Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La direction de la chaîne de magasins Casa vient d’ouvrir une ligne téléphonique où les salariés peuvent dénoncer leurs collègues qui se livreraient à des fraudes ou à l’absentéisme. Les gérants ont également été priés par lettre d’afficher la procédure de dénonciation dans un endroit bien visible et de la faire signer par tout le personnel. La procédure est détaillée. La procédure permet également d’envoyer des preuves par mail.

Deux soldats ont été tués dans une fusillade à Sorsogon, dans la province de Camarines Sur, mardi, quand un détachement de l’armée s’est heurté à une colonne d’environ 45 combattants de la NPA. Trois militaires ont également été blessés.
Un autre combat survenu dans la même province s’est soldé par la mort de deux maoïstes à Iriga City. Edgardo Sevilla, alias Palong, un cadre de la NPA activement recherché, a été capturé.
Enfin, hier samedi, un détachement du 61e bataillon d »infanterie est tombé dans une embuscade tendue par une vingtaine de guérilleros à Barangay Tacayan Tapaz (Capiz). Un soldat a été gravement blessé, évacué par hélicoptère à l’hôpital, il est décédé peu après.

Ce samedi, les élèves des écoles normales du Guatemala ont bloqué en différents points le trafic de la route Interamericana. Les étudiants rejettent une réforme gouvernementale.

Vers 9 heures du matin, la police s’est rendue sur les barrages pour en obtenir la levée. Au kilomètre 180 de la route (à Coxom, Totonicapán), les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants qui leur ont lancé des pierres. Un élève et un parent d’élève ont été arrêtés, et deux étudiants blessés. Dans le Quetzaltenango, il y a eu des affrontements à La Esperanza et Salacajá (16 personnes ont été arrêtées). En Salcajá, les manifestants se sont armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov et d’engins pyrotechniques, et ont affronté les forces de sécurité pendant environ 40 minutes. A San Pedro Sacatepequez, San Marcos, le bilan est de cinq étudiants arrêtés, cinq blessés et trois policiers blessés.

Guatemala: Affrontements policiers/étudiants

Plus de 12.000 manifestants sont descendus dans la rue samedi soir à Salonique pour protester contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées à la Grèce par l’UE et le FMI. A l’issue de la manifestation, des affrontements ont opposé un bloc d’environ un millier de manifestant aux forces de l’ordre près de l’université, en plein centre-ville. Cible de jets de projectiles, la police a tiré des grenades lacrymogènes et assourdissantes, avant de charger les groupes de manifestants qui se sont dispersés dans le centre.

Grèce: Affrontements à Salonique

Un sergeant spécialisé a été tué ce dimanche dans l’explosion d’un IED placé le long d’une route dans la province de Sirnak (sud-est du pays). L’explosion s’est produite au passage d’un véhicule militaire qui menait une opération de ratissage dans une région du district de Beytüssebap. Les autorités ont ouvert une enquête autour de l’action qu’elles attribuent au PKK.

40’000 kurdes se sont réunis hier pour un evénement culturel. Des affrontements ont éclaté après qu’un jeune garçon ait brandit le drapeau d’une ‘organisation illégale’ (que la police refuse de nommer), d’autres drapeaux ont émergé et des affrontements ont débuté entre policiers et manifestants, faisant 80 blessés du côté de la police. 31 manifestants ont été arrêtés, 13 véhicules de police ont été brûlés ou endommagés.

Allemagne: 80 policiers blessés dans un festival kurde

Hier soir, le commissaire adjoint du Kandhamal District Intelligence Bureau (état d’Orissa) a déclaré que des membres de la CRPF et de la police du Kandhamal avaient découvert deux IED le long de la route reliant Kotgarh et Srirampur. Ils étaient posés à proximité de Patmaha, l’endroit où les maoïstes avaient déclenché une explosion le 5 janvier dernier, laquelle avait tué trois policiers et en avait blessé trois autres. L’un des IED contenait vingt kilos d’explosifs alors que le second en contenait douze. Tous deux ont été désamorcés. Au même endroit, les forces de sécurité ont découvert vingt mètres de câble de raccordement utilisé pour déclenché l’IED à distance, vingt mètres de fil électrique utilisé pour établir les connexions à l’intérieur de l’IED et six détonateurs.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : SeRoN (Security of road transport networks).

Le principal objectif du programme est d’étudier les impacts de possibles attentats contre le réseau de transport, notamment régional et suprarégional. SeRoN se concentre sur le développement et la validation d’un projet méthodologique novateur qui consiste à fournir un cadre commun pour l’analyse critique de la vulnérabilité de l’infrastructure routière européenne à d’éventuelles attaques. Cette méthodologie est basée sur une interaction interdisciplinaire d’expertise et des méthodes innovantes de simulation. Des mesures de protection, des contre-mesures et des stratégies d’atténuation des risques pour les infrastructures de transport routier pourront sur cette base être choisies et évaluées de manière appropriée quant à leur incidence sur la sécurité et sur le rapport coût/efficacité. Le budget total de SeRoN est de 2.950.000€ avec une contribution de l’UE de 2.250.000€.

Le site du projet SeRoN

Les programmes sécuritaires de l’UE (15): SeRoN

Ce samedi, la police a capturé un guérillero et a saisi trente kilos d’explosifs au cours d’une opération dans la province d’Antalya (sud du pays). D’après les autorités, les forces de sécurité avaient déclenché cette offensive dans les Monts Taurus suite à une information recueillie lors de l’interrogatoire du militant du PKK suspecté de l’attaque du 9 août dernier contre un complexe de sécurité et arrêté il y a quelques jours. La police a en outre découvert des armes dont elle pense qu’elles étaient destinées à de futurs ‘attentats suicides’.

Dans la nuit du 2 au 3 septembre, un groupe d’une trentaine de militants masqués a attaqué les bâtiments de trois banques à Turin, en solidarité avec le mouvement NO TAV qui s’oppose à la construction d’une ligne TGV entre la France et l’Italie et dont les membres sont particulièrement visés par la politique répressive italienne. Deux agences de la société Intesa Sanpaolo et une d’Unicredit ont été bombées avec des slogans tels que ‘De Tolmezzo [où son détenus les prisonniers du mouvement NO TAV]à Vallette, feu à toutes les prisons. NO TAV’. En outre, les militants ont également saboté plusieurs caméras de surveillance dans la zone avec des bâtons téléscopiques munis de pinces grâce auxquels ils ont coupé les câbles connectés aux appareils.