Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Commission permanente des zones de police étudie de près un projet proposant de faire appel à des non-professionnels pour remplir certaines missions de police, selon une réponse de la ministre de l’Intérieur à une question sur les intentions de la zone Het Houtsche (Flandre-Occidentale) de faire appel à des volontaires, compte tenu de sa situation financière. Ce projet de faire appel à des volontaires pour prêter main-forte aux policiers est inspiré du modèle néerlandais et calqué sur le régime actuel des pompiers volontaires.

Les compétences de ces policiers non-professionnels n’ont pas encore été définies: « Nous en sommes actuellement à la phase de consultation. Nous sondons les zones pour connaître leur avis sur la question », explique Marc Hellinckx, vice-président de la Commission permanente des zones de police. « Mais sur le principe, nous étudions effectivement la possibilité d’utiliser des policiers, dont ce n’est pas la fonction principale mais qui recevraient une formation adéquate, pour combler le manque d’effectifs, notamment les week-ends. (…) « Ils pourraient être affectés à la technoprévention, par exemple. Ou pour prendre des photos sur les lieux d’un crime, analyser certaines données relatives à la criminalité … », ajoute-t-il. Le président de la Commission, Jean-Marie Brabant, imagine lui plutôt des policiers volontaires affectés à l’encadrement d’événements. « Ils assureraient le service d’ordre lors des manifestations sportives, comme les courses cyclistes, ou viendraient en renfort dans le cadre de catastrophes. Bien entendu, leurs missions seraient limitées à la surveillance et à l’appui, aux tâches administratives ou logistiques. » Un premier rapport sur ce projet devrait être présenté à la ministre de l’Intérieur dans le courant du mois de février.

Plusieurs manifestations de solidarité avec les Palestiniens assiégés du camp de Yarmouk ont eu lieu le 25 janvier tant des territoires palestiniens occupés en 1948 que dans le Golan ou en Cisjordanie. La manifestation qui devait démarrer de la place Manara, dans le centre-ville de Ramallah (Cisjordanie), a été bloqué par les unités anti-émeutes de l’Autorité palestinienne. Les organisateurs ont exprimé leur colère devant le silence de l’Autorité palestinienne et de l’OLP sur le massacre des réfugiés de Yarmouk piégés par la guerre civile syrienne. A Tunis et à Paris, des rassemblements de solidarité avec les réfugiés de yarmouk se sont tenus à l’appel du Secours Rouge arabe.

Palestine: La police palestinienne a empêché une manifestation pour Yarmouk

Un ouvrier agricole résidant dans le camp de réfugiés de Jalazun, près de Ramallah, a été abattu par un soldat ce mercredi. L’homme, âgé de 22 ans, a pu être identifié. La porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que ses soldats avaient ouvert le feu après que l’homme ait lancé un assaut contre un poste militaire. Mais selon plusieurs témoins, l’homme n’était pas armé et avait été harcelé par les soldats qui l’ont forcé à se déshabiller. Il a été retrouvé un peu plus tard avec trois balles dans la poitrine. C’est le premier Palestinien tué par l’armée israélienne cette année en Cisjordanie. En 2013, 27 Palestiniens ont été tués par les troupes israéliennes.

Mercredi à 15h, à l’appel de l’organisation Ghjuventu indipendentista (Jeunesse indépendantiste), soutenue par divers organismes nationalistes, près d’un millier de personnes, essentiellement des lycéens et des étudiants, se sont réunis dans la ville universitaire de Corte en Haute-Corse. Ils protestaient notamment contre l’abrogation d’une série de dispositions administratives et pour la reconnaissance de la langue corse. Pour l’occasion, la préfecture avait déployé 250 gendarmes mobiles et CRS.

Mais vers 16h, à la fin du défilé des manifestants cagoulés se sont précipité sur un barrage de CRS chargé de garder la préfecture. Une barricade de palettes et de pneus est rapidement dressée devant les grilles, et incendiée. Durant près de trois heures, des dizaines de manifestants ont lancé pierres, de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre qui ripostaient à coups de grenades lacrymogènes. Au total, dix-sept CRS et deux gendarmes ont été blessés dont l’un sérieusement. Le commandant de la gendarmerie de Corte a dû être transporté à l’hôpital. Deux policiers en civils, pris à partie par les manifestants alors qu’ils tentaient de prendre des photos. Ils ont pu être évacués in extremis avec l’aide des pompiers.

