Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis six mois, plus de 20.000 réfugiés palestiniens du camp de Yarmouk sont assiégés par les forces gouvernementales. La population est affamée faute de ravitaillement, et vit dans des conditions d’hygiène intenables, au milieu de montagnes de gravats qui témoignent de la brutalité des combats et des bombardements incessants de l’armée. Samedi 18 janvier, un convoi alimentaire est entré dans Yarmouk, mais la nourriture distribuée n’a couvert qu’une infime partie des besoins. Samedi, deux habitants sont morts d’épuisement, ce qui porte le total à 50 les personnes sont mortes de faim, de déshydratation ou de pénurie de soins à Yarmouk.

Un groupe palestinien de second rang, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine-Commandement général, a essayé de contrôler Yarmouk au nom du gouvernement, une initiative que les réfugiés ont rejetée. Il y avait un semi-consensus parmi les Palestiniens pour ne pas se laisser pas entraîner dans la guerre. Mais toutes les parties belligérantes syriennes ont agi dans le sens contraire, et le résultat a été dévastateur pour les réfugiés. A côté des 1500 Palestiniens déjà tués et des milliers d’autres blessés, la majorité des réfugiés sont une fois de plus sur les routes. Le Secours Rouge Arabe appelle à une journée de solidarité avec les habitants du camp ce 25 janvier.

Appel à la solidarité pour Yarnouk – Secours Rouge Arabe

Yarmouk

Yarmouk

Les forces de sécurité ont arrêté, en fin de semaine dernière, deux personnes dans la forêt de Kotagarh, dans le district de Kandhamal (Odisha) après une fusillade avec des maoïstes. De la littérature, des chargeurs vides, des lampes de poche, des essuies, des kit-bags et des médicaments ont été saisis en leur possession. Les deux hommes ont été identifiés et la police a déclaré qu’elle ‘vérifiait leur rapport avec les guérilleros. Il est plus que probable qu’ils soient impliqués dans la fourniture de matériel et de biens de première nécessité à la guérilla’. Une douzaine de maoïstes étaient présents durant la fusillade qui a duré une vingtaine de minutes. Selon les soldats, aucun des deux camps n’aurait subi de pertes. Alors que tous les guérilleros parvenaient à battre en retraite, les soldats en ont repéré trois et ont pu en capturer deux. Cet affrontement s’est déroulé durant une opération de ratissage menée par des hommes des District Volunteer Forces de Kandhamal et de Rayagada et d’un Special Operation Group.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi dans des affrontements avec les forces armées israéliennes en Cisjordanie durant des rassemblements contre une barricade érigée par Israël et le siège du camp de réfugiés de Yarmouk en Syrie. D’après le Popular Resitance Committee, quatre Palestiniens ont subi des troubles suite l’inhalation de gaz lacrymogène durant une manifestation à Karf Qaddum, ville située à 40 kilomètres à l’ouest de Naplouse. Par ailleurs, cinq manifestants ont été blessés et des dizaines d’autres intoxiqués quand les forces armées ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène sur la foule qui se rapprochait de la barricade israélienne construite dans les villages de Ni’lin et de Bi’lin.

Le quotidien britannique ‘The Guardian’ et la chaîne Channel 4 News ont mené conjointement une enquête sur base de documents top-secrets de la NSA fournis par Edward Snowden. Les conclusions de cette investigation révèle que l’agence américaine aurait récupéré plus de 200 millions de SMS par jour dans le monde entier depuis au moins 2011 pour en extraire des renseignements. Le programme, intitulé ‘Dishfire’, récupère tout ce qu’il est possible de récupérer, et donc pas uniquement les communications. Il consiste à recueillir et à analyser des messages automatiques tels que ceux signalant les appels en absence, les frais de roaming ou les SMS envoyés par les banques. Il constitue une base de données d’où il extrait ensuite des métadonées lui permettant d’extraire des renseignements sur les contacts, les transactions financières, les projets de voyages,… des détenteurs de téléphones portables. La NAS a réagi à ces révélations en déclarant que ‘Dishfire est un système qui gère et collecte des données SMS récupérées légalement’.

Copie d’un document secret de la NSA

Copie d'un document secret de la NSA

La Fédération internationale des droits de l’Homme, la Ligue des droits de l’Homme et le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association organisent une conférence de presse sur la situation de Bahar ce lundi 20 janvier 2014, à 11 heures, dans les locaux de la Fédération internationale des droits de l’Homme, 15 rue de la Linière à Saint-Gilles.

