Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes. D’autre part, bien que l’Association médicale israélienne s’oppose à la proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim.

L’IPS et ses unités spéciales continuent à prendre des mesures punitives contre les grévistes de la faim: interdiction de toute communication avec le monde extérieur ; restriction de l’accès à leurs conseillers juridiques ; transfert continuel d’une prison à l’autre ; l’isolement ; enfermement solitaire de la direction des grévistes de la faim ; refus des visites de la famille ; et des amendes. Les grévistes de la faim sont gardés dans des sections et des cellules vides ; leurs vêtements et leurs objets personnels élémentaires ont été confisqués ; et on ne les autorise qu’à garder des tasses pour boire de l’eau. Dans certaines prisons, on les oblige à boire de l’eau sale des robinets ou de parcourir 40 mètres afin de pouvoir avoir de l’eau.

Les gardiens de la prison et les unités spéciales de l’IPS battent et insultent les grévistes de la faim quotidiennement, les forçant à se tenir debout pour le comptage, sans prendre du tout en considération leurs conditions de santé et leur incapacité à se tenir debout. En outre, les médecins et infirmières de l’IPS humilient et maltraitent aussi les grévistes. Des grévistes qui ont été transférés dans des hôpitaux civils (il y en a 80) y ont été mis aux fers sur leur lit même 24 heures sur 24.

Palestine: 43e jour de grève de la faim

Un squat installé depuis plusieurs jours rue des Francs-Tireurs à La Courneuve (93) a été violemment attaqué par un promoteur immobilier et ses hommes de main, à deux reprises, vendredi 30 et samedi 31 mai. Alexandre Mauret, gérant de la société immobilière Histoire et Patrimoine, accompagné d’hommes de main et de responsables de l’entreprise ont une première fois attaqué le squat vendredi. Plusieurs personnes ont pénétré dans l’arrière-cour, alors que l’entrée était tenue par des gros-bras et les policiers qui laissaient faire. L’un des responsables de la société est sciemment resté caché à l’intérieur, appelant la police et prétendant s’être fait séquestrer: il s’est fait sortir par les habitants. Deux des habitants sont actuellement en garde-à-vue, pour séquestration et violence contre agent dépositaire de l’ordre public.

Samedi, entre 14h et 15h : Le gérant, ses hommes de main et le prétendu séquestré de la veille sont revenus, cette fois accompagnés de la BAC. Les policiers ont à nouveau demandé à voir les preuves d’habitation, puis sont partis, laissant aux gérants le champ libre pour attaquer. Ils ont sorti plusieurs marteaux, disqueuse et outils et ont tenté de pénétrer dans le bâtiment. L’arrivée de personnes en soutien les ont fait fuir. Ils ont ensuite été aperçus causant tranquillement avec des policiers en uniforme.

Dans la nuit de lundi 2 juin, le chantier de la nouvelle prison psychiatrique à Anvers a été le cible d’un sabotage incendiaire. Trois grues mobiles et un lourd générateur électrique ont été détruit par les flammes. Les dégâts sont importants, le feu a été mis à quatre endroits différents.

Les travaux pour réaliser ce « centre psychiatrique légal » ont commencé en 2013. Le CPL est érigé sur un terrain d’environ 4 ha situé à la Beatrijslaan 100, sur la rive gauche, près du Burchtse Weel. Le centre est destiné à accueillir 180 internés à partir de fin 2016. Le centre se composera de trois bâtiments interconnectés qui présenteront des niveaux variés de sécurisation, allant du régime fermé à ouvert, en fonction du traitement requis des patients.

