Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène dimanche pour disperser des milliers d’ouvriers du textile qui bloquaient la circulation en périphérie de Dakha pour exiger que les propriétaires des usines augmentent leur salaire minimum. Au moins cinquante personnes ont été blessées. Les ouvriers demandent que leur salaire mensuel minimum passe à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est actuellement fixé à 3000 takas (28 euros). Selon les autorités, les ouvriers auraient attaqué certaines usines et incendié un véhicule.

manifestation ouvriers du textile bengladesh

manifestation ouvriers du textile bengladesh

La police a procédé à une saisie de matériel appartenant à la guérilla à la suite d’une fusillade ayant opposé des soldats et des maoïstes à proximité du village de Kharkadi, dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) samedi soir. D’après les autorités, des hommes de la CRPF et de la police du district menaient une opération de contre-insurrection quand ils sont tombés sur un campement maoïste. Une violente fusillade s’en est suivi durant une vingtaine de minute avant que les guérilleros ne battent en retraite. Sur place, les forces de sécurité ont saisi une mine, une bobine de fil électrique, une bombe artisanale, des cartouches, une radio et une tente. Les opérations de ratissage ont été intensifiées dans la zone.

Un important match de foot entre Besiktas et Galatasaray a été interrompu par les ultras de Besiktas qui ont affronté la police anti-émeute sur le terrain. « Taksim partout ! Résistance partout ! », le slogan porteur de la révolte de juin 2013 était scandé par les ultras.

La révolte se poursuit quotidiennement en Turquie, malgré l’ignorance des médias.

Les ultras turques contre la police

Les ultras turques contre la police

Dans la soirée d’hier, trois roquettes ont visé deux bâtiments de la police dans le quartier Dikmen à Ankara. Un des deux bâtiments a été sérieusement endommagé. Directement après l’attaque, la police a déclenché une opération pour retrouver les protagonistes. Deux hommes ont rapidement été intercepté à proximité du campus de la Middle East Technical University. L’un d’entre eux a été abattu par les policiers tandis que l’autre a été blessé au moment de l’intervention policière. Dans une déclaration nocturne, les autorités ont accusé le DHKP/C d’être derrière cette action, mais aucune revendication ni démenti n’a été rendu public de la part de l’organisation.

Attaque à la roquette à Ankara

Attaque à la roquette à Ankara

De violents affrontements ont opposé des mineurs en grève et des policiers sur l’autoroute entre Athènes et Lamia. Les ouvriers de la Larco General Mining and Metallurgical Company manifestaient le long de la route. La circulation y a été interrompue quelques minutes au moment des discours des leaders syndicaux. C’est alors que les ouvriers ont tenté de briser le cordon policier qui les encerclait. En réponse, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades incapacitantes et de gaz lacrymogènes, blessant de nombreux grévistes. Sept d’entre eux ont en outre été interpellés.

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce

5e Conférence Internationale sur le massacre des opposants et prisonniers politiques de 1981 à 1988 en République Islamique d’Iran.

Lire la déclaration de la commission pour un Secours Rouge International – format PDF

5e Conférence Internationale sur le massacre des opposants et prisonniers politiques de 1981 à 1988 en République Islamique d'Iran.

Depuis le 6 septembre dernier, les manifestations se multiplient pour empêcher la construction de deux nouvelles routes qui passeraient sur le terrain de l’OTDU (Middle East Technical University) à Ankara. Ce projet devrait entraîner l’abattage de plus de 3000 arbres alors que cette zone constitue un des derniers poumons de la ville qui qui vit un véritable boom d’urbanisation. Hier, pour la xième fois, plus de 400 étudiants se sont rassemblés à l’entrée du campus, près du terrain convoité par les autorités de la ville. La police est intervenue avec des gaz lacrymogène et des canons à eau pour les disperser. Les manifestants ont répliqué en lançant des feux d’artifices et en jetant des pierres aux forces de l’ordre.

Une équipe de la police du district de Kanker (Chhattisgarh) a arrêté Rajuram, alias Vikas, sur le marché hebdomadaire du village de Takoki ce jeudi. L’homme, que les autorités accusent d’être membre du Keshkal Area Committee du CPI(maoïste) était activement recherché. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (plus de 1000 euros). En outre, 30 mandats d’arrêts ont été délivré contre lui. Il est accusé d’être impliqué dans plusieurs affaires de pillage, de meurtres, d’incendies volontaires et d’attaques contre la police.

L’enquête en marge du vaste mouvement de protestation autour du projet d’aménagement du parc Gezi à Istanbul a identifié plus de 1000 suspects. En outre, elle a été combinée à une autre investigation liée aux rassemblements du 1er mai, toujours à Istanbul. Trois enquêtes ont été ouvertes devant la justice stambouliote. La première concerne la Taksim Solidarity Platform, un groupe qui s’oppose à la construction du centre commercial sur le site de Gezi depuis l’annonce du projet. La deuxième a été plus largement ouverte aux protestations tandis que la troisième concerne certains policiers qui sont intervenus à l’époque. Les autorités ont annoncé l’ouverture prochaine de procès de masse pour juger ces affaires ainsi que celles liées au 1er mai.

Manifestation Place Taksim

Manifestation Place Taksim

C’est hier qu’a débuté le procès de dix personnes accusées de ‘financement du terrorisme’ et plus précisément, d’avoir procuré de l’argent au PKK. Cette affaire est liée à celle d’une chaîne de télévision kurde dont les autorités danoises ont interdit la diffusion en juillet dernier. Mesopotamia Broadcast, qui gère plusieurs chaînes accusées de faire la propagande du PKK a été reconnu coupable de ces faits et un tribunal danois lui a retiré ses droits de diffusion. Rof TV A/S et Mesopotamia Broadcast, les deux sociétés qui détiennent Roj TV, se sont chacune vue infliger une amende de cinq millions de couronnes danoises (670.000 euros) pour ‘propagande du terrorisme’ entre 2007 et 2010. Les dix accusés sont suspectés d’avoir rassemblé au moins 130 millions de couronnes (plus de 17 millions d’euros) qui auraient été transmises à l’organisation kurde. Tous les dix nient en bloc et pourraient être condamnés à dix ans de détention chacun.