Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Alors que les manifestations pro-européennes ont fait 4 morts et 400 blessés à Kiev en Ukraine, les personnes présentes aux alentours des affrontements ont reçu sur leur portable le message suivant: «Cher abonné, vous êtes enregistré comme participant à un trouble massif à l’ordre public.» Ce texto a été envoyé par les forces de police ukrainiennes, qui a utilisé la technologie mobile pour localiser les téléphones portables en activité près des affrontements opposant des policiers anti-émeutes et des manifestants le 21 janvier. Les trois opérateurs téléphoniques ukrainiens auraient nié avoir fourni les données de localisation au gouvernement ou envoyé les messages. L’une de ces compagnies aurait néanmoins suggéré que ces textos avaient été envoyé d’«une antenne relai pirate» installée à proximité.

148 travailleurs de Maruti Suzuki India, dont le procès a commencé l’année dernière, croupissent en prison depuis près de 18 mois. L’ensemble des dirigeants du Syndicat des Travailleurs Maruti Suzuki et la plupart de ses membres les plus actifs ont été arrêtés par la police sur la base de listes de « suspects » fournies par la direction. Le gouvernement de l’état d’Haryana, dirigé par le Parti du Congrès, et le plus grand constructeur automobile de l’Inde ont saisi l’occasion lors d’une grève, le 18 juillet 2012, d’une altercation initiée par la direction, qui a conduit à la mort du Directeur des Ressources Humaines pour lancer une vendetta judiciaire contre les militants STMS et à purger l’usine de plus de 2.000 autres travailleurs.

Les 148 travailleurs emprisonnés font face à des accusations de meurtre par association de malfaiteurs. Huit dirigeants du STMS étant directement accusé d’avoir tué Dev. En outre, les travailleurs sont confrontés à de nombreuses autres accusations criminelles graves, de l’émeute, de voies de fait, d’avoir causé des dommages à la propriété. Maruti Suzuki a depuis accéléré la production à son usine d’assemblage de Manesar. Le gouvernement, pour sa part, déploie des dizaines de policiers à l’intérieur de l’usine chaque jour ouvré, pour intimider le personnel.

Maruti Suzuki grévistes

Maruti Suzuki grévistes

Fabio Zerbini est coordinateur pour le SI Cobas, un syndicat de base actif dans la logistique et le secteur des entrepôts. Quelques jours auparavant, il avait trouvé un rétroviseur extérieur de sa voiture cassée. Une note a été laissé sur son pare-brise avec des excuses et un numéro de téléphone à appeler pour organiser une réunion pour le dédommager. Il s’est rendu à ce rendez-vous la semaine passée et il a été violemment passé à tabac par des agresseurs qui lui ont dit: « Si les travailleurs continuent à faire grève et nous casser les couilles, vous allez en payer le prix ». L’agression de la semaine dernière est une escalade de la violence des attaques contre le syndicat qui a l’habitude de pneus crevés ou de voitures brûlées.

Fabio a été impliqué dans plusieurs conflits de travail, comme dans la grève de 80 travailleurs à l’entrepôt Kuehne-Nagel à Santa Cristina à la mi-décembre, où les travailleurs ont gagné la reconnaissance syndicale et le respect des conditions fixées dans le contrat national (ainsi que le retrait de quatre licenciements pour des motifs politiques). De même, dans un entrepôt Carrefour juste en dehors de Milan, la société Serim a été forcée à reconnaître le syndicat et d’entamer des discussions avec les travailleurs.

Fabio Zerbini

Fabio Zerbini

Sept soldats ont été blessés par l’explosion d’un IED près de la ville de Makilala, dans le nord de Cotabato aujourd’hui. Il s’agissait d’un détachement du 57e bataillon d’infanterie de l’armée philippine en route pour une opération
Il a dit que les soldats ont été légèrement blessés et ont été transportés à l’hôpital de Makilala. Le détachement faisant partie d’un dispositif qui devait répondre à une menace d’attaque de la NPA contre un détachement militaire à Villaflore et une usine d’emballage de fruits de la société Dole.

La police d’Istanbul a fait usage de gaz lacrymogène contre un groupe de personnes qui avaient organisé un sit-in devant un tribunal de la ville en soutien avec 56 membres de la KESK (Confederation of Public Sector Trade Unions) dont le procès était en cours à l’intérieur. Tous sont accusés d’être membres d’une organisation illégale et 29 d’entre eux comparaissent alors qu’ils sont détenus. Le groupe de soutien a fait face aux tirs de gaz lacrymogène sans se disperser avant que la police ne leur permette de faire une déclaration. Le président de la KESK a appelé à la libération des membres de l’organisation détenus depuis le 19 février 2013 et a dénoncer l’attitude des autorités qui qualifient dorénavant d’illégales les activités syndicales.

Gaz lacrymogène devant un tribunal d’Istanbul

Gaz lacrymogène devant un tribunal d'Istanbul

La Défense belge a signé, en 2007, un contrat pour l’acquisition de huit hélicoptères NH-90. Hier, le premier appareil a été présenté officiellement par les autorités, après une apparition lors du défilé militaire du 21 juillet dernier. D’après les autorités militaires, cette nouvelle flotte a l’avantage d’avoir un concept commun déclinable en diverses versions optimisées pour des missions bien définies, et ce moyennant le montage de modules d’exploitation. Tous les NH-90 disposent donc d’un tronc commun constitué, notamment, d’une motorisation avec deux turbines, de deux grandes portes latérales coulissantes, d’une trappe arrière rabattable, d’une vaste soute pouvant accueillir vingt hommes de troupe, ou deux véhicules légers, ou 2500 kilos de fret. Le montant total de cette commande s’élève à 312 millions d’euros.