France: Incidents en Corse

30/01/2014

Inde: Arrestations

Un guérillero présumé a été arrêté mercredi dans un village du district d’Aurangabad, dans le Bihar. La police a organisé une descente dans le village de Pichhula et a capturé Dharmendra Yadav. L’homme était recherché pour sa prétendue implication dans l’explosion d’un IED dans la région de Navinagar dans laquelle huit policiers avaient été tués. Yadav a été placé en détention et sera interrogé sur plusieurs actions de la guérilla que lui attribuent les autorités.

Un haut dirigeant du CPI(maoïste) a été arrêté par la Special Task Force de la police de Kolkata. Il a été interpellé à proximité de la gare de Sealdah alors qu’il allait embarquer dans un train quittant la ville. Membre du comité d’état du parti, Anup Roy était recherché depuis de nombreuses années par les autorités.

Au moins vingt ouvriers du textile ont été blessés hier matin dans un affrontement avec les forces de l’ordre sur l’autoroute Dacca-Aricha, à Savar dans la banlieue de Dacca. Près de 400 ouvriers avaient occupé l’autoroute vers 9h, bloquant la circulation durant plus d’une demi-heure à l’heure de pointe matinale. Les heurts se sont déclenchés quand les ouvriers ont refusé de quitter la route à la demande des forces de l’ordre. Celles-ci ont alors chargé la foule avec leurs matraques. Le 25 janvier dernier, les ouvriers avaient mené une action semblable pour dénoncer la fermeture de leur usine quelques jours plus tôt et exiger le paiement de leurs arriérés de salaire. Les autorités avaient alors payé certains ouvriers, promettant de régler les soldes ce mercredi à 9h. C’est quand ils ont constaté que le propriétaire ne viendrait pas au moment convenu que les ouvriers ont bloqué l’autoroute. Ils ont également brisé des vitres et détruit du mobilier dans l’usine.

Depuis jeudi dernier, les villageois de la communauté de Relela, dans la province de Limpopo, manifestent pour dénoncer le meurtre d’une femme. Deux personnes suspectes avaient été interpellées, mias elles ont immédiatement été libérées. Les villageois dénoncent l’immobilisme des autorités dans cette affaire et leurs multiples manifestations ont été violemment réprimées. La semaine dernière, en marge de l’une d’elle, un jeune hommes de 15 ans a été abattu par les forces de l’ordre. Mardi, plus de 2000 personnes ont pris d’assaut le commissariat de Relela. Elles ont lancé des cocktails Molotov et des pierres en direction du bâtiment et des policiers. Ceux-ci ont rapidement ouvert le feu, tuant deux hommes. Les autorités ont déclaré que 15 policiers avaient été blessées, et que ‘n’importe quelle personne placée dans cette situation aurait fait pareil, n’ayant d’autre solution pour sauver sa vie’. Neuf personnes ont en outre été arrêtées pour violences publiques.

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Villageois de Relela manifestent contre les violences policières

Les autorités de Médenine, ville du sud de la Tunisie, ont récemment annoncé l’ouverture d’un centre hospitalier. Or, une rumeur a circulé hier à travers la ville annonçant que l’institution serait plutôt ouverte à Gabès. La population locale est descendue dans la rue pour protester contre cette décision. Les manifestants ont procédé aux blocages des routes et ont brûlé des pneus avant d’être la cible de tirs de gaz lacrymogène par la police. De violents affrontements ont opposé les deux camps durant toute la journée. En début de soirée, le gouverneur de Médenine a réagi sur différentes radios locales en affirmant que le projet en question resterait bien à Médenine.

A l’appel du Defend Education Birmingham, une centaine d’étudiants ont manifesté hier, occupant deux bâtiments de l’institution et déployant un calicot sur la tour de l’horloge de l’université. La police a rapidement été appelée sur place par les autorités universitaires pour disperser les étudiants qui dénoncent l’augmentation des frais de scolarité ainsi que les faibles revenus du personnel. Des bombes de fumées et des feux d’artifice ont été tirés par les étudiants qui ont très vite été enfermés dans un kessel policier. Plus de cent étudiants ont été interrogés par les policiers, tout ceux refusant de décliner leur identité ont été interpellés. L’opération a duré plus de quatre heures. Au final, quatorze personnes ont été interpellées. Elles sont accusées d’avoir porté atteinte aux gardes de la sécurité et de dommages criminels.

Calicot à l’université de Birmingham

Calicot à l'université de Birmingham