Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal de Dendermonde a annoncé aujourd’hui le verdict dans l’affaire contre les 11 militants jugés pour leur participation à la journée d’action contre des pommes de terre génétiquement modifiées, à Wetteren, le 29 mai 2011.

 La condamnation pour association de malfaiteurs est maintenue. Les peines de prison sont maintenues mais elles sont très allégées: de 3 à 6 mois de prison avec sursis. Les militants et leurs avocats lanceront un recours contre cette condamnation.

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Cela fait plus d’un mois qu’une partie des ouvriers de la SL Garment Factory, qui fabrique entre autre les vêtements des marques américaines Levi’s et Gap, mènent des actions de grève. Ils réclament une allocation repas, la réintégration des dirigeants syndicaux licenciés et le licenciement d’un d’un conseiller en entreprise qui a embauché des militaires en civil pour monter la garde devant l’usine. Vendredi après-midi, quelques 300 ouvriers ont pris l’usine d’assaut, détruisant plus de trente voitures, mais aussi du matériel informatique et de la machinerie. Onze personnes ont été blessées dans les affrontements qui ont suivi entre les jaunes, les gardes et les grévistes.

Le ministre de la Justice a annoncé hier un nouveau plan gouvernemental pour la construction de 207 nouvelles prisons dans les cinq prochaines années. Il a par ailleurs confirmé que 75 de ces prisons étaient déjà en construction à travers le pays. Pour ce qui concerne la suite du projet, 53 établissements pénitentiaires en sont actuellement au stade de projet, 50 autres au stade de prévision tandis que les 29 derniers sont toujours dans une phase d’appel d’offres.

Prison turque

Prison turque

Pour le troisième jour consécutif de manifestations pour une hausse du salaire minimum dans l’industrie du textile, plus de 200.000 ouvriers sont descendus dans les rues des zones industrielles de Gazipur et de Savar, dans la banlieue de Dakha. Plus de 300 usines étaient restées fermées pour empêcher toute action des manifestants. La police a une nouvelle fois utilisé du gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser les ouvriers qui leur a jeté des pierres. Plusieurs dizaines d’ouvriers et quelques policiers ont été blessés. Les manifestants réclament la fixation d’un salaire minimum à 8114 takas (environ 74 euros) alors qu’il est aujourd’hui fixé à 3000 takas (28 euros).

Répression des ouvriers du textile à Dakha

Répression des ouvriers du textile à Dakha

Dimanche, le président soudanais a détaillé une série de réformes économiques. Parmi celles-ci, la suspension des subventions de l’état pour les produits pétroliers. Cette décision a entraîné lundi une brusque hausse à la pompe des prix du gazole, de l’essence et des bonbonnes de gaz. Des centaines de personnes ont manifesté leur colère dans les rues de la ville à l’aide de pneus enflammés et de troncs d’arbre et en scandant des slogans hostiles au gouvernement. Les forces anti-émeutes sont rapidement intervenue pour disperser la foule en tirant des gaz lacrymogènes.

A Win terthur, l’initiative baptisée «StandortFUCKtor», relayée sur Facebook et par des flyers, dénonçait le manque d’espace pour faire la fête, et la logique du profit. Quelque 400 personnes s’étaient réunies autour de la gare vers 21h00. Le groupe voulait défiler en dansant à travers la ville à l’instar des manifestations qui ont eu lieu cet été à Berne et à Aarau. La police était présente avec un gros dispositif.

Dès les premiers engins pyrotechniques, la police a encerclé les manifestants et les affrontements ont commencé: attaques au laser, lancers de pierres et autres objets, d’un côté, balles en caoutchouc, lances à eau et gaz au poivre de l’autre. 93 personnes ont été interpellées, huit personnes font l’objet d’une plainte pour menace contre fonctionnaire, violation de la loi sur les stupéfiants, infraction à l’interdiction de porter une cagoule et trouble à l’ordre public.

émeute winterthur

émeute winterthur

Une colonne d’une cinquantaine de combattants de la NPA a attaqué un poste militaire à Balingasag, (Misamis Oriental) dimanche matin, tuant l’officier commandant la base et quatre miliciens de la contre-guérilla CAFGU. Cinq autres miliciens ont également été blessés dans le combat, tandis que les assaillants n’ont subi aucune pertes, emportant 16 armes à feu de forte puissance et incendiant la base.

Le ministère de l’Ordre public a accepté la démission de deux généraux, (l’inspecteur général de la police du sud du pays et le directeur général de la police du centre du pays). Plusieurs cadres de la police en poste sur l’île d’Eubée, ont été suspendus pour ne pas avoir effectué une enquête sur des locaux d’Aube dorée situés près d’un commissariat de police, et où des armes auraient été entreposées. Une enquête policière a été également ouverte pour déterminer si des policiers ont participé à des activités illégales d’Aube dorée.

Seuls quinze militaires sont passés dans les rangs de la police pour combler les manques récurrents d’effectifs policiers. Ils ont été affectés au Corps d’intervention à Bruxelles, le CIK, qui patrouille quotidiennement dans le métro et les gares aux côtés de la police fédérale des chemins de fer. La possibilité de recruter de nouveaux policiers dans les rangs de l’armée avait été envisagée à la suite de l’agression mortelle d’un superviseur de la STIB en avril 2012. Le ministère de l’Intérieur précise d’ailleurs que l’expérience ne sera plus renouvelée, faute de résultats probants. La proposition d’accompagnement des patrouilles de police par des militaires est également abandonnée.

Nadejda Tolokonnikova purge actuellement une peine de deux ans de camp pour avoir, avec deux autres membres du groupe Pussy Riot, avoir chanté une prière punk dans une cathédrale moscovite. Par le biais d’un courrier transmis à son avocat, la prisonnière annonce avoir entamé une grève de la faim ce lundi. Par là, elle entend dénoncer les conditions de détention dans le camp de travail. Par ailleurs, elle accuse le directeur de la prison de l’avoir menacé de mort le 20 août dernier après qu’elle se soit plainte de ses conditions de détention et de travail. Dans son courrier, elle affirme que les détenues doivent travailler entre 16 et 17 heures par jour avec un maximum de 4 heures de sommeil et un jour de repos tous les mois et demi. Elle dénonce en outre les sanctions infligées de manière individuelle ou collective afin de monter les prisonnières les unes contre les autres: interdiction de se laver, d’aller aux toilettes, de boire, de manger, obligation de rester des heures dehors dans le froid,… Elle dénonce également l’ensemble du fonctionnement du camp où ‘l’anéantissement de l’individu et sa transformation en esclave silencieux sont réalisés par les détenues elles-mêmes, celles qui sont chef de brigade et reçoivent les ordres de la direction’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova