Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour s’opposer à la décision gouvernementale d’expulser les habitants de maisons érigées sur les collines bordant la capitale avant de procéder à leur destruction. Les autorités affirment être obligées de démanteler tous ces quartiers/bidonvilles pour mettre en place un programme de reforestation. Les manifestants ont érigé des barricades enflammées afin d’empêcher le passage de la police qui a utilisé des gaz lacrymogène pour les disperser. Les échauffourées ont fait au moins un blessé.

Les autorités françaises ont annoncé ce matin avoir arrêté deux personnes qu’elles suspectent d’être des membres de l’ETA. Les arrestations ont eu lieu à Albi, dans le sud-ouest de la France. D’après le communiqué du ministère de l’Intérieur, il pourrait s’agir de Ugaitz Errazquin Telleria et de José Javier Oses Carrasco. Tous deux étaient recherchés par la Guarda Civil espagnole qui a collaboré à l’opération ayant conduit à l’interpellation des deux hommes.

L’avant-projet de loi déposé par la ministre de l’Intérieur vient d’être approuvé par le conseil des ministres et devrait être voté dans les semaines à venir. Celui-ci prévoit un élargissement considérable des compétences des agents de sécurité dans les transports en commun. Ils pourront dorénavant exiger la carte d’identité du voyageur et le retenir pour une durée de deux heures (pour trente minutes actuellement) en cas d’infraction. De plus, leurs prérogatives pourront être exercées en dehors des véhicules. C’est-à-dire qu’ils pourront agir dans les limites des infrastructures de la STIB (arrêts de tram, de bus, stations souterraines,…) mais également sur la voie publique dans un périmètre de quinze mètres autour du véhicule si la police n’est pas présente.

Marian Price est surtout une figure publique du mouvement républicain irlandais «dissident » qui croit en la nécessité de la lutte armée pour mettre fin à la domination britannique, ce que la justice britannique lui fait cher payer. Elle est emprisonnée en Irlande du Nord depuis plus d’un an sur le fondement de preuves secrètes que ni elle ni ses avocats n’ont été autorisés à voir. Elle est internée sans procès ni accusation et sans date de libération en vue.

Par deux fois elle avait été arrêtée et déferrée devant un tribunal sans jury, et par deux fois le juge avait ordonné sa libération sous caution. Mais à chaque fois Owen Paterson a émis un avis contraire au juge et a ordonné son retour en prison. Il a invoqué la révocation des termes de sa libération conditionnelle, en vertu de certaines «informations confidentielles» qui existaient contre elle. En mai 2011, elle a été accusée d’«encourager le soutien à une organisation illégale» après avoir tenu le papier contenant une déclaration lue par un homme masqué. Presque un an après, ces accusations furent retirées faute de preuves. Mais Marian Price reste en prison. En juillet 2011, elle fut accusée d’avoir donné un téléphone portable à quelqu’un qui a participé à l’exécution de deux soldats britanniques. Elle avait déjà été interrogée à ce sujet et relâchée, 18 mois avant d’être accusée de cela.

Pour en savoir plus

Irlande: Situation de Marian Price

Samedi, plusieurs attaques ont eu lieu contre des bâtiments des autorités turques dans l’est du pays. Il semblerait qu’elles aient toutes été coordonnées par les guérilleros du PKK? Un bureau d’enregistrement des immatriculations a été la cible d’armes de longue portée samedi matin dans la province de Bitlis. Les hommes de la sécurité sur place ont immédiatement ouvert le feu et un incendie s’set déclenché au cours de la fusillade. Le trafic a dû être interrompu. Dans la province de Tunceli, des guérilleros ont pris d’assaut les tours de guet d’un poste de gendarmerie. Les forces de sécurité les ont pris pour cible, les forçant à battre en retraite avant d’avoir pu pénétrer dans le bâtiment. Vers 16h, un autre poste de police a également été attaqué dans la même province. Aucune de ces trois attaques n’a fait de victime et les hélicoptères de l’armée ainsi que les unités spéciales ont été envoyées sur place.

