Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’armée de l’air philippine va opérer huit nouveaux hélicoptères AgustaWestland AW109 pour des missions de sécurité intérieure. Cette acquisition fait partie d’une vaste refonte de la flotte d’hélicoptères qui a commencé par l’achat en 2011 de cinq Bell UH-1H « Huey », et de cinq anciens UH-1D allemands en 2013. La flotte d’hélicoptère de l’aviation philippine, a souffert d’un taux de perte élevé au cours des dernières années, la majorité de ses appareils étant des « Huey » vétérans de l’armée américaine au Vietnam, et qui ont fait l’objet de nombreuses missions au cours des 40 années de service.

AW 109

AW 109

Les autorités grecques ont lancé une vaste chasse à l’homme à la recherche de Christodoulos Xiros, membre de l’organisation 17 Novembre. Condamné pour son implication dans des assassinats, des attaques à la bombes et des vols attribués à l’organisation, il purgeait une peine de plusieurs emprisonnements à perpétuité. Mardi, les autorités ont annoncé que Xiros ne s’était pas présenté à la prison après son congé pour le Nouvel An. Son avocat a immédiatement réagi: ‘ce geste est une décision politique qui va dans le sens de son activité révolutionnaire. Il a eu l’opportunité de s’enfuir et il l’a fait, comme se doit de le faire un révolutionnaire’. Christodoulos Xiros est le frère aîné de Savvas Xiros, lui aussi détenu pour son appartenance à l’organisation 17 Novembre et actuellement grièvement malade.

Christodoulos Xiros

Christodoulos Xiros

Le 6 janvier, un match de football a opposé l’équipe de Gênes à celle de Sassuolo. Dans le stade, des supporters ont déployé un calicot ‘Liberté pour Bahar’. Aujourd’hui, cela fait cinquante jours que Bahar est assigné à résidence en Italie dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Turquie, où les autorités ont émis un mandat d’arrêt à son encontre.

Solidarité avec Bahar Kimyongür

Depuis dimanche, plusieurs villes tunisiennes sont le théâtre de vastes manifestations. La population réclame, entre autre, la suppression de la nouvelle redevance sur les voitures et les récents résultats du concours de recrutement de la fonction public qui seraient truqués. Dimanche soir à El Gtar, dans le gouvernorat de Gafsa, des jeunes ont incendié un commissariat de police après avoir été la cible de gaz lacrymogènes. Dans la soirée de mardi, un cortège en mémoire aux martyrs du mouvement de protestation de 2011 a été violemment réprimé à Thala, dans le gouvernorat de Kasserine. Les manifestants ont jeté des pierres aux policiers qui tiraient des gaz lacrymogènes. Selon un premier bilan, deux policiers auraient été blessés, mais aucune information concernant les civils n’a été communiquée. Aujourd’hui, de nombreuses routes ont été coupées dans plusieurs villes pour y dénoncer la nouvelle redevance entrée en vigueur au début de l’année.

Heurts à Thala

Heurts à Thala

A un mois de l’ouverture des Jeux Olympiques à Sochi, les autorités russes ont déployé toutes les forces mobilisées pour en assurer la sécurité ce mardi. Ces mesures resteront en vigueur jusqu’au 23 mars, c’est-à-dire une semaine après la fin des JO. 37.000 policiers et unités de l’armée ont été mobilisés alors que tout véhicule voulant pénétrer dans la ville doit dorénavant être muni d’une autorisation. Outre la circulation routière, les autorités ont également limité la navigation en mer Noire. Les hommes au sol seront épaulés par un système de surveillance par satellite et disposeront de systèmes de défense antiaérienne Pantsir-S, une nouvelle génération de missiles sol-air. Toutes les communications dans la région seront surveillées, comme l’ont découvert récemment deux journalistes, grâce à un système permettant d’accéder aux échanges téléphoniques et sur Internet. Si cela n’était pas suffisant, les Etats-Unis se sont déclarés prêtes à aider la Russie à assurer sa sécurité si elle en formulait la demande. Pour ce qui concerne les manifestations, Poutine a dû faire machine arrière. Alors qu’elles avaient initialement été interdite, le président a finalement attribué une ‘zone spéciale’ où elles seront permises.

