Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre à cinq personnes ont lancé jeudi peu avant 03h30 de la peinture rouge sur la façade de l’aile nord du nouveau palais de justice de Liège, situé rue de Bruxelles. Sur le mur un tag :  » Solidarité avec les prisonniers. » Le produit lancé, très difficile à éliminer, a donné du mal à l’équipe du service ’Propreté’ de la ville de Liège qui, armée de deux nettoyeurs à haute pression, s’est attelée jeudi matin à nettoyer la façade.

Liège: Tags sur le palais de justice

Ebba Olausson et deux autres militants de la cause animale ont été condamnés à des peines allant de 1 an et 9 mois à 2 ans et demi de prison pour une attaque incendiaire contre l’industrie de la fourure et d’autres actions contre l’exploitation animale.

Pour lui écrire :
Ebba Olausson
Box 3
701 40 ÖREBRO
Sweden

Suede : Condamnation pour Ebba Olausson

Le dossier du dernier numéro de la revue Kairos, a cette fois pour titre « Violences policières au menu de l’actualité ». Une soirée-débat de présentation de la revue aura lieu demain chez Cépages sur le thème

Présentation :
– Alexandre Penasse : journal Kairos
– Gérald Hanotiaux : coordinateur du dossier de ce numéro
– Un représentant de ObsPol, l’Observatoire des violences policières
– Mathieu Beys présentera également son livre-manuel : « Quels droits face à la police ? »

Vendredi 20 juin, 19h, Cépages, 22 avenue Jean Volders, 1060 Saint-Gilles

La police anti-émeute française a tiré des gaz lacrymogènes, hier mardi, sur les cheminots en grève. Les heurts sont survenus, après que 3.500 manifestants grévistes eurent bouclé plusieurs rues, près de l’Assemblée nationale, en tentant d’y accéder. Les grévistes protestaient contre le plan du gouvernement français pour la réforme à la SNCF. Les protestations ont débuté, il y a une semaine, et se sont intensifiés, graduellement, à l’approche de la présentation du projet de loi dudit plan, à l’Assemblée nationale, ce mardi.

France: Heurts entre policiers et cheminots grévistes

Une trentaine de Palestiniens ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi en Cisjordanie par l’armée israélienne dans le cadre des menée après l’enlèvement de trois jeunes colons. Ces nouvelles arrestations ont porté à « environ » 280 le nombre de Palestiniens détenus, en majorité des cadres du Hamas, mais aussi d’anciens prisonniers libérés en échange d’un soldat. Dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, et dans le camp de réfugiés de la ville, ils ont fouillés et délibérément saccagées des dizaines de maisons.

Des jeunes manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotovs vers des soldats israéliens qui ont répliqué. Des dizaines de résidents ont été blessés par les tirs de grenades lacrymogènes, de grenades assourdissantes, de balles réelles. Des unités militaires en civil se sont également infiltrées dans la ville. L’une d’elle s’est sortie de Jénine en confisquant un véhicule des Nations Unies (UNRWA) et en obligeant le chauffeur, sous la menace de leurs pistolets, de les conduire près du Mur.

Palestine: Rafle brutale à Jénine

Quatre mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende. C’est la peine prononcée ce lundi par le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) contre deux officiers de gendarmerie pour avoir retenu arbitrairement un syndicaliste lors d’une visite dans l’Allier de Sarkozy, alors président de la République. C’était le 25 novembre 2010, en plein conflit sur la réformes de retraites. Ce jour-là, un syndicaliste de SUD, qui avait eu l’intention de manifester contre la réforme des retraites, avait été interpellé à la sortie de son travail. Il avait été maintenu à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne toute une matinée, jusqu’au décollage de l’hélicoptère de Sarkozy.

Un détachement mixte de paramilitaires de la CRPF et de policiers a tenté de mener lundi une opération de contre-guérilla dans une zone forestière proche des villages Halmad et Suimari, dans le district du Singhbhum occidental, où un meeting du PCI(m) avait été renseigné. Ils ont été accueilli par une fusillade nourrie et les guérilleros ont pu s’échapper dans la jungle. Une opération visant non pas le PCI(m), mais le Front populaire de libération de l’Inde (PLFI), a débouché sur la capture dans le district de Gumla (Jharkhand) de 11 guérilleros, dont un commandant de zone. Dix fusils ont également été récupérés sur les lieux de fusillade.

Un ancien prisonnier, Sushil Roy, alias le « camarade Som », membre du bureau politique du PCI(m), est mort aujourd’hui mercredi à la suite d’une longue maladie. Il avait 78 ans et avait été emprisonné de longues années. Il était membre du PCI (alors unique) depuis 1963, était devenu membre du PCI(maoïste) et avait été arrêté en 2005. Il avait été détenu dans plusieurs prison et avait bénéficié d’une grâce médicale lorsqu’il est apparu qu’il lui restait moins d’un an à vivre.

Inde: Opérations de contre-guérilla et mort d’un dirigeant maoïste

La crise économique et sociale touche les prisons grecques de plusieurs manières: d’abord parce que les licenciements massifs et la suppression des budgets sociaux poussent un nombre de plus en plus important de Grecs et d’immigrés dans la marginalité, ensuite parce que les coupes budgétaires rendent la vie des prisonniers de plus en plus misérables (surpopulation, alimentation insuffisante, absence de soin médicaux, etc.), et enfin parce que la résistance a grandement augmenté le nombre des révolutionnaires emprisonnés.

Le cycle oppression/résistance/répression a connu une nouvelle escalade avec une réforme des prisons qui prévoit un régime de détention d’isolement pour les prisonniers politiques et les prisonniers qui se sont rebellés dans les prisons. Ils n’auront pas le droit aux congés pénitentiaires, leurs visites sont limités. Un complexe de cellules d’isolement est aménagées dans la prison de Domokos, d’autres seront ensuite construits dans d’autres prisons. Cette nouvelle étape de la répression a engendré une nouvelle résistance. Les prisonniers luttent contre ce régime d’isolement par des manifestations, des émeutes, et des grèves de la faim. La solidarité internationale se développe avec eux et une initiative a eu lieu aujourd’hui à Bruxelles dans ce cadre.

[Le tract distribué cet après-midi à Bruxelles (format .pdf)->]

Belgique: Solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce

Suite à la manifestation de Nantes du 22 février, une première vague d’arrestations a eu lieu fin mars : 9 personnes sont interpellées à leur domicile sur la base de photos. Suite à ce coup de filet, une personne est condamnée à un an de prison ferme à Carquefou. Une autre des personnes sera jugée le 19 juin. Depuis, une nouvelle personne a été arrêtée à Paris. Suite à un contrôle de police, elle est interpellée et transférée à Nantes. Elle ne déclare rien lors de sa garde-à-vue et refuse la comparution immédiate. Conséquence : un séjour à la prison de Carquefou jusqu’à son procès, le 27 juin, à Nantes. Les chefs d’inculpation retenus sont dégradations et violence contre agent.

Mardi 27 mai, une autre personne est interpellée en pleine rue par des policiers en civil. À nouveau, elle est transférée à Nantes au motif de sa participation à la manifestation du 22 février. Elle aussi refuse la comparution immédiate. En attendant la date de son procès, le 19 juin, elle est soumise à un contrôle judiciaire. Chefs d’inculpations retenus sont dégradations avec circonstances aggravantes, participation à un attroupement armé, refus d’ADN et refus de signalétique.

France: Rassemblement demain à Nantes