce intervient cinq jours avant le second tour de l’élection présidentielle à laquelle se représente le chef de l’Etat, Juan Manuel Santos, dont le gouvernement a ouvert depuis 19 mois des pourparlers de paix avec les FARC, la principale guérilla du pays.

Ni le lieu ni la date des futures négociations avec l’ELN n’ont été pour l’instant dévoilés, alors que le président de l’Equateur voisin, Rafael Correa, figure de la gauche dans la région, s’est dit prêt à « faciliter » ces pourparlers. Comme pour les négociations avec les FARC, hébergées depuis novembre 2012 à La Havane, plusieurs pays seront garants du processus de paix avec l’ELN: Cuba, le Chili, l’Equateur, la Norvège et le Venezuela. Les FARC ont salué cette ouverture, se disant favorable à une unification des deux processus de paix.

Plusieurs milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues pour exiger le départ du chef de l’Etat et la libération des prisonniers politiques. Les manifestants lancent des slogans très hostiles au chef de l’Etat et aux membres de son gouvernement, qu’ils accusent de mauvaises gestions des affaires de l’Etat. Aussi, les protestataires appelaient la communauté internationale à ne pas s’immiscer dans les affaires internes du pays et réclamaient des élections générales avant la fin de l’année.

Très tôt hier matin, la police avait établi un périmètre de sécurité en plaçant des barricades en fer forgé. La manifestation a été dispersée dans les parages du Palais national, à hauteur de la Faculté de droit et des Sciences économiques. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour disperser cet énième rassemblement de l’opposition politique. La manifestation est partie du Bel-air, vers midi, pour rejoindre le Parlement, où les responsables ont délivré un message. avant de s’orienter vers le Palais national.

La police militaire de São Paulo a dispersé hier lundi, à trois jours du Mondial, avec des bombes lacrymogènes une centaine de manifestants de groupes sociaux qui soutiennent la grève des employés du métro. Les manifestants avaient bloqué une rue centrale de la capitale financière en mettant le feu à des poubelles, bloquant la circulation, quand la police a chargé pour libérer le passage des automobilistes. Les grévistes du métro de São Paulo ont suspendu hier soir leur grève tout en menaçant de la reprendre le jour du coup d’envoi du Mondial de football si leurs collègues licenciés ne sont pas réintégrés.

Brésil: Affrontements lundi à Sao Paulo

Un tribunal du district de Koraput (état de l’Odisha) a condamné ce mardi un commandant maoïste, Chenda Bhusanam, alias Ghasi Katru, à 10 ans d’emprisonnement sur base de l’article 27 de la loi sur les armes, de l’article 17 de la loi modifiant le droit pénal et l’article 20 de Loi sur la prévention des activités illégales.

Ghasi, originaire du district de Visakhapatnam de l’Andhra Pradesh, a été l’un des principaux commandants maoïste du Comité Spécial Zonal pour la région frontière Andhra Odisha du PCI(M) jusqu’à son arrestation en avril 2011. Il était activement recherché et sa tête était mise à prix en raison de son implication présumée à des dizaines d’opération de la guérilla (63 incidents uniquement entre 1991 et 1996, au cours desquels 55 policiers et paramilitaires ont été tués) et il doit encore comparaître dans une douzaine d’autres cas. Il est actuellement détenu à la prison de Koraput, .

Inde: 10 ans de prison pour un commandant maoïste

L’hélicoptère de combat italien A.129 Mangusta, conçu pendant la guerre froide pour la lutte anti-char, avait montré en Somalie ses limites dans les opérations anti-guérilla. Cela donna naissance à une nouvelle version CBT acheté par l’armée italienne en 2002. Le T-129 ATAK est une version de l’A.129 développée sous transfert de technologie par Turkish Aerospace Industries pour le compte de l’Armée de terre turque. Turkish Aerospace Industries a livré le le premier de ces hélicoptères à l’armée de terre turque.