La police est intervenue mardi après-midi pour libérer le directeur de production et le directeur des ressources humaines de Goodyear à Amiens-Nord qui étaient retenus depuis près de 30 heures à l’intérieur du site. L’opération s’est faite sans incident notable, et si seulement deux camionnettes étaient visibles aux abords de l’usine, 24 fourgons de policiers étaient stationnés non loin prêts à intervenir. La CGT, ultra-majoritaire à Amiens-Nord, qui lutte contre la fermeture de l’usine et les 1.173 suppressions de postes qu’elle risque d’entraîner, a annoncé l’occupation de l’usine.

libération des cadres de goodyear

libération des cadres de goodyear

Les services de renseignement (National Intelligence Service, NIS) étendent leurs ramifications dans tous les milieux, politique, économique et médiatique pour peser sur la politique coréenne.
Le NIS est le premier soutien de la présidente conservatrice Park Geun-hye, élue en décembre 2012. L’entourage de la présidente en dit long: le secrétaire général de la présidence y avait déjà travaillé du temps de la dictature (1961-1979) de Park Chung-hee, père de l’actuelle dirigeante, et il dirigeait la lutte contre le communisme au sein de la KCIA, ancêtre du NIS. De 1980 à 1982, il était chargé de la sécurité publique au parquet de Séoul. L’actuel patron du NIS, Nam Jae-joon, n’est autre que l’ancien chef d’état-major des armées.

A l’approche de la présidentielle, des milliers de tweets auraient été postés par les agents du NIS pour discréditer son adversaire Moon Jae-in. Mal vu par la Présidence pour son zèle à enquêter sur le scandale de l’élection, le procureur général Chae Dong-wook a été la cible de révélations sur sa vie privée, dont on soupçonne la NIS, qui l’ont contraint à la démission. Un parti d’extrême gauche, le Parti progressiste unifié (PPU) est menacé de dissolution car un de ses élus est accusé d’un projet de rébellion au profit de la Corée du Nord, sur base d’un dossier trafiqué par les enquêteurs du NIS. Enfin, bien qu’innocenté en première instance, les animateurs d’un podcast populaire, risquent, en appel, la prison pour diffamation envers le frère de la présidente.

Le siège du NIS

Le siège du NIS

Les principales centrales syndicales du Bénin ont décidé d’une grève générale de 48 heures pour le « respect scrupuleux et la jouissance sans entrave » des libertés démocratiques et syndicales, le relèvement du préfet et du commissaire central de Cotonou responsable de la brutale répression d’une manifestation syndicale. Elles exigent aussi le paiement aux agents de l’Etat, y compris les enseignants, des 25% d’augmentation décidé en 2011, la restitution des défalcations pour fait de grève et le relèvement du Smig au moins dans les secteurs privés et parapublics.

Dans les administrations publiques à Cotonou, capitale économique du Bénin, le mot d’ordre a été respecté par la majorité des travailleurs. Plusieurs ministères sont fermées. La grève est aussi bien suivie dans les universités, les hôpitaux, la radio et la télévision publiques.

Des centaines d’avocats pénalistes britanniques ont organisé lundi matin un débrayage sans précédent dans le pays pour dénoncer la volonté du gouvernement conservateur de réduire d’ici à 2018/19 de 220 millions de livres (265 millions d’euros) le budget de l’aide juridictionnelle. Cette dernière s’élève à 2 milliards de livres et finance l’assistance juridique aux personnes qui ne peuvent pas financer leur défense. A Londres, des centaines d’avocats en robe noire et perruque blanche se sont rassemblés devant le tribunal pénal de l’Old Bailey tandis que nombre de leurs confrères faisaient de même dans toute l’Angleterre et le Pays de Galles pour marquer ce mouvement d’une demi-journée.

grève des avocats britanniques

grève des avocats britanniques

L’an passé, la « Computer Emergency Response Team » (CERT.be) a reçu pas moins de 500 signalements par mois, qui correspondaient à une moyenne de 304 incidents. Les dirigeants de la Federal Computer Crime Unit (FCCU) de la police fédérale et de CERT.be, Luc Beirens et Christian Van Heurck, ont insisté sur la nécessité de disposer de plus de moyens. La FCCU emploie directement 27 équivalents temps plein et compte, dans ses 25 centres régionaux, 180 équivalents temps plein, en plus des 3 magistrats spécialisés du parquet fédéral. Le cadre de la CERT se compose quant à lui de 5 ETP en charge de l’analyse, un coordinateur et un chargé de communication.

Cinquante agents supplémentaires seront engagés cette année pour lutter contre la cybercriminalité. Dix d’entre eux travailleront au Centre pour la cybersécurité dont le conseil des ministres a approuvé le cadre légal. Outre le cadre légal du nouveau centre, le gouvernement a dégagé un budget de 10 millions d’euros affectés à la lutte contre ce phénomène.