Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Afchine Sohrabzadeh, en grève de la faim depuis le 10 novembre pour protester contre l’indifférence officielle de la prison centrale de Minab (sud de l’Iran), a, de nouveau, été renvoyé en prison, lundi dernier. Sohrabzadeh avait tenté de se suicider en juin 2013, pour protester contre ses horribles conditions de détention. Sohrabzadeh souffre d’un cancer, pourtant le procureur a refusé de lui permettre de bénéficier de soins médicaux.

Ali Moradi de Marivan (à l’ouest de l’Iran) est un autre prisonnier politique kurde détenu à Minab. Il a passé 16 jours en isolement puis a été retransféré dans la section commune. Ali Moradi a passé cinq années en prison en 1998. Condamné à passer 30 années derrière les barreaux, il a été placé en isolement le 9 novembre pour avoir protesté contre le manque de soins médicaux accordé à Afchine Sohrabzadeh.

Afchine Sohrabzadeh

Afchine Sohrabzadeh

Mardi 2 décembre trois véhicules appartenant à des membres du parlement européen ont été incendiés près de l’avenue général Lartigue, à Bruxelles. Cette action était un acte de solidarité avec l’anarchiste Romanos actuellement en grève de la faim.

Nikos Romanos

Vidéo des affrontements qui ont suivi, la nuit du 2 au 3 décembre, la manifestation de soutien à la grève de la faim de l’anarchiste emprisonné Nikos Romanos.

Nikos Romanos

Quatre soldats et un guérillero ont été tués aux alentours de 5 heures du matin vendredi 3 décembre. Un détachement du 68e bataillon patrouillait sur la route reliant les localités de Bacnotan à Halapitan après avoir reçu des rapports indiquant qu’une colonne de la NPA comptait attaquer un chantier de construction de routes en cours dans la localité de Magkalungay, (San Fernando). Les militaires sont tombés dans une embuscade à l’IED et à l’arme automatique faisant quatre morts et trois blessés parmi les militaires. Un combattant de la NPA a été tué dans la fusillade qui a duré 30 minutes.

L’appel de Georges Ibrahim Abdallah à la décision du tribunal sera examiné par la cour d’appel de Paris, le 18 décembre à 13h30. Pour l’audience en appel du militant communiste libanais, combattant de la cause palestinienne, un rassemblement de solidarité aura lieu jeudi 18 décembre, de 13h30 à 15h30 à l’Esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e).

Aux cris, en langue corse, d’« Etat français, assassin », « Notre terre n’est pas à vendre » et « Indépendance », quelque 400 jeunes avaient participé ce mercredi d’après-midi à la mobilisation organisée par la Ghjuventu Indipendentista (GI, Jeunesse indépendantiste). Après l’appel à la dispersion du cortège, vers 16 heures, une centaine de militants cagoulés et gantés ont commencé à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur un barrage de gendarmes proche de l’hôtel de ville et de la sous-préfecture, sur l’artère centrale de la ville, le cours Paoli.

Les gendarmes en tenue antiémeute et protégés par des boucliers en Plexiglas ont riposté par des tirs nourris de grenades lacrymogènes. Deux camions militaires positionnés sur le barrage et atteints par des bouteilles incendiaires ont pris feu. Les militaires ont alors chargé les manifestants mais sans parvenir à procéder à des interpellations. Intervenant par petits groupes très mobiles, les jeunes nationalistes ont ensuite provoqué les gendarmes en les insultant durant près de deux heures. Toujours sur le cours Paoli, ils ont également brûlé un amas de pneus, puis dressé une barricade de palettes de bois et de bennes à ordures à laquelle ils ont mis le feu. Les vitres blindées d’une agence bancaire ont également été brisées par les manifestants.