NH-90

NH-90

Suite à l’évasion et au communiqué de Christodoulos Xiros, prisonnier de l’organisation 17 Novembre qui n’était pas rentré d’un congé pénitentiaire, le niveau maximal de l’alerte anti-terroriste a été déclenché à Athènes qui n’avait plus connu de tel mouvement de police depuis les Jeux Olympiques de 2004. Le communiqué d’appel aux armes de Christodoulos Xiros survient au moment ou plusieurs chef d’états-membres de l’Union Européenne sont présents en Grèce. Sur ordre des autorités américaines, les forces anti-terroristes grecques ont mené des perquisitions dans huit domiciles de la capitale. Les Etats-Unis pressent le gouvernement grec à capturer Xiros le plus rapidement possible.

EDIT : Tous les batiments athéniens liés à l’Union Européenne (Hotels, représentations,…) sont sous très haute protection armée. Des policiers en armes mais aussi des agents spéciaux infiltrés (la presse grecque prend en exemple un ‘faux jeune couple’)

Grèce : Enorme déploiement policier international suite à l’évasion de Christodoulos Xiros

Deux présumés guérilleros ont été abattus hier dans une fusillade avec des hommes de la Border Security Force dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Le combat a éclaté dans la forêt de Mirchibeda alors qu’une patrouille de la BSF menait une opération anti-naxalite. Dans le Bihar, une grosse cache d’explosifs a été mise au jour dans une opération conjointe de la CRPF et de la police locale. Les hommes menaient une campagne de ratissage dans les districts de Munger et de Jamui après avoir été informés de la présence de guérilleros dans la zone. En marge de leur chasse à l’homme, ils ont découvert 70 grenades, 25 bombes tuyau (pipe-bomb), et du matériel destiné à la fabrication d’explosifs. Dans une forêt à proximité de la ville de Gomia, dans le district de Bokaro (Jharkhand), une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF a trouvé quatre IED. Deux d’entre eux pesaient 3 kilos tandis qu’un autre était plus puissant, pesant 6 kilos. Les quatre bombes étaient activées au moment de leur découverte et ont été désamorcées.

Il y a plusieurs mois, des hackers ont répandu un virus (Le Botnet Sifnet servant au minage de Bitcoin). Les pirates ont caché leur virus dans un programme anodin pour que celui-ci soit répandu comme une trainée de poudre. ‘Hasard’ du calendrier, l’un des logiciels les plus téléchargé l’année dernière, grâce au Snowden-Gate, était TOR, une aubaine pour les hackers. En effet, TOR a connu une hausse de 600% de téléchargements en quelques semaines.
Des milliers d’utilisateurs de TOR ont donc été infectés. Microsoft a remarqué l’infection à travers les machines tournant sous Windows et a été capable de supprimer TOR sur les deux millions de PC infectés en mettant à jour les définitions sécuritaires de ses programmes.
Les personnes infectées avaient fait au moins 3 erreurs : la première a été de télécharger des versions modifiées et non-officielles de TOR (Browser Protector et Filescout par exemple), la seconde a été de ne pas vérifier que leur version de TOR était à jour, la troisième était d’utiliser Windows pour utiliser TOR.
Les raisons qui ont poussé Microsoft a désinstaller TOR tout entier plutôt que le virus seul sont discutables mais valables : il ne lui reste plus qu’à désinstaller Internet Explorer sur les 400 millions d’ordinateurs utilisant Windows dans le monde puisque ce dernier contient à ce jour 221 failles officiellement reconnues que Microsoft feint de ne pas connaitre.

En attendant, n’oubliez pas de toujours télécharger TOR sur le site officiel de ce programme (ici), de le maintenir à jour et si possible de le faire tourner sous un système linux (par exemple TAILS).

Graphique de l’infection Sefnit

Graphique de l'infection Sefnit

Au moins deux policiers sud-africains impliqués dans le massacre des mineurs de Marikana en 2012 (34 morts) ont participé à la répression sanglante des manifestants pour l’eau courante non loin de là près de Brits (nord) lundi, a rapporté hier la presse sud-africaine. Une cinquantaine de kilomètres séparent Marikana, dans la province du Nord-Ouest, et Mothotlung, le township où il y a eu trois morts la semaine dernière.

La tragédie de Marikana, fusillade policière la plus grave jamais survenue depuis la fin du régime raciste d’apartheid il y a vingt ans, n’a débouché à ce jour sur aucune sanction, et la commission d’enquête n’a pas rendu ses conclusions. La police a toujours plaidé la légitime défense. Mais l’enquête a montré qu’une partie des victimes ont été pourchassées après la fusillade et abattues ou achevées par des balles tirées dans le dos ou à bout portant. La commission a aussi indiqué en septembre 2013 que la police lui avait menti, dissimulé des éléments de preuve ou les avait contrefaits et antidatés.