Par ailleurs, dès vendredi, l’armée turque avait déclenché une vaste offensive aérienne dans la région des Monts Qandil, dans le nord de l’Irak. Des jets de la force aérienne ont bombardé les repaires suspectés des guérilleros. Sur son site internet, l’armée a déclaré que dimanche, ses avions de guerre avaient bombardé neuf abris et caves en représailles au décès de neuf soldats à la frontière turco-irakienne mardi. Ces trois jours de raids aériens auraient fait plus de trente victimes dans les rangs de la guérilla.

Raid aérien de l’armée turque

Au sol, les forces de sécurité se sont retrouvées face à un groupe de guérilleros hier soir vers 22h dans la province de Hakkari (sud-est). La fusillade qui a opposé les deux camps a fait un mort et trois blessés parmi les soldats. Les opérations au sol se poursuivent toujours dans la région. C’est au cours d’une de celles-ci que les forces de sécurité ont découvert cinquante kilos d’explosifs à 5h30 ce matin. Après avoir localisé un groupe de guérilleros dans la région de Uzuntarla (province de Tunceli), elles ont découvert une série de bombes le long de la route. Les brigades de déminage ont été appelées sur place. Elles y ont désamorcé plus de cinquante kilos d’explosifs placés à trois endroits à environ deux mètres du bord de la route. Les bombes avaient été préparées pour pouvoir être déclenchées soit à distance, soit manuellement.

Raid aérien de l'armée turque

Des affrontements ont eu lieu entre une centaine d’opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine et les gendarmes qui ont fait six blessés dont deux sérieux chez les manifestants.
La ligne THT Cotentin-Maine doit acheminer sur 163 km l’électricité du polémique nouveau réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville dans le nord de la Manche

Les heurts se sont déroulés pendant à peine une heure à Montabot, dans le bocage normand, où des centaines de militants avaient monté un « camp de résistance », des tentes montées dans un champ avec l’accord de son propriétaire depuis jeudi soir et qui a rassemblé plusieurs centaines de militants. Un petit groupe de militants a posé aux abords du camp un barrage sur une route communale. Un militant d’une vingtaine d’année a été blessé à l’œil, les gendardmes ayant tiré des gaz lacrymogène et des flashball. Un seul manifestant a été placé en garde à vue, accusé d’avoir jeté un fumigène sur un gendarme.

France: Affrontements anti-THT en Normandie

La 4e journée a eu lieu une manifestation en soutien au collectif Pussy Riots, collectif punk féministe russe (cinq personnes arrêtées suite à une action anti-Poutine). Trois « No Border » (dont une qui a encore les séquelles de son tabassage par la police) passaient devant le tribunal, deux d’entre elles ont été transférées dans la prison de Sollentuna pour rébellion et violence contre agent. La troisième personne devra attendre deux semaines pour savoir quelles charges sont retenues – ou pas – contre elle. De manière générale, toutes les détentions sont prolongées a leur maximum. Une des personnes incarcérée a été privée lors de sa détention au commissariat de son traitement personnalisé d’insuline pour son diabète. La police prétextant que le traitement de substitution qu’il lui administrait était suffisant. La police a également refusé le droit à un traducteur à une personne francophone lors de sa détention et de sa présentation au juge.

La 5e journée était celle d’une manifestation contre SAAB, compagnie de surveillance dont il est interdit de filmer les abords ou de photographier le siège. Tout le monde était donc invité à venir les filmer et les prendre en photos. Deux personnes, qui prenaient des photos d une « zone interdite » ont été arrêtées, puis relâchées quelques heures plus tard à bonne distance dans des bois avoisinant Stockholm juste après l’heure du dernier bus. La personne arrêtée pour tag en début de semaine restera enfermée: elle devra attendre la semaine prochaine pour être présentée au juge. La 6e journée a été marquée par une manifestation de soutien aux quatre personnes enfermées à la prison de Sollentuna.

Source

Les troupes gouvernementales se sont heurtées samedi à la guérilla maoïste aux environs de Sitio Datalab (Davao del Sur). Trois guérilleros auraient été tués. Sept autres guérilleros auraient été tués, ainsi que deux miliciens gouvernementaux dans deux autres combats dans la province de Bukidnon.

Dimanche après-midi a eu lieu la « marche multicolore pour la paix » à Molenbeek-Saint-Jean organisée après les incidents qui ont impliqué les islamistes et la police au début du mois. Une dizaine de sympathisants masqués se réclamant des mouvements Anonymous et Occupy ont été interdits de marche par la police