Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les officiers de la police anti-terroriste grecque ont lancé un vaste plan de recherche pour retrouver Christodoulos Xeros, prisonnier condamné pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre et qui n’est pas rentré de son dernier congé pénitentiaire. Par voie de communiqué, les autorités ont déclaré que l’homme avait établi des liens étroits avec les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu (collectif anarchiste international actif en Grèce depuis 2008) à la prison de Korydallos et que des membres de ce collectif à l’extérieur pourraient lui avoir fourni une planque. Selon les sources citées par la police, les contacts entre Xeros et ces prisonniers visaient à faire revivre le mouvement révolutionnaire. Les autorités pensent que Xeros pourrait maintenant aider la Conspiration des Cellules de Feu à améliorer leurs connaissances et leurs techniques sur base de son expérience, tout particulièrement dans la fabrication d’explosifs.

Un officier de la CRPF a été blessé dans l’explosion d’un IED dans le sud du Bastar ce samedi. Le sous-inspecteur, âgé de 26 ans, patrouillait dans la forêt de Chintagufa avec ses hommes pour nettoyer la zone avant le passage de plusieurs convois policiers quand un IED placé sur le bas-côté de la routea explosé. Il a été grièvement blessé par des éclats de la bombe. L’officier appartient au 15ème bataillon de la CRPF basé au Bastar pour mener des opérations anti-maoïstes. Suite à cet incident, les autorités ont suspendu les mouvements de troupes et de convois dans la zone.

Une marche de dizaines de milliers de personnes (la police en reconnaît plus de 100.000!) a parcouru les rues de Bilbao samedi à l’appel de la gauche indépendantistes basques, dans un défi lancé à Madrid après l’interdiction d’une mobilisation en soutien aux prisonniers d’ETA. Officiellement, le mot d’ordre était celui d’un défilé silencieux. Mais c’est aux cris de « Prisonniers basques à la maison » que les manifestants ont envahi les avenues de cette ville du nord de l’Espagne, éclatant en applaudissements au passage du cortège des familles de militants emprisonnés d’ETA, très émus, foulard blanc autour du cou.

Sous le mot d’ordre « Droits de l’homme, accord, paix », les partis de la gauche indépendantiste, deuxième force politique du Pays Basque, et les nationalistes conservateurs du PNV, à la tête du gouvernement régional, avaient convoqué ensemble cette marche. C’est la première fois depuis 1999 que le PNV se joignait à une manifestation des indépendantistes. Cette fois, l’interdiction par la justice espagnole, vendredi, de la manifestation prévue pour réclamer la fin de la dispersion des prisonniers d’ETA a précipité cette réponse commune des deux forces politiques, qui représentent plus de la moitié de l’électorat basque.

manifestation à Bilbao

manifestation à Bilbao

30.000 manifestants, selon les organisateurs de la Fédération des associations kurdes de France, ont défilé ce samedi à Paris pour demander la vérité et la justice sur l’assassinat il y a un an de trois militantes kurdes. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez étaient retrouvées tuées par balles dans les locaux du Centre d’information kurde (CIK), près de la gare du Nord.

Un Turc prétendument sympathisant de la cause kurde, Ömer Güney, a été arrêté huit jours après l’assassinat des militantes, et mis en examen le 21 janvier 2013 pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste». Les Kurdes le dénoncent comme membre du parti fasciste turc des Loups Gris, parti notoirement lié aux services secrets turcs.

France: Manifestation dénonçant l’assassinat politique des militantes kurdes

Les familles de quatre prisonniers politiques condamnés à mort ont rejoint la grève de la faim que leurs proches suivent maintenant depuis 66 jours. Les prisonniers kurdes Hamed Ahmadi, Kamal Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont commencé leur grève à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj, dans l’ouest de Téhéran, début novembre. M. Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont tous été transférés à la clinique de la prison après être tombés dans le coma le 6 janvier, tandis que M. Ahmadi et Jamshid Dehghani souffrent également de graves hémorragies abdominales internes. Les quatre prisonniers ont perdu entre 17 et 30 kg et le médecin de la prison a signalé l’état extrêmement critique de leur santé.

Leurs familles ont lancé leur propre grève de la faim devant la prison après avoir rendu visite à leurs proches et ont continué leur mouvement de protestation à leur retour au Kurdistan. Le 14 novembre 2010, les prisonniers ont été condamnés à mort par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran et ont été privés d’avocat pendant leur procès. Ils avaient été reconnus coupables d’infractions formulées de manière floue, notamment l’« inimitié à l’égard de Dieu » (mohareb) et la « corruption sur terre » (ifsad fil-arz).

Un programme, baptisé NYPD2020 a récemment été lancé et permet déjà à la police de New York de tester un prototype de « véhicule intelligent » depuis plus d’un an. Cette phase de test doit valider les technologies qui prendront place à bord de la prochaine génération de véhicules de patrouille.

L’une des fonctions les plus utilisées devrait être le scanner infrarouge, deux dispositifs étant montés sur le véhicule. Les scanners enregistrent tous les chiffres qu’ils repèrent, des numéros de plaques d’immatriculation aux adresses et peuvent alerter les officiers de véhicules déclarés volés ou recherchés. Le véhicule disposera d’une imprimante pour réaliser directement des rapports, sera capable de lire des codes barre et de renvoyer du flux vidéo à 360 degrés en direct vers un centre de contrôle des opérations à distance. Il permet aussi de détecter les radiations . Les prochains prototypes devraient disposer d’un lecteur d’empreintes et d’une technologie de reconnaissance faciale.

États-Unis: Patrouilleuse high-tech en test à New-York

Les agents grévistes de la Société nationale de chemin de fer du Congo (SNCC) se sont affrontés avec des policiers ce mercredi 9 janvier à Lubumbashi. Les agents de la société ferroviaire accompagnés de leurs enfants ont brûlé des pneus et lancé des projectiles sur des éléments de la police. Les forces de l’ordre ont réagi en lançant des grenades lacrymogènes et en usant des gourdins. Il y aurait eu des blessés et des arrestations.

Le lundi 6 janvier au petit matin, un poste de police du 12è arrondissement et une banque BRED située juste en face ont eu leurs vitres détruites. Le distributeur de billet a été mis hors service. Extrait du communiqué: « l’existence des flics, leur présence dans la rue, leur sale travail (pacification, rafles, défense des riches et de la propriété, arrestations, tabassages, assassinats…) nous sont insupportables. »

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, les vitres des boutiques SNCF de trois arrondissements ont reçu de nombreux coups et ont été taguées en solidarité avec Nicco, Chiara, Mattia et Claudio accusé-e-s de terrorisme suite à une attaque incendiaire du chantier du TAV en Val Susa

Un utilitaire de la Marie de Paris a été incendié dans la nuit du 7 au 8 janvier dans le 19e arrondissement. Extrait du communiqué: « Face à la militarisation de nos vies, nous avons décidé d’attaquer un des principaux responsables du flicage ambiant, la mairie de Paris. »

Marian Price, 59 ans, qui avait reconnu avoir fourni un téléphone portable à des membres de l’IRA Véritable (Real IRA), téléphone qui avait servi à reveniquer la mort de deux soldats britanniques dans une caserne en Irlande du Nord, peu avant leur déploiement en Afghanistan, a été condamnée mardi à une peine de 12 mois de prison fermes et de trois ans de sursis. En raison du temps passé en préventive, elle a été libérée. Marian Price qui avait été détenue sept ans, de 1973 à 1980, pour une attaque à la bombe contre un tribunal londonien, est en mauvaise santé. Au moment de son arrestation 2011, elle a été secrétaire du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés.

Irlande du Nord: Marian Price est libre

Un détachement mixte police/armée était censé arrêter jeudi un villageois à San Pedro Kipuyag (Agusan del Sur) mais avait n’avait pu trouver la personne. Sur ​​leur chemin de retour, il est tombé dans une embuscade maoïste. Le combat a duré 45 minutes et a fait neuf blessés parmi les forces gouvernementales: sept militaires, un policier, et un milicien de la contre-guérilla.