Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les affrontements qui ont eu lieu vendredi dans des environs de l’Université de Cali ont fait un mort dans les rangs de l’Escadron Mobile les Antitroubles de la police colombienne. Les policiers de l’ESMAD essayaient de disperser des manifestants qui barricadaient les rues. Une prime de 20 millions de pesos a été offerte pour l’arrestation de l’auteur.

Colombie: Un policier tué dans une manifestation

Le Parquet sud-africain a annoncé dimanche qu’il allait suspendre l’inculpation pour meurtre de 270 grévistes arrêtés après la fusillade de la mine de Marikana (nord) le 16 août au cours de laquelle 34 de leurs collègues avaient été abattus par la police. Les manifestants vont être remis en liberté conditionnelle et leur cas va être reporté dans l’attente de la conclusion des enquêtes.

Le magistrat n’avait pas indiqué sur quel texte il s’était basé jeudi en les inculpant pour meurtre. Les inculpés faisaient partie des grévistes, armés de lances et de machettes, sur lesquels la police a tiré. De nombreux juristes estiment qu’il a utilisé une loi anti-émeutes de 1956, toujours en vigueur, qui était très prisée du temps de l’apartheid. Le texte prévoit que soit inculpée pour meurtre toute personne arrêtée sur le site d’une fusillade impliquant la police, que les victimes soient des policiers ou non.

Talal Sayyad, 42 ans, résident palestinien de Jérusalem, s’était rendu mardi avec son épouse et ses cinq enfants à Tel Aviv pour la fête de l’Aïd. Lord d’une bagarre, il tente d’intervenir auprès d’un policier qui venait, selon lui, de tirer au Taser sur l’un des fauteurs de trouble. Il reçoit alors lui même cinq décharges de pistolet électrique sous les yeux de son épouse et de ses enfants. Une partie de la scène a été filmée par des badauds. On voit l’homme se faire « taser » et tomber au sol. Menotté par un agent de police, il tente ensuite de se relever et reçoit plusieurs autres coups de pistolet électrique tandis qu’une petite foule tente de convaincre l’agent de police d’arrêter.

Un soldat de la BSF (Border Security Force) a été tué et un autre blessé samedi dans l’explosion d’un IED placé par des guérilleros maoïstes dans le district de Koraput (Orissa). L’action s’est déroulée dans une zone forestière à proximité du village de Palur, à environ 600 kilomètres de la capitale, au cours d’une opération de ratissage de la BSF. Dans le district de Bargarh, les forces de sécurité se sont brièvement opposées à une brigade de guérilleros. D’après les autorités, la fusillade n’aurait fait aucun blessé. Par contre, trois personnes ont été interpellées au cours de l’opération de ratissage qui a suivi.

Soldat de la BSF

Soldat de la BSF

Deux membres présumés du PCP-SL ont été capturés dans le département de Cajamarca, par les agents de la Division Contre le Terrorisme (Divicote). Juana Francisca Vilca Gonzales (34 ans) et Rufino Ávila Mesa (52 ans). Juana Vilca Gonzales est accusée d’avoir logé des clandestins maoïstes dans la ville de Huamachuco. Rufino Avila d’appartenir à un commando d’exécution du PCP-SL à Cajabamba et Huamachuco.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : iDetecT4ALL.

L’objectif d’iDetecT4AL est le développement de nouveaux capteurs optique d’intrus et de technologie d’identification pour améliorer les performances des systèmes de sécurité afin de étendre la disponibilité des systèmes de sécurité à un coût abordable pour permettre une plus grande protection des infrastructures. Le projet a développé une nouvelle technologie de détection photonique basée sur une approche innovante utilisant des éléments/composantes électro-optique à coût très bas. Cette technologie permettra la détection et l’identification d’objets par un seule détecteur ce qui permettra d’améliorer radicalement les performances et la fiabilité des systèmes de sécurité.

