Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 11 a eu lieu à Bologne la première audience du procès des 21 anarchistes inculpés de l’opération « Outlaw » (avril 2011). Les inculpés sont accusés de former une « organisation criminelle visant à la subversion de l’ordre démocratique ». Lors de l’audience, le chef de la Digos Marotta, l’ actuel leader de l’enquête, va témoigner. Outre les arrestation, l’opération avait débouché sur la fermeture du local anarchiste Fuoriluogo. L’enquête a débuté suite à une série d’attaques contre des multinationales telles que ENI et IBM, et a été célébré par la presse comme un grand succès réalisés par les Digos contre le « terrorisme anarchiste ».

Alors qu’étudiants et syndicalistes comptaient se faire entendre par le conseil d’administration de l’ULB, ce dernier a fait affréter un car pour se réunir dans une endroit secret avant de rouler à travers un bloc d’étudiants qui se sont retirés de justesse. La police est arrivée sur les lieux avec chiens, matraques et gaz lacrymogènes. La police est actuellement en train de disperser les étudiants et syndicalistes.

La police est présente en nombre aux abords de l’université

La police est présente en nombre aux abords de l'université

Après avoir passé près de trois mois dans la clandestinité Luis Goñi , qui a été condamné à six ans de prison pour son appartenance à Segi, (organisation de la jeunesse basque illégalisée par Madrid) était réapparu sur la Place Nabarreria à Iruñea (Pampelune) en Navare.
Les gens décidés qui avaient formé un mur populaire autour de lui ont été chargés, brutalisés par la police espagnole, Après avoir pris Goñi , la police a fait au moins deux charges à balles pour disperser les militants solidaires Au moins trois personnes ont été blessées par l’action violente de la police .

Des policiers zimbabwéens ont dispersé à coups de bâtons une manifestation de femmes de mineurs protestant contre les salaires impayés de leurs époux, faisant quatre blessées graves, dont l’une est entre la vie et la mort dans l’unité de soins intensifs. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées. Une centaine de femmes de mineurs de Hwange Colliery Company, la plus grosse société de charbonnage du pays, avaient organisé une marche pour réclamer les salaires en retard de plusieurs mois. Selon une radio d’information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s’ils participaient à une marche de protestation.

police zimbabwe

police zimbabwe

la direction du centre d’appels du Havre Ceacom, en grève depuis le début de la semaine, menace de faire appliquer une ordonnance de référé obtenue auprès du Tribunal de grande instance du Havre le jeudi 10 octobre. Elle ordonne  » à toute personne présente sans autorisation, devant ou dans les locaux de Ceacom, de cesser sans délai toute action ayant pour objet ou pour conséquence d’empêcher ou de perturber la circulation libre et l’activité des salariés de l’entreprise ». Les contrevenants s’exposant à des sanctions si le blocage de l’accès à l’entreprise se poursuit demain lundi 14 octobre.

grève à Ceacom

grève à Ceacom

Dans l’après-midi de samedi, des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre de Turin contre la politique menée par la Ligue du Nord et pour réaffirmer l’esprit de solidarité de la lutte contre le racisme. Une quantité impressionnante de policiers anti-émeutes avait été déployée. Ceux-ci ont chargé le cortège à plusieurs reprises et ont fait usage de gaz lacrymogène de façon indiscriminée sur la foule. Quatre manifestants ont été interpellés.

Répression à Turin

Samedi, plus de 4000 personnes s’étaient réunies dans le centre de Baku pour dénoncer les résultats des dernières élections. Celles-ci ont reconduit pour un troisième mandat le président Ilham Alijev. La population accuse le gouvernement d’avoir arrangé le scrutin et réclame l’organisation d’un nouveau vote. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule. Selon des témoins, les policiers ont frappé et battu les manifestants. D’après certaines sources, au moins dix personnes ont été interpellées.

Répression à Baku

Répression à Baku

A la mi-septembre, de multiples manifestations s’étaient déroulées à travers la Turquie pour dénoncer la mort de deux jeunes hommes en juin et en septembre dernier. Ceux-ci ont tous les deux été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Dans le district de Kadikoy (sur la rive asiatique d’Istanbul), la foule était descendue dans la rue trois nuit d’affilée, durant lesquelles la police avait abondamment fait usage de gaz lacrymogène, blessant des dizaines de personnes. De nombreuses autres avaient été interpellées, et seize d’entre elles sont aujourd’hui poursuivies pour ‘violation de l’Assembly Law’ et ‘résistance à des officiers en fonction’. L’acte d’accusation déclare qu’ils ont résisté et fait usage de la force contre la police, qu’ils ont lancé des pierres, des feux d’artifices et qu’ils ont bloqué la circulation par leurs barrages. Le procureur a requis sept ans de détention à leur encontre.

Police anti-émeute place de Kadiköy

À 14h30 avait lieu une manifestation à Pampelune pour soutenir Luis Goñi condamné par l’état espagnol à 6 ans de prison pour son appartenance à la mouvance indépendantiste basque (SEGI, organisation de la jeunesse indépendantiste de la gauche basque, auto-dissoute depuis) et pour dénoncer la répression ininterrompue contre le peuple basque en lutte. Plusieurs milliers de personnes présentes à cette occasion où Luis Goñi avait annoncé qu’il serait là dans la rue.

luis goni

Ce qu’il a fait et où il est présent à cette heure-ci (Plaza Nabarreria) et que vous pouvez visionner en direct sur une place du vieux quartier de Pampelune (Iruñea). La transmission restera ininterrompue jusqu’à l’intervention des forces de la Police espagnole maintenant ou dans la nuit face au mur humain de protection de Luis Goñi. Voir la vidéo livestream

luis goni

A Bondoukou, dans la région du Zanzan, au nord est de la Côte d’Ivoire, les villageois manifestent suite à la destruction des sols arables et au refus de la société minière indienne Taurian (qui recherche du manganèse en éventrant le sol à la dynamite) à se limiter aux zones qui lui ont été concédées. Les agriculteurs locaux en colère qui voient leurs terres être illégalement exploitées et polluées à leur insu, ont subit l’intervention des forces de l’ordre et au moins quatre d’entre eux ont été arrêtés et embarqués par la gendarmerie. La société Taurian a dépassé les limites de 1000 km2 que lui confère la loi et que les 3 ans accordés pour l’exploration sont expirés .

manifestation côte d’ivoire

manifestation côte d'ivoire