Cette conférence de presse sera l’occasion de donner la parole à Bahar (par skype), en direct depuis Marina Di Massa où il est assigné à résidence, de revenir en détails sur les différentes étapes de cet acharnement judiciaire et de présenter les nouveaux soutiens dont il bénéficie ainsi que les nouvelles actions mises en œuvre contre son extradition.

bahar libero

En décembre 2011 des avions turcs avaient bombardé la ville kurde d’Uludere, tuant 34 personnes dont 19 enfants. Au début du mois, des procureurs militaires turcs ont acquitté cinq officiers, accusés d’avoir commis cette attaque, une décision qui a provoqué la colère de nombreux Kurdes. Une manifestation avait été organisée la semaine dernière pour protester contre l’acquittement de militaires responsables du bombardement de 2011 et contre la construction d’une route militaire dans cette région. Une personne avait été gravement blessée lors de cette manifestation, au cours de laquelle des habitants du village ont endommagé des véhicules militaires et des armes.

Les forces de sécurité turques ont effectué un raid dimanche dans Uludere. Sept personnes ont été arrêtées lors de ce raid qui serait lié aux incidents de la manifestation de la semaine passée.

Uludere

Uludere

Les FARC ont lancé un appel pour demander la libération immédiate de Simon Trinidad, a annoncé à la presse Ivan Marquez, chargé des négociations de paix avec le gouvernement colombien à Cuba. Simon Trinidad, 61 ans, de son vrai nom Juvenal Palmera, a été condamné à 60 ans de prison aux États-Unis, où il avait été extradé en 2004 par la Colombie, pour l’enlèvement en 2003 de trois Américains, libérés en 2008. Les FARC ont également demandé au Comité international de la Croix Rouge (CICR) de mener une visite humanitaire» au prisonnier dans son lieu de détention, où Simon Trinidad est contraint à l’isolement total, ne bénéficie pas d’une assistance médicale adaptée et subit des brimades.

Simon Trinidad

Simon Trinidad

A Smara (territoires occupés du Sahara Occidental), le 16 janvier, les forces de police marocaine sont brutalement intervenues contre une manifestation convoquée par la Coalition des Associations sahraouies des droits de l’homme. La manifestation revendiquait l’élargissement des prérogatives de la mission de l’ONU pour le Sahara occidental (MINURSO) et le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental. Pour rappel, la MINURSO est l’unique mission de l’ONU qui n’a pas une composante pour rapporter sur les violations des droits de l’homme. L’intervention brutale des forces marocaines a laissé plusieurs blessés. Certains ont été évacués à l’hôpital régional de la ville.

2.000 manifestants ont défilé pour condamner un projet de censure sur internet: un projet de loi qui autoriserait notamment la surveillance des internautes ou le blocage de mots-clé pour les recherches. Objectif du gouvernement : limiter par exemple l’accès aux sites de partage de vidéos. Ce projet controversé a été annoncé sur fond de scandale de corruption au sein du gouvernement islamo-conservateur. Un gouvernement déjà mis à mal par le mouvement social du mois de juin. Des incidents ont opposés des groupes de manifestants à la police qui a fait usage d’auto-pompes.

Ils sont près d’un millier d’ouvriers tchadiens répartis sur plusieurs sites de forage de puits de pétrole dans les régions de Bongor et Moundou, au sud-ouest du pays. Depuis avril, ils ont engagé un bras de fer avec leur direction pour pouvoir organiser l’élection des délégués du personnel. Face au refus de la hiérarchie, ils ont décidé d’interrompre le travail vendredi dernier pour trois jours. Une interruption qui a ralenti le forage de certains puits de pétrole. Hier samedi, la tension est montée d’un cran sur le site de Koudalwa dans la région de Bongor. Il y a eu des échauffourées, des tirs de sommation, de brèves interpellations.

Les grévistes n’entendent pas reprendre le travail tant qu’ils ne seront pas autorisés à élire leurs délégués du personnel. Ils demandent aussi le départ de certains directeurs de nationalité chinoise qui seraient à l’origine du blocage. Enfin, ils militent pour l’amélioration des conditions de travail sur les sites pétroliers, sans quoi la grève de trois jours, qui doit s’achever ce dimanche à minuit, sera reconduite.

tchad pipe-line

tchad pipe-line