Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la nuit du 17 janvier 2014, une voiture de police a été incendiée devant le PAZ (Centre de rétention de police) à Vienne. Dans le PAZ se trouve un centre de rétention, d’où des personnes se font continuellement expulser de l’Autriche.

Le Polizeianhaltezentrum (PAS) de Vienne, protégé lors d’une manifestation de soutien aux sans-papiers

Le Polizeianhaltezentrum (PAS) de Vienne, protégé lors d'une manifestation de soutien aux sans-papiers

Des informations partielles mais concordantes indiquent qu’une vaste opération policière est en préparation à la ZAD. On signale une forte présence de CRS à Nantes dont la présence n’est justifié par aucune manifestation. Vinci a annoncé hier le début du déplacement des espèces protégées de la ZAD et le défrichement de la zone d’ici quelques semaines à quelques mois. Cela faisait très longtemps que Vinci n’avait pas effectué de déclaration pareille sur le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Il n’a surement pu le faire qu’après avoir eu l’assurance du soutien de l’Etat. Une première opération contre la ZAD aurait été prévue en octobre, mais elle aurait été annulée par l’Etat, probablement grâce au mouvement des bonnets rouges qui a mobilisé d’importantes forces de police.

Le New York Times a révèlé le 15 janvier que la NSA a implanté un malware dans 100.000 ordinateurs lui permettant ainsi d’accéder à ces ordinateurs grâce aux ondes radios, sans qu’ils soient connectés à Internet. Cette technique tenue secrète fait partie du programme baptisé Quantum, dans le cadre duquel la NSA a implanté depuis 2008 des logiciels espions dans près de 100.000 ordinateurs à travers le monde, lui permettant d’avoir accès aux données de l’ordinateur sans passer par le réseau informatique. Ceci est rendu possible grâce aux ondes hertziennes, plus précisément aux fréquences radio. Les dispositifs implantés par la NSA émettraient sur une longueur d’onde confidentielle. Dans la plupart des cas, le système émettant les ondes radio doit être physiquement installé par un espion, un fabricant ou un utilisateur qui ne s’en douterait pas. La récolte des informations produites se fait via un récepteur, prenant la forme d’une mallette, se trouvant à quelques kilomètres de l’ordinateur infecté. Ce récepteur transfère les données récoltées vers les centres de la NSA.

nsa quantum

Contrairement à d’autres accusations d’espionnage, ni la NSA ou son partenaire étatique chargé de la cyber-guerre, l’United State Cyber Command, ne nie celle-ci. En effet, cette forme d’espionnage servirait officiellement à lutter contre la même forme d’espionnage à laquelle s’adonneraient les unités spécialisées de l’Armée chinoise. Mais selon les documents Snowden le programme Quantum aurait notamment servi à infiltrer les réseaux de l’armée russe, de la police mexicaine et des cartels de narcotrafiquants, des institutions de l’Union Européenne chargées des échanges commerciaux mais également d’alliés des États-Unis comme l’Arabie Saoudite, l’Inde ou le Pakistan. La NSA a précisé que cette forme d’espionnage ne touche pas les citoyens américains situés sur le territoire des États-Unis… mis à part ceux soupçonnés de terrorisme…

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La ville de Burgos était secouée par une vague populaire de protestation. Les habitants du quartier de Gamonal s’opposent à un projet urbanistique des autorités de la ville et financé par l’état espagnol. Les manifestations se multipliaient, les arrestations et autres affrontements aussi. Des rassemblements de solidarité avaient eu lieu dans 46 villes espagnoles. A Madrid, dans le centre-ville, les manifestants avaient lancé des fumigènes et mis le feu à des poubelles. La police anti-émeute était intervenue faisant au moins onze blessés. Quatorze personnes avaient également été arrêtées.

Chaque soir, des milliers de personnes venaient manifester dans le quartier pour réclamer l’abandon définitif du projet. Ils avaient aussi installé un petit campement à proximité pour tenter d’empêcher la poursuite du chantier. Le maire de Burgos a annoncé vendredi l’abandon du projet d’aménagement urbain.