La police philippine enquête sur un trafic commencé il y a 2011 et portant sur plus de 1000 fusils d’assaut AK-47 qui se sont retrouvés dans la guérilla maoïste. Sont inquiétés par cette enquête un businessman et des policiers. Ceux-ci avaient fourni les documents permettant la vente de ces armes à une prétendue agence de sécurité, Twin Pines Inc., qui les revendait en sous-main à la NPA de Mindanao par tranche de 30 ou 50. Le businessman dit qu’il s’est livré à ce trafic « sous la menace » de la guérilla, les policiers affirment qu’ils n’ont reçu aucun pot de vin… Quelques dizaines seulement des 1004 kalachnikov vendues en deux ans ont été récupérées par l’armée au cours de diverses opérations dans l’île de Mindanao,

Une nouvelle vague d’arrestations est en cours en Russie, deux ans après une manifestation anti-Poutine qui s’était soldée par des heurts. Oleg Melnikov, a été inculpé mardi de participation à des troubles massifs par le Comité d’enquête russe, pour avoir renversé une cabine de toilettes publiques lors de la manifestation du 6 mai 2012 sur la place Bolotnaïa au centre de Moscou, la veille de l’investiture de Vladimir Poutine pour un troisième mandat au Kremlin. La semaine dernière Polina Stronguina a été aussi assignée à résidence à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) dans le cadre de cette affaire. Dmitri Ichevski, a lui été placé en détention provisoire pour deux mois à Moscou. Il y a eu aussi de nombreuses perquisitions et de nombreux interrogatoires en province.

Reza Chahabi est membre du comité de direction du syndicat des employés de la Régie des transports de la ville de Téhéran. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfèrement de la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Gohardacht à Karadj. Il a besoin d’une opération chirurgicale sur sa colonne vertébrale et cette opération n’est pas réalisable à l’intérieur de la prison. Les médecins qui l’ont examiné ont souligné que si Réza Chahabi ne reçoit pas rapidement les soins médicaux dont il a besoin, le côté gauche de son corps sera prochainement paralysé.

Les habitants du village de Savadjan dans la province de Chahar-Mahal-va-Bakhtiari, (ouest de l’Iran) d’où était originaire Gholam-Reza Khosravi, ont tenu une cérémonie à la mémoire de ce membre de l’OMPI pendu à l’aube du 1 juin à la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran. Les services de renseignement ont refusé de restituer le corps à sa famille et l’ont enterré en secret à 1h00 du matin le 2 juin au cimetière Bagh-e-Rezvan d’Ispahan. Les habitants de Savadjan se sont d’abord rassemblés devant le sanctuaire de Seyed Soleiman. Ils ont ensuite marché en cortège jusqu’à la mosquée pour la cérémonie en scandant des slogans en l’honneur de Khosravi, En réponse, les forces de sécurité ont interrompu la cérémonie.

Iran: Un syndicaliste en danger, une cérémonie funéraire interrompue

Le Maroc a entrepris, depuis une dizaine d’années, un programme intitulé « Villes sans bidonville », qui prévoit le déplacement de près de deux millions de personnes au total, sur l’ensemble du territoire. Plus de 100.000 personnes sont concernées par cette mesure, à Casablanca, capitale économique de cinq millions d’habitants. Des camions et bulldozers, accompagnés par des membres des forces de l’ordre, ont entrepris, mardi, la démolition d’une quarantaine de baraques à « Carrières centrales », bidonville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

Les policiers ont alors été l’objet de jets de pierres et plusieurs personnes ont été interpellées. Des habitants qui défendaient leur habitat ont également été touchés. Quatre policiers ont été blessés et plusieurs personnes ont été interpellées.

Maroc: Affrontements à Casablanca

10 personnes ont été arrétées ce 5 juin vers 13h au Luxembourg lors d’une manifestation pour les droits des migrants. Plusieurs des personnes arrétées sont sans-papiers. La police a également utilisés matraques et gaz poivrés contre les manifestants qui se rassemblaient devant une réunion de ministres européens.

Le 2 octobre 2013, Léopold Jacquens a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis. Militant de la Ligue des droits de l’Homme, agé de 70 ans, il était poursuivi pour avoir signé à deux reprises des attestations d’hébergement au bénéfice d’une femme en cours de régularisation de son titre de séjour. Ces attestations ont été rédigées du fait d’exigences administratives particulières de la sous-préfecture du Havre, qui refuse de traiter un dossier individuel en l’absence de justificatif de domicile. Léopold Jacquens a fait appel de ce jugement et comparaîtra devant la cour d’appel de Rouen le 18 juin à 16h15.

Rendez- vous à 16h le 18/06/2014 au Palais de Justice de Rouen pour soutenir Léopold Jacquens.