Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le parquet de Bruxelles a requis jeudi après-midi un an de prison à l’encontre de deux dockers qu’il accuse d’avoir lancé des pavés sur la police lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les deux ouvriers nient toute implication et réclament l’acquittement. Les deux dockers, l’un travaillant à Zeebrugge et l’autre à Anvers, ont bien participé à la manifestation nationale du 6 novembre. Alors que le cortège allait se disloquer, le docker de Zeebrugge a appris que des affrontements avec la police avaient lieu loin du lieu où il se trouvait. « J’étais dans un café avec quelques collèges », a-t-il affirmé. « Ensuite, alors que je me dirigeais vers la gare du Midi, j’ai été contrôlé par un policier qui a affirmé que j’avais lancé des pavés. » L’homme nie avec insistance son implication dans les émeutes.

Le deuxième docker, celui d’Anvers, a admis être présent du côté de la Porte de Hal, là où les incidents ont éclaté. « Par curiosité, j’ai regardé », a-t-il affirmé. « Je suis resté là pendant une demi-heure avant que la police ne charge. Je me suis mis à courir, je suis tombé et je me suis blessé. Alors que j’allais être embarqué en ambulance, la police m’a demandé ma carte d’identité, tout en affirmant que j’avais jeté des pierres. » Ce docker nie aussi son implication dans les émeutes et son avocat a réclamé l’acquittement. Jugement le 8 janvier.

Deux prisonniers en attente de jugement ont été abattus et trois autres blessés dans le district de West Winghbhum (Jharkhand) parmi un groupe de 55 prisonniers qui ont tenté de s’évader ce mardi après-midi. Tous se trouvaient dans des camions de la police qui les ramenaient vers la prison après avoir comparu plus tôt dans la journée devant le tribunal de Chaibasa. Quinze prisonniers sont parvenus à prendre la fuite. Teepa Das et Ram Vilas Tanti, qui ont été tués lors de leur tentative d’évasion, étaient détenus accusés de liens avec la guérilla maoïste. Teepa Das était accusé d’être un commandant zonal du CPI(maoïste). Parmi les 55 prisonniers qui ont tenté de s’échapper des véhicules, 26 sont détenus sur base d’accusations de lien avec les activités menées par le parti maoïste dans l’état.

Ce jeudi, la police du Jharkhand a arrêté le dirigeant naxalite Sanjay Ganju qu’elle accuse d’avoir orchestré l’évasion. Sa tête était mise à prix pour une somme de 1.000.000 de roupies (environ 13.000€)

Fernando Castillo Barcenas a été condamné pour une manifestation à Mexico en mars contre l’augmentation du prix des tickets de métro, à l’occasion de laquelle un arbre de Noël publicitaire appartenant à la multinationale Coca-Cola a été brûlé. Il vient d’être condamné à 5 ans et 9 mois de prison pour « attaque contre la paix publique ».

Une requête unilatérale a été déposée devant le président du Tribunal de première instance de Charleroi au nom de 45 entreprises de la région qui entendaient, lors de la grève générale, obtenir le libre accès au travail sous peine d’astreintes. La requête a été rejetée ce vendredi. Cette requête, à laquelle les syndicats n’ont pas été invités à s’opposer puisqu’elle était unilatérale, a été examinée par le président du Tribunal de première instance qui a rendu sa décision ce vendredi, déboutant les entrepreneurs.

Mardi 9 en fin de soirée, des tags au pochoir ont été fait en solidarité avec le prisonnier anarchiste Nikos Romanos en grève de la faim sur l’école et le centre culturel grecs, rue Joseph Claes, à Saint-Gilles ; sur le centre des associations grecques (association des Crétois, des Péloponnésiens, etc.), rue des étudiants, à Saint-Gilles ; et sur le bâtiment appartenant à la représentation diplomatique grecque, chaussée de Vleurgat, à Ixelles.

Bruxelles: Tags de solidarité pour Nikos Romanos

L’incident s’est déroulé à Enarotali, la capitale du district de Paniai. Quatre personnes officiellement, parmi lesquelles trois lycéens, ont été tués par balles. Les activistes locaux accusent la police d’avoir ouvert le feu sur la foule. Selon le récit de plusieurs habitants, l’affrontement entre les manifestants et la police faisait suite à des heurts, qui s’étaient déroulés la veille au soir entre un groupe d’adolescents et des militaires. Les jeunes s’en seraient pris à un militaire, qui conduisait une moto, phares éteints. Ce dernier serait ensuite revenu, accompagné par un groupe d’hommes. Ils auraient alors agressé une jeune garçon de douze ans, qui travaillait à un poste de contrôle. Depuis plusieurs années, la province de Papouasie occidentale, une région riche en ressources naturelles mais sous-développée économiquement, est le théâtre d’affrontements sporadiques entre les forces de sécurité indonésiennes et des rebelles armés, opposés au gouvernement de Jakarta.

Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

Canada: Arrestations à la manifestation contre le « Plan Nord »

Pendant six ans, une fonctionnaire de police de Hambourg a noyauté la Rote Flora, un squat historique de Hambourg et foyer de luttes épiques contre l’extrême droite, le racisme et la gentrification. Les militants de ce squat ont mis huit ans à démasquer leur fausse camarade qui, de 2000 à 2006, sous le nom d’Iris Schneider s’était illustrée comme une militante pure et dure, très dévouée à la vie du centre. La taupe avait même réussi à prendre les rênes d’une émission sur FSK, une radio associative proche des squatteurs. Tout comme Mark Kennedy, l’agente de Hambourg a multiplié les escapades amoureuses avec les camarades qu’elle fliquait. En 2006, Iris s’arrache de la Rote Flora à destination, dit-elle, des États-Unis. En septembre 2013, une militante la croise par hasard à l’hôtel de police: Iris Schneider s’appelle en fait Iris Plate et qu’elle officie désormais au « service de prévention contre l’extrémisme islamiste ».

Allemagne: Une infiltrée au Rote Flora démasquée

Suite à l’analyse des images de vidéo-surveillance et à l’auditions de nombreux témoins, neuf personnes ont été interpellées hier mercredi parmi lesquelles sept dockers anversois. Ces personnes sont suspectées de rébellion, avec les circonstances aggravantes, notamment le fait que la rébellion a été commise par plusieurs personnes, et que l’auteur était porteur d’une arme. Ils sont également suspectés de port d’armes prohibées, de coups et blessures volontaires à un policier avec préméditation, et de dégradations à un bien immeuble. Les neuf personnes ont été privées de leur liberté. Le parquet devra décider soit de les citer directement devant un tribunal, soit de les relaxer après audition, soit de demander un mandat d’arrêt à un juge d’instruction.