Manifestation à Madrid en solidarité avec Burgos

Manifestation à Madrid en solidarité avec Burgos

Les 19, 26, 28 et 30 décembre, ainsi que le 9 janvier, les services anti-terroristes turcs ont effectués plusieurs opérations visant le MLKP et le DHKP-C. 10 personnes ont été arrêtées. Trois membres présumés du MLKP sont directement accusés d’avoir préparés des attaques contre des commissariats. La police dit avoir découvert trois petites bombes, des faux papiers et des documents révélant des projets d’opérations de guérilla urbaine (plans de commissariat et projets de communiqués).

bombes istambul

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Plus de 200 prisonniers, dont des femmes, détenus dans la prison centrale de Lok Nayak Jai Prakash Narayan, dans l’État du Hazaribag, ont entamé une grève de la faim d’avertissement d’un jour pour exiger la libération des prisonniers ayant achevé leur peine depuis parfois plusieurs années. Les prisonniers, dirigé par des dirigeants maoïstes Narayan Sanyal, Ravi Sharma, Narayan Reddy, ont manifesté dans la cour de promenade. Tous les prisonniers de la prison, soit près de 1300, se mettront en grève de la faim illimitée à partir du 30 janvier si ceux qui ont terminé leur peine ne sont pas libérés d’ici là.

Mardi prochain, 21 janvier, aura lieu le rendu du jugement dans le procès du C.A.S. Lors de l’audience du 18 décembre dernier l’avocat général a plaidé l’acquittement « par simple vigueur du code pénal ». Le Comité de Soutien aux Inculpés du C.A.S. et du NoBorder appelle à un rassemblement large dès 8H30 devant les marches du Palais de Justice.

Le site du comité de soutien

Trois hommes suspectés de livrer du matériel à la guérilla maoïste ont été interpellés dans le district de Kanker (Chattisgarh). Ils ont été interceptés alors qu’ils circulaient sur une mobylette en direction d’une zone sous contrôle maoïste, à une trentaine de kilomètres de Raipur, la capitale de l’état. Les policiers ont saisi en leur possession 233 cartouches d’AK-47, 50 cartouches d’INSAS, 10 cartouches de .303, 20 bâtons de gélatine, 20 détonateurs, 54.000 roupies en liquide et 5 téléphones portables.

Des centaines de jeunes chômeurs ont pris d’assaut le siège du bureau du gouverneur régional de Gabès (sud-est) ce vendredi matin. La plupart réclamaient un emploi dans une société relevant du Groupe Chimique Tunisien (GCT) après avoir entendu dire que la société allait lancer une campagne de recrutement. Les forces anti-émeutes sont intervenues en force contre les manifestants. Ces derniers ont répliqué aux gaz lacrymogène par des jets de pierre avant de se faire pourchasser dans les rues voisines. Le Groupe Chimique Tunisien est le principal employeur dans la région et subi la crise de plein fouet, sa production n’étant plus qu’à 30% de son niveau de 2010.

Emeutes à Gabès

Emeutes à Gabès

En 2017, Saint-Denis accueillera un nouveau commissariat ainsi que l’antenne francilienne de l’Institut national de la police scientifique (INPS). Au total, près de 500 policiers s’implanteront sur le site de l’ancienne Sécurité sociale, au 10-12, avenue Jean-Moulin, en plein centre-ville. L’INPS s’installera sur 8500 m2, le nouveau commissariat sur 2500 m2. Pour gagner du temps, la ville va racheter le terrain qu’elle rétrocédera à un prix minimal au ministère. La ville s’engage aussi à racheter à l’Etat le bâtiment de l’actuel commissariat, qui sera sans doute démoli. Sauf imprévu, le permis de construire devrait être signé fin 2014 et les travaux pourraient démarrer en 2015 pour une livraison en 2017. D’ici là, les artistes qui ont installé un squat dans l’ancienne CPAM devront avoir quitté les lieux. La procédure d’expulsion est en cours et sera examinée par le tribunal la semaine prochaine.