Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La People’s Liberation Guerilla Army vient d’annoncer la formation de deux bataillons en son sein. Le CPI(maoïste) a en effet toujours maintenu que sa tâche principale était de transformer la PLGA en une armée totalement développée, mais que certaines conditions préalables devaient être remplies. Il semblerait donc que dans le district de Latehar (Jharkhand) et à la frontière entre l’Orissa et le Chhattisgarh, cela soit chose faite. Chaque bataillon est composé de 250-300 combattants et constituent un avancement par rapport aux compagnies et aux sections de la PLGA qui consistent respectivement en 40-45 et 8-10 soldats.

Guérilleros maoïstes

Sept syndicalistes du syndicat Sud à PSA (Peugeot Citroën) de Poissy observent une grève de la faim depuis le 18 septembre devant le pôle tertiaire du site automobile, pour dénoncer des agissements répétés de harcèlement moral. Leurs tentes campées face aux grilles du pôle tertiaire, sur le site automobile, les syndicalistes sont entrés lundi dans leur treizième jour de grève collective totale de la faim.
Ils dénoncent des conditions de travail dégradées, des agissements répétés de harcèlement moral, les intimidations, les sanctions arbitraires, les « mises au placard » et la discrimination syndicale à l’égard des salariés encartés à Sud, depuis environ trois ans.
social ».

Des charges de travail colossales » et une cadence infernale a été mise en place pour rattraper le retard de la production de la C3, qui a été basculée sur Poissy dans le cadre de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) prévue en 2014. La Cour d’appel de Versailles a condamné le 16 mai 2013 PSA Peugeot Citroën à verser 70.000 euros de dommages et intérêts à l’ancien secrétaire de Sud Auto à Poissy, victime de « discrimination syndicale » et de « harcèlement moral ». Cette décision venait confirmer un jugement du conseil de prud’hommes de Versailles de 2010.

syndicalistes sud psa

syndicalistes sud psa

La section belge de l’observatoire international des prisons (OIP) a rendu public lundi sa notice 2009-2013 de l’état du système carcéral belge. Un rapport accablant, pointant plus de 80 problématiques, parmi lesquelles l’épineux problème de la surpopulation carcérale. Les prisons belges comptent quelque 12 000 détenus et leur nombre a augmenté de 7% en 2012. Au cours des trois dernières décennies, la capacité des prisons belges a augmenté de 50% mais on compte sur cette période 80% de détenus en plus. Les prisons sont surpeuplées et sont de plus en plus vétustes.

Alors que dans sa précédente notice, datant de 2008, l’observatoire dénonçait une « surpopulation galopante », des conditions de détention déplorables, le non-respect des normes d’hygiène et de santé élémentaires, la violence carcérale, les suicides, le traitement des internés, le détournement des normes législatives au profit d’une application « ultra sécuritaire » ou l’absence de service minimum en cas de grève, la section belge de l’OIP constate que la situation ne s’est nullement améliorée cinq ans plus tard. Au contraire, de nouveaux problèmes sont apparus. On en est arrivé à un tel point que la cour d’appel a qualifié la détention à Forest de traitement inhumain et dégradant au regard de la Convention européenne des droits de l’homme.

voir le site de la section belge de l’OIP

logo observatoire international des prisons

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Au moins 15 membres actifs du PCP-SL ont été capturés par les forces conjointes de la police nationale du Pérou et de l’armée péruviennes lors d’une opération combinées dans la vallée Los Rios Apurimac Ene et du Mantaro (Vraem) et dans la capitale péruvienne. Parmi les arrêtés: Humareda Chrysostome Quispe, alias «le professeur», un cousin des dirigeants du PCP-SL « Joseph » et « Raul » qui jouerait lui-même un rôle important dans les réseaux logistiques d’appui à la guérilla. Tous les prisonniers ont été transféré au « Pentagonito » de Lima.

pérou contre-guérilla

pérou contre-guérilla

Samedi, après près d’une semaine de contestation, des milliers d’ouvriers du textile ont mené de nouvelles actions dans le cadre de leur revendications pour une augmentation du salaire minimum dans leur secteur. A Ashulia, dans la périphérie de Dakha et dans le district voisin de Gazipur, la police et les ouvriers se sont de nouveau violemment affrontés. Au moins 40 personnes ont été blessées et les autorités ont ordonné la fermeture de nombreuses usines. La circulation sur de nombreuses routes principales de la zone a été interrompue une bonne partie de la journée en raison des manifestations et des barrages érigés par les ouvriers. Lorsque la police a tenté de bouger les barricades, les affrontements se sont intensifiés. La police a fait usage de gaz lacrymogène et a chargé la foule avec des matraques. Les effectifs policiers ont d’ailleurs été multipliés dans la zone. Un total de six pelotons de la BGB (Border Guards Bangladesh) patrouillent continuellement dans la zone.

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Répression des ouvriers du textile au Bangladesh

Nadejda Tolokonnikova a entrepris lundi dernier une grève de la faim par laquelle elle entend, entre autre, dénoncer les conditions de détention dans le camp de travail où elle purge sa peine de deux ans pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale à Moscou. Suite à une sérieuse et rapide dégradation de son état de santé, elle a été transférée ce vendredi au service de santé du camp sur recommandation des médecins. Ce service est un établissement hospitalier affilié à l’administration pénitentiaire prenant en charge les détenus mais qui est situé à l’extérieur du camp. Dans un courrier transmis vendredi à son mari, elle affirme avoir été privée d’eau jeudi soir par les responsables du camp qu’elle accuse aussi d’avoir fait usage de la force à son encontre.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Vendredi, les autorités turques ont organisé une opération massive visant des supporteurs des trois grands clubs de football d’Istanbul. Celle-ci n’avait rien à voir avec les événements du dimanche précédent lors du match entre Besiktas et Galatasaray à l’issue desquels 67 personnes avaient été interpellées mais rapidement relâchées. Vendredi, la police a arrêté 72 personnes à leur domicile. Au total, 96 personnes étaient visées par un mandat d’arrêt car accusées de liens avec des ‘organisations illégales’. En fait, ces arrestations visent des groupes de supporteurs qui ont joué un rôle de premier plan dans le mouvement de contestation anti-gouvernemental en juin dernier. Les partisans des trois clubs sont des dizaines de milliers à être investi dans le mouvement ‘Pro-Taksim’ et sont donc une des cibles privilégiées de la répression policière, dans et hors des stades.

Sur base d’un tuyau reçu quelques heures plus tôt, les autorités du Jharkhand ont organisé un raid dans le village de Khirakhand (district de Garwah) ce samedi. Les soldats ont procédé à l’arrestation de Upendra Korwa, alias Manas, alias Sohna et de sa femme. Ils ont également saisi deux pistolets à leur domicile. L’homme serait, selon les autorités, un commandant de section du CPI(maoïste) et un expert en fabrication de mines. Elles l’accusent entre autre d’avoir pris par à une vaste embuscade en janvier dernier (notre article de l’époque) dans le district voisin de Latehar.

La police turque a tiré des grenades lacrymogènes dimanche pour disperser des manifestants rassemblés aux abords de l’aéroport international Atatürk d’Istanbul pour soutenir une grève des salariés de Turkish Airlines (THY). Les manifestants réunis à l’appel d’un collectif syndical se sont heurtés aux forces de l’ordre qui les ont violemment empêchés de marcher vers le siège de la première compagnie aérienne turque, situé dans le complexe aéroportuaire sur la rive européenne de la métropole.

Les manifestants soutenaient une grève entamée le 15 mai dernier par des salariés de Turkish Airlines pour dénoncer la décision de leur direction de ne pas réintégrer 305 employés licenciés après un mouvement de grève l’an dernier.