Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La vidéo de la mort de Nadim Nouwara, 17 ans, tué avec un autre jeune Palestinien le 15 mai en Cisjordanie occupée, lors des manifestations pour la « Nakba », avait montré les jeunes marchant tranquillement à l’ombre d’un bâtiment s’effondrer, touchés par des sniper israéliens, alors qu’ils ne représentaient aucune menace. Après la mort des deux jeunes, l’armée israélienne avait affirmé que ses soldats n’avaient utilisé des moyens anti-émeute et des balles caoutchoutées.

voir la vidéo dans notre article du 20 mai en cliquant ici

Son corps a été exhumé mercredi pour une autopsie conduite par une équipe de médecins légistes composée de deux Israéliens, un Palestinien, un Danois et un Américain. Les experts sont clairement tombés d’accord sur la cause du décès: ‘il s’agissait d’un tir à balle réelle qui a transpersé la la poitrine. Les rayons X ont repéré des fragments de balle dans le corps. Les experts ont éliminé toute autre cause de décès, comme des balles caoutchoutées ou quoi que ce soit d’autre. La famille religieuse du deuxième Palestinien, Mohammad Oudeh, âgé de 16 ans, a refusé l’autopsie.

Sonja Suder et Christian Gauger, anciens militants des Cellules Révolutionnaires, avaient été extradés de France vers l’Allemagne en septembre 2011. e 12 novembre dernier, après lecture du verdict de leur procès, notre camarade Sonja Suder sortait libre du tribunal de Francfort. Christian Gauger, lui, avait été mis hors de la procédure en raison de son état de santé. Le 14 juin ils viendront à Paris

Programme :
· A 12h : au 67 rue de la Mare (M° Pyrénées) à l’ancienne ’’Maison-abri’’ : Rencontre / aubade / casse-croûte / manif en musique jusqu’à « L’Espace Louise Michel » …
· A 14h30 : départ collectif pour « Le Condensateur », 43 rue de Stalingrad à Montreuil (M° Mairie de Montreuil) Prendront la parole en ouverture Sonja, les avocats, français et allemands, Oreste, et quelques autres camarades. Dans une autre salle seront présentés des documents visuels et sonores. Un débat pourra s’ouvrir.

Des incidents entre manifestants anti-Mondial et policiers ont provoqué des dégâts dans le centre de Belo Horizonte (centre-est), où des commerces et des banques ont été endommagés, jeudi après-midi,Les manifestants ont renversé une voiture de police et ont brisé les rideaux et les vitrines de plusieurs commerces et banques près du centre-ville. Des dizaines d’hommes de la police militaire, appuyés par des camionnettes et des hélicoptères, ont dispersé un groupe d’environ 200 personnes.

Les incidents ont commencé au moment même où, à Sao Paulo, se déroulait la cérémonie d’ouverture du Mondial à l’Arena Corinthians, suivie du premier match entre le Brésil et la Croatie. D’autres affrontements ont eu lieu plus tôt dans la journée à Sao Paulo, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de bombes assourdissantes contre des manifestants anti-Mondial.

Brésil: Reprise des affrontements

Au moins 8 anarchistes et antifascistes ont été arrêtés dans les heures précédant la Coupe du Monde, leurs maisons ont été fouillées, leurs ordinateurs et téléphones saisis. L’une des personnes arrêtées est Elisa qui est la principale témoin dans un procès accusant des policiers de torture et qui commençait hier à Rio. Au total, ce sont 17 mandats d’arrêts qui ont été délivrés par une nouvelle esquade de police qui enquête exclusivement sur les réseaux sociaux. Les personnes arrêtées pourraient donc être accusées de terrorisme et de crimes informatiques puisqu’elles seraient accusées d’être membres du « Black Bloc » (Sic) ou de Anonymous.
La situation est encore assez floue et les informations tombent au compte-goutte, n’hésitez pas à repasser pour plus de précision.

Brésil : Arrestations en série pour les anarchistes de Rio

Une nouvelle maison avait été ouverte à Calais le week-end du 31 mai au 1 juin rue Masséna. Après une semaine sans s’être fait remarquée (pour éviter une expulsion sans procès, possible dans les premières 48 h), l’occupation est rendue publique le dimanche 8 juin. Le jour même, la police passe une première fois accompagnée d’une personne de l’O.P.H (Office Public de l’Habitat) de Calais qui tente d’ouvrir la porte; la police refuse alors de prendre les preuves d’occupation qui lui sont présentées (attestation de justice, photos, captures d’écrans) réunis d’une part dans un courrier cacheté et fermé (pris en charge par la poste le 2 juin ) et d’autre part en un ensemble de feuilles consultables séparément.

Lundi 9 juin, une demi compagnie de CRS se présente avec le propriétaire. A grand coup de bélier, les CRS détruisent la porte d’entrée, sans même demander si les occupants veulent sortir. Les quatre personnes présentes sont interpellées, menottées puis embarquées . Les policiers légitiment leur opération via le témoignage d’un voisin (« ami du propriétaire » selon ses propres mots) qui affirme que le logement était vide le dimanche 8 juin à 5 heure du matin. Les habitants dormaient dans la maison à cette heure. Trente minutes après l’évacuation, les services de la ville sont déjà là pour « sécuriser » la maison.