Corse: Affrontements à Corte

Depuis le 24 novembre, 180 prisonniers dont de nombreux guerilleros des FARC sont en grève de la faim à la prison Picota, à Bogota. Ceux-ci demandent que les prisonniers malades et blessés reçoivent des soins médicaux, ainsi que l’arrêt de la surpopulation, de la nourriture avariée, des interdictions de visites familiales, de la censure des communications avec les avocats et les observateurs internationaux et de la torture. Les prisonniers demandent également le statut de prisonnier politique tandis que les prisonniers des FARC demandent le statut de prisonniers de guerre. Des centaines de prisonniers sont entassés dans les cellules où ils n’ont pas même la place pour être couchés. De nombreux prisonniers doivent être amputés à cause des infections non soignées.

Une cellule de la prison Picota

Une cellule de la prison Picota

Les trois personnes placées sous mandat d’arrêt pour leur implication présumée dans les incidents lors de la manifestation 6 novembre ont été libérés sous conditions par le juge d’instruction en charge du dossier. La chambre du conseil de Bruxelles avait déjà libéré sous conditions mardi passé les trois intéressés mais le parquet avait interjeté appel de cette décision. Mercredi dernier, le juge d’instruction décidait de les remettre en liberté à condition qu’ils ne prennent part à aucune manifestation.

La police avait déjà interpellé judiciairement deux personnes le jour même des faits. L’un des deux aurait blessé quatre agents et est cité devant le tribunal correctionnel le 19 décembre prochain dans le cadre de la procédure de comparution immédiate. Le second, qui est soupçonné d’avoir blessé cinq agents, a été placé sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction. La police de Bruxelles a interpellé le 20 novembre douze autres personnes. Trois d’entre elles comparaîtront le 4 décembre dans le cadre de la procédure accélérée, une quatrième comparaîtra de même le 16 janvier et cinq autres ont été déférées devant le juge d’instruction qui en remis deux en liberté sous conditions et a placé les trois autres sous mandat d’arrêt.

Ce sont ces trois derniers, deux dockers anversois et un étudiant bruxellois, qui avaient été libérés sous conditions par la chambre du conseil. Les trois intéressés ont donc retrouvé la liberté depuis mercredi passé à la suite de la décision du juge d’instruction. L’enquête les concernant a entre-temps été bouclée et le parquet a tracé son réquisitoire final.

10.000 personnes ont manifesté mardi soir à Athènes pour soutenir un jeune anarchiste, condamné pour braquage et hospitalisé dans un état grave après une grève de la faim pour obtenir la permission d’étudier hors de prison. Nikos Romanos, 21 ans, est hospitalisé depuis vendredi sous haute surveillance à Athènes après la dégradation de son état de santé, consécutive à la grève de la faim qu’il avait entamée le 10 novembre en prison. Les manifestants ont défilé dans le centre d’Athènes, fermé à la circulation en scandant des slogans dénonçant l’État et la privation des droits des détenus. Après la fin de la manifestation, un groupe de manifestants a mis le feu à des poubelles et à des voitures garées dans le quartier d’Exarchia. La police a tiré des gaz lacrymogènes.

Ces derniers jours, de nombreuses actions incendiaires ont eu lieu en soutien à Nikos Romanos: contre plusieurs distribueteurs de billets (dans les quartiers de Patisia, d’Exarchia, de Glyfada, de Marousi, de Chalandri, et de Kipseli, contre un véhicule d’une entreprise de sécurité privée, un autre de l’ambassade d’Argentine, et deux autres de la Préfecture d’Athènes.

Grèce: 10.000 manifestants pour Nikos Romanos

L’enquête administrative confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) après la mort fin octobre de Rémi Fraisse lors d’affrontements sur le site du barrage de Sivens, ne conclut à aucune « faute professionnelle » des gendarmes, a annoncé mardi son chef. « En l’état des informations recueillies dans cette enquête et au plan strictement administratif, je ne dispose pas d’éléments permettant de caractériser une faute professionnelle », a déclaré le général Pierre Renault lors de son audition par la commission des Lois de l’Assemblée nationale. « Il reviendra à l’enquête judiciaire de déterminer l’exacte responsabilité et le degré de responsabilité imputable au lancer », a-t-il ajouté.

France: « Aucune faute » pour la mort de Rémi Fraisse