Turquie: De nouveaux hélicoptères pour la contre-guérilla

Suite à une échauffourée sur le Parvis de Saint-Gilles (Dont nous vous parlions ici), le journal ‘La Dernière Heure/Les Sports’ avait publié un article incendiaire intitulé. « Les “bobos” empêchent l’arrestation d’un vandale ». L’article expliquaient comment « plus d’une dizaine d’inspecteurs et un officier […] seront bloqués sur place à cause d’une foule anti-police qui a pris fait et cause pour un vandale ». Des internautes interpellés par le ton de l’article ont pris le temps de vérifier le passif de la journaliste Stéphanie Ovart. Surprise : celle-ci est une (ancienne ?) inspecteur de police qui prenait parti pour ses collègues, en témoigne son profil Linkedin. La page disparait quelques minutes plus tard, mais les internautes avaient prit le temps de faire une capture d’écran.

La capture d’écran

La capture d'écran

Un projet de loi propose de nouvelles mesures anti-terroristes. Trois mesures sont proposées : premièrement rendre passible de 30’000€ d’amende et 2 ans d’emprisonnement la consultation de ‘sites terroristes’ hors d’un cadre professionnel (journalisme), ensuite de rendre plus rapide et pro-active la fermeture de ces sites par les F.A.I. (ceux-ci devront rechercher et bloquer eux-mêmes les sites sous peines de sanctions), et enfin la création de cyber-patrouilles chargées de faire appliquer le tout.

L’internet français est sujet à de nombreuses lois farfelues souvent assez facilement contournables à l’aide d’un VPN.

Hier dimanche, le tribunal du travail régional de Sao Paulo a jugé illégale la grève du métro. Le tribunal a sommé le syndicat de mettre fin au mouvement sous peine d’amende de 100.000 réais (environ 30.000 euros) par jour d’infraction. Les employés du métro de Sao Paulo ont cependant voté quelques heures après ce jugement dimanche la poursuite de leur grève qui menace de perturber sérieusement jeudi le coup d’envoi du Mondial de football. Cette grève qui dure depuis quatre jours et affecte partiellement trois des cinq lignes du réseau, a déjà semé la pagaille dans les transports de la plus grande ville du Brésil, provoquant des embouteillages monstres.

En janvier 2011, Babis Tsilianidis, alors dans la clandestinité, était arrêté avec 3 autres anarchistes. Ils étaient accusés de former une « organisation terroriste anonyme » responsable notamment de l’incendie d’un véhicule de la société nationale d’électricité et d’un hold-up à la caisse de l’hôpital Ahepa à Thessalonique.

Le 6 Juin s’est déroulé la deuxième journée du procès en appel de Babis Tsilianidis au palais de justice de Thessalonique. Babis Tsilianidis, qui a toujours refusé de participer à la procédure judiciaire, était en prison Korydallos (Athènes) en attendant le résultat, mais une quarantaine d’anarchistes étaient présent au tribunal. Le tribunal a finalement jugé que Babis devait bénéficier du doute, le bandana contenant son ADN (mais aussi celui de quelques autres) ayant été trouvé trop loin du lieu du hold-up. Après près de trois ans et demi de captivité, Babis Tsilianidis sera libéré.

Grèce: Un anarchiste acquitté en appel

Dans le cadre de la lutte des des hospitaliers d’île de France, les travailleurs du Groupe Hospitalier Paul Guiraud est entré massivement en grève le 2 Juin pour s’opposer à la décision de la Direction de supprimer des jours de RTT. Dès le premier jour de grève, le personnel a envahi le Conseil de Surveillance qui devait se tenir le matin même.
Le Président a pris la décision d’arrêter l’instance et a démissionné de ses fonctions. Lors de l’assemblée générale du 2 juin, le personnel a voté l’occupation des locaux de la Direction et la mise en place d’un piquet de grève dans la cour d’honneur.

Le 4 Juin, 11 agents hospitaliers dont les quatre secrétaires des syndicats Sud Santé Sociaux, CGT, FO, CFDT (représentatifs sur l’établissement) ont été convoqués au Tribunal Administratif de Melun. Le jugement enjoint de libérer les locaux de la Direction et si besoin de recourir à la force publique pour procéder à cette évacuation. Les quatre organisations syndicales devront verser 800 euros au titre des frais exposés par l’hôpital.

France: Syndicalistes assignés pour une occupation