La garde à vue ne sera notifiée qu’une fois que les quatre personnes interpellées en cellules. Une personne sera privée d’eau et de couverture tout au long de sa détention (20 heures) et une autre devra attendre plusieurs heures pour récupérer son inhalateur alors qu’elle est asthmatique. Des quatre personnes arrêtées deux comparaîtront sous leur identités le 22 juillet prochain au TGI de Boulogne-sur-mer pour refus de soumission au prélèvement D’ADN et d’empreintes digitales. Les deux autres personnes enregistrées sous X comparaîtront pour les mêmes motifs.

France: Encore un squat expulsé à Calais

A l’appel de plusieurs mouvements palestiniens, les commerçants ont refusé d’ouvrir leur magasin durant la journée de jeudi aussi bien dans la vieille ville que dans le reste de Jérusalem-est. La grève doit prendre fin à 20H00 locales. Cette grève est un soutien à la grève de la faim des prisonniers palestiniens qui luttent contre la détention administrative, une pratique héritée de l’époque du mandat britannique sur la région, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.

250 détenus refusaient de s’alimenter, dont 80 étaient hospitalisés jeudi matin. Quelque 5000 Palestiniens sont actuellement emprisonnés en Israël, dont près de 200 en détention administrative. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé Israël à inculper ou libérer ces détenus retenus sans charge. Le Parlement israélien a approuvé lundi une proposition de législation qui autoriserait à alimenter de force les prisonniers palestiniens, mais une série de débats et de votes sont encore nécessaires pour qu’elle ait force de loi.

Le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo a refusé de réintégrer les 42 employés du métro renvoyés pendant la grève du 5 au 9 juin, s’exposant ainsi à une nouvelle paralysie ce jeudi, jour du coup d’envoi du Mondial-2014 dans la capitale économique brésilienne. Selon les autorités, ces employés auraient commis des actes de vandalisme et empêché les non grévistes de travailler. Après la suspension du mouvement lundi, le syndicat des employés du métro va se réunir en soirée pour décider ou non de relancer le mouvement. Ils avaient indiqué que leur décision dépendrait avant tout de la réintégration des employés licenciés.

Brésil: Grévistes du métro licenciés

Pour avoir soigné des blessés, Ali Cerkezoglu, risque jusqu’à 12 ans et demi de prison. Au printemps dernier, ce médecin légiste de 47 ans, ancien secrétaire général de la chambre des médecins d’Istanbul, s’est chargé de coordonner l’aide médicale aux manifestants de la place Taksim (plus de 8.000 personnes ont été blessées au cours des émeutes). Ali Cerkezoglu et quatre autres représentants de Taksim Solidarité, qui regroupait plus de cent organisations, seront jugés par un tribunal d’Istanbul à partir de jeudi, pour avoir «fondé une organisation avec l’intention de commettre des crimes». Comme eux, 21 autres personnes sont également poursuivies pour «violation de la loi sur les manifestations». Pas moins de 95 procès ont déjà été ouverts par la justice contre plus de 5.500 personnes, parfois au titre de la loi antiterroriste. Des centaines, peut-être des milliers d’autres personnes restent sous la menace d’enquêtes et de possibles procès.

A l’opposé, les violences et les abus commis en masse par la police turque jouissent d’une impunité malgré au moins quatre décès suspects. Seuls cinq procès ont été ouverts, alors que des centaines de plaintes ont été déposées dans les seules villes d’Istanbul et Ankara. Dans l’un d’eux, quatre officiers de l’antiterrorisme sont accusés d’avoir participé au lynchage qui a entraîné la mort d’Ali Ismail Korkmaz. Mais chacun de ces dossiers doit surmonter des retards et des difficultés, la police bloquant les enquêtes qui sont menées sur ses propres membres.

Lundi, un enfant de 6 ans a été grièvement blessé par une cartouche de gaz tirée vers des habitations. Les forces antiémeutes ont même ouvert le feu à balles réelles, faisant une victime début juin à Istanbul.

Une commission d’arbitrage du droit du travail en Chine a donné tort à un employeur qui avait licencié 40 salariés pour grève. Ces employés du secteur manufacturier avaient observé une grève de 16 jours en février, pour protester contre le projet de délocalisation de leur entreprise, située dans la province du Fujian (sud-est). Ils avaient été licenciés le mois suivant.

Ces licenciements ont ensuite été jugés illégaux par une commission officielle, jouant un rôle de conseil de prud’hommes. L’employeur a manifesté son intention de faire appel. En Chine, le Parti au pouvoir n’autorise qu’un syndicat unique, directement placé sous son contrôle. Ce dernier est toutefois régulièrement débordé, les salariés étant de plus en plus prompts à exprimer leur mécontentement lors de conflits sociaux, qui se comptent par dizaines de milliers chaque année en Chine, notamment dans le Sud manufacturier et exportateur.

Le gouvernement a tendance à laisser davantage s’exprimer les revendications salariales dans les usines travaillant pour des groupes étrangers, mais se méfie et réprime tout mouvement qui pourrait faire tache d’huile.