Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des guérilleros maoïstes ont abattu trois hommes et en ont grièvement blessés trois autres dans le district de Gaya (Bihar) dimanche soir. Tous sont accusés par la guérilla d’être des informateurs de la police. Selon les autorités, un groupe de guérilleros armés a tendu une embuscade à un véhicule à proximité du village de Aamkola. Parmi les tués figure Sanjay Yadav qui avait récemment quitté les rangs de la guérilla et qui aurait donné des informations ayant abouti à de nombreux raids policiers et à des saisies d’armes et de munitions ces dernières semaines. La police locale a lancé une vaste opération de ratissage pour retrouver les responsables de l’attaque.

Un soldat appartenant au 186ème bataillon de la CRPF a été abattu ce lundi par des guérilleros maoïstes. Son bataillon avait été déployé dans le Dantewada dans le cadre de la première phase des élections parlementaires au Chhattisgarh pour assurer la sécurité autour des lieux de vote. Une violente fusillade a opposé les soldats à une brigade de guérilleros ce lundi matin, au cours de laquelle un membre des forces de l’ordre a été abattu.

La justice russe a décidé de transférer les trente militants de Greenpeace jusqu’ici d’étendus à Mourmansk vers Saint-Pétersbourgh. Celle-ci a statué que l’affaire relevait de la juridiction de l’ancienne ville impériale. Les trente militants, incarcérés depuis près de deux mois pour avoir mené une action contre une plateforme Gazprom dans l’Arctique, devraient arriver à destination ce mardi midi. Alors que les autorités russes avaient déclaré avoir requalifié les faits en ‘hooliganisme’ et avoir abandonné la ‘piraterie’, il semblerait que les militants devront répondre des deux accusations. La charge de ‘piraterie’ n’aurait finalement pas été abandonnée. Cette accusation est passible de 15 ans de prison, tandis que celle de ‘hooliganisme’ est passible de 7 ans d’emprisonnement.

Le mouvement contre l’écotaxe dure depuis plusieurs semaines maintenant en Bretagne. Il s’est en outre étendu à tout le pays, notamment ce samedi avec de multiples manifestations organisées à travers la France. En Bretagne, cinq portiques (dispositif servant à repérer les camions soumis à l’impôt). Par ailleurs, 44 radars sur les 109 disposés dans la régions ont été détruits ou abîmés. Plus d’une vingtaine sont aujourd’hui totalement hors d’usage. Les autorités ont mis en place des dispositifs de surveillance, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ayant donné son soutien au déploiement de gendarmes et de CRS supplémentaires, allouant également des moyens techniques additionnels à cette surveillance. Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche à Saint-Jean-de-Vilaine (Ille et Vilaine), suspectées d’avoir projeté d’incendier un radar.

Incendie d’un radar

Incendie d'un radar

Demain se déroulera la première phase des élections parlementaires au Chhattisgarh. La guérilla maoïste, comme elle le fait depuis 2004, a lancé un vaste appel au boycott, celui-ci entrainant un déploiement de forces de l’ordre. Des soldats sont dépêchés en force pour ‘sécuriser’ les lieux de vote, ces derniers étant souvent plus nombreux que les électeurs. Cet après-midi, deux soldats de l’ITBP (Indo-Tibetan Border Police Force) ont été blessés dans l’explosion d’un IED alors qu’ils se rendaient au village de Baldongri pour y monter la garde devant l’isoloir.

La société d’armement Lokheed Martin a dévoilé l’avion de guerre qu’elle est actuellement ne train de concevoir pour les autorités américaines. Cet avion hypersonique sera capable de voler six fois plus vite que la vitesse de son. A une vitesse de Mach 6, le SR-72 comme il a été baptisé, volera a une altitude de plus de 25.000 mètres. Ses missions seront à la fois l’espionnage et le combat. Il sera donc armé de missiles. Lokheed a annoncé les premiers tests pour 2018.

SR-72

Onze personnes ont été interpellées dans le cadre d’une opération policière visant le DHKP-C et menée dans la province de Hatay et à Istanbul. Les forces de l’ordre ont interpellé dix personnes à Hatay et une onzième à Istanbul dans des raids organisés ces 8 et 9 novembre. Une vaste enquête a été ouverte.

Depuis le 11 juin et la fermeture par le gouvernement de l’ERT, radiotélévision publique grecque, ayant entraîné le licenciement de 2600 personnes, des employés licenciés diffusaient des émissions via Internet depuis le bâtiment de l’organisme. Jeudi, la police anti-émeute était intervenue pour mettre fin à l’occupation du bâtiment et depuis, des policiers y montaient la garde. Samedi soir, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant les locaux. Les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour empêcher les manifestants de pénétrer dans le bâtiment, entrainant des affrontements entre les deux camps.

Affrontements devant l’ERT

Affrontements devant l'ERT

Samedi, des rassemblements ont eu lieu un peu partout en France pour dénoncer l’écotaxe. Le mouvement de contestation prend de l’ampleur alors qu’il a débuté il y a quelques semaines en Bretagne. Dans le Gard, deux bornes ont été abîmées tandis qu’un portique a été pris pour cible près de Paris. A Jugon-les-Lacs (Côtes d’Armor), de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre. 250 gendarmes mobiles avaient été déployés pour protéger le portique situé sur la RN12 entre Renne et Saint-Brieuc. Un tracteur a tenté de forcer le passage tandis que les manifestants lançaient des projectiles. Les gendarmes ont tiré des gaz lacrymogène. En fin d’après-midi, la manifestation s’est dispersée alors que des renforts policiers arrivaient sur place. Un manifestant a été interpellé.

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Déploiement policier devant un portique écotaxe

Plus de 5000 personnes s’étaient réunies cet après-midi à Thessalonique contre le projet minier d’Hellenic Gold dans la région proche de Chalcidique. En 2011, le gouvernement grec a octroyé une autorisation d’exploitation à la société Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold. Depuis, le mouvement de contestation enfle. C’est aussi contre la répression policière à l’égard de ce dernier que les manifestants s’étaient rassemblés, dénonçant les multiples interventions violentes des forces anti-émeutes. Jusqu’à présent, plus de 200 habitants de la région sont poursuivis en justice pour ‘résistance contre les autorités’. 500 personnes ont également défilé à Athènes en solidarité avec les habitants réprimés et contre les violences policières.

Manifestation en Grèce contre un projet minier

Manifestation en Grèce contre un projet minier