Cette approche novatrice a été possible grâce à l’invention de techniques très avancée de traitement numérique des signaux qui permettent les mesures de distance en utilisant des signaux continus de lumière modulé (invisible à l’homme) et exigent beaucoup moins de puissance optique que l’actuelle technologie de balayage laser.
Le projet fût coordonnée par INSTRO PRECISION (Royaume-Uni) et menée avec des sociétés partenaires de Belgique (ARTTIC, LACHS), Israël (Motorola Israel, Cargo Airlines, Azimuth Tecnologies), Espagne (EVERIS Consulting)… avec un budget ± 3.200.000€ dont ± 2.300.000€ financé par UE.

voir le site d’iDetecT4AL

Défiant l’interdiction de manifester une nouvelle fois formulée par l’Audience nationale, c’est une chaise, vide, portant le nom de Iosu Uribetxebarria, qui a parcouru hier les rues de Donostia en faveur de la libération des 14 prisonniers basques gravement malades incarcérés dans les geôles espagnoles. Portée par une vraie chaîne humaine la chaise a franchi menaces et contrôles d’identité pour parvenir jusqu’à l’hôpital de Donostia où se trouve, toujours en détention, Iosu Uribetxebarria.

Alors que le sort de Iosu est suspendu à la décision du juge de l’Audience nationale, qui devrait prendre sa décision dans les prochains jours, dans les prisons françaises et espagnoles aussi, plusieurs centaines de détenus basques poursuivent les diverses mobilisations pour réclamer la libération immédiate des prisonniers malades. Ils seraient plusieurs dizaines à poursuivre des grèves de la faim, entamées, dans certains cas, depuis 21 jours. En outre, quatre rassemblements sont quotidiennement organisés au Pays Basque Nord pour réclamer la libération de Iosu et des 13 autres prisonniers malades.

Iosu Uribetxebarria

Iosu Uribetxebarria

Dans la nuit du 29 au 30 août, trois antennes de téléphonie mobile ont été incendiées le long d’une autoroute à proximité de Parme. Un mail anonyme transmis à plusieurs structures militantes affirme que l’action a été effectuée en solidarité avec Marco Camenish ainsi qu’avec tous les prisonniers détenus suite aux opérations Ardire et Mangiafuoco, toutes deux menées par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Italie et d’Allemagne contre ce qu’ils accusent d’être un réseau vert-anarchiste. Les trois structures détruites se trouvent dans une zone industrielle comprenant une voie de chemin de fer, des centrales électriques, des équipements d’agriculture intensive, des usines et des villas luxueuses. Dans leur mail, les auteurs dénoncent ces infrastructures qui ne sont destinées qu’à nourrir la monstrueuse machinerie technologique et industrielle dans sa soif insatiable d’énergie requise par le mode de vie occidental.

Comme tous les 31 du mois, des opposants au régime de Vladimir Poutine s’étaient rassemblés hier pour défendre la liberté de rassemblement. Plus de 200 personnes s’étaient réunies dans le centre de Saint-Pétersbourgh pour une manifestation au cours de laquelle ils ont notamment exigé la libération de Taïssia Ossipova, membre du parti l’Autre Russie et condamnée mardi à huit ans de camp pour une affaire de trafic de drogue montée de toutes pièces. A Moscou, ce sont quelques dizaines de personnes qui se sont rassemblées sur la place Trioumfalnaïa dans une manifestation non autorisée. Comme tous les mois, la police est intervenue pour les disperser, procédant à plusieurs interpellations.

Vers 14h30, une bombe a explosé le long de la voie ferrée entre les villages de Kecikayasi et de Caybagi dans le district de Saray de la province de Van. Cette attaque, bien que non revendiquée, a été attribuée aux guérilleros du PKK. Peu après, un véhicule militaire se rendant sur les lieux a été touché par l’explosion d’un second IED à environ 500 mètres de l’endroit de la première explosion. Six soldats ont été blessés dont un grièvement. Une opération de ratissage est toujours en cours afin de capturer les auteurs de cette double attaque.