Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré que la reconnaissance d’un droit de grève à l’université et au cégep « n’est pas le chemin à prendre.» Le sujet est revenu dans l’actualité après qu’un juge de la Cour des petites créances eut donné raison à un étudiant du département d’histoire de l’Université Laval qui exigeait plusieurs centaines de dollars de son association étudiante. L’étudiant voulait se faire rembourser les droits de scolarité qu’il a dû dépenser sans pouvoir assister à ses cours, bloqués par des militants. «C’est un litige entre deux parties. Il y a une décision du juge», s’est borné à déclarer le ministre de l’Enseignement supérieur.

Il y a quelques jours, nous avons publié un article concernant Djaber Kalibi,une figure historique de la résistance communiste révolutionnaire contre le régime du Shah puis contre le régime de la République islamique, car les autorités canadiennes lui ont confisqué son passeport.

Nous avons reçu un message de sa part précisant qu’il ne risque pas une expulsion vers l’Iran puisqu’il est toujours titulaire d’un passeport français. Contrairement à ce que nous avons écrit, Djaber n’était pas membre de l’Organisation des guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran (Minorité) mais bien des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran jusque 1983, puis du « Nouveau Mouvement communiste d’Iran » jusqu’à son arrestation en 1986. Depuis sa libération il se définit comme militant du mouvement communiste international, c’est-à-dire luttant pour le socialisme là où il se trouve.

Contestation de la décision du gouvernement du Canada – format PDF

Le gouvernement britannique a extradé vers l’Espagne le vendredi 15 août un membre présumé d’ETA Ignacio Lerin Sanchez, arrêté le 29 juin 2012, avec Antonio Troitino Arranz, à Hounslow, (ouest de Londres) en vertu d’un mandat de l’Audienca Nacional pour « appartenance à une bande terroriste » et « possession d’explosifs ».

Ignacio Lerin Sanchez

Ignacio Lerin Sanchez

Un guérillero originaire du district de Gaya dans le Bihar a été arrêté ce samedi. Il était recherché pour avoir posé une bombe dans un bâtiment scolaire en 2008 au Jharkhand. Les autorités l’accusent également d’avoir tué dix hommes de la CRPF en 2010 dans le Dantewada (Chhattisgarh). L’unité criminelle de la police de Mumbai et la police du Jharkhand ont organisé une descente vendredi soir sur un site un construction à Mulund, dans la banlieue de Mumbai et ont arrêté Pintu Jawahar Paswan (23 ans). Au cours de son premier interrogatoire, il aurait déclaré être membre du Golden Corridor Committee, mais que le manque de moyens financiers l’avait contraint à se rendre à Mumbai pour travailler dans la construction. D’après la police du Jharkhand, Paswan n’avait pas 18 ans quand il a fait sauter une école dans le village de Satvaini. Il a ensuite pris une part active dans l’entraînement et le recrutement de nouveaux membres. En 2010, elle affirme qu’il a joué un rôle très important dans l’action au cours de laquelle dix soldats ont été tués dans le district de Gumla. En 2011, le Maharashtra Anti Terrorism Squad avait arrêté six personnes suspectées d’avoir orchestré cette embuscade et c’est alors que Paswan était entré en clandestinité.

C’est à Kazan qu’ont eu lieu en juillet les Universiades, la compétition internationale du sport universitaire. Dès le 3 avril, les policiers du « Centre E » (Centre de lutte contre l’extrémisme ») ont perquisitionnés les maisons de quatre étudiants antifas anarchistes – Dmitri Ilichev, Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher. Tous les quatre ont été arrêtés. Ce n’est qu’au commissariat qu’ils ont été informés qu’ils étaient soupçonnés d’avoir pris part à une bagarre qui a eu lieu un mois avant. La nuit du 24 février, deux néo-nazis s’étaient fait rosser par quatre hommes masqués. Les nazis prétendent reconnaîtres les quatre antifas à la « forme de leurs yeux ». Les antifas sont accusés de hooliganisme commis avec motivation de haine idéologique. Selon les agents de l’E-Center, arrêtés sont membres de la «jeunesse informelle groupe Antifa». Tous onrt été maltraités au commissariat, et l’un d’eux battus pas les policiers. Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher sont restés en détentions provisoire. Dmitri Ilichev est dehors mais soumis à des restrictions de mouvement. En mai, un cinquième antifa, Timur Doronin, a été arrêté le 21 mai chez lui dans la banlieue de Kazan.

27 mai l’arrestation de tous les suspects a été prolongée. Les antifas ont déjà passé plus de quatre mois en prison parce qu’ils refusent d’avouer et que la police a besoin de ces aveux pour étayer un dossier vide. Adresses des prisonniers pour des lettres de soutien: FKU SIZO-1, ul. Yapeeva 16/1, 420111 Kazan, Tatarstan, Russie. Le nom du détenu doit être rédigé sous forme officielle complète, avec un patronyme: Timur Valeryevich Doronin, Oleg Vyacheslavovich Kapustyanov, Ruslan Minrafikovich Rostov, Artyom Romanovitch Sher
Le contact du groupe de soutien local: dobrodobrey@riseup.net

Russie: Quatre antifas emprisonnés à Kazan

Nous poursuivons notre feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge en passant en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. A l’été 1988, redoutant l’agitation sociale qui pouvait suivre la fin de la guerre Iran-Irak, le régime de la République islamiste décide d’exécuter tous les prisonniers politiques non-repentis. En quatre mois, 30.000 d’entre eux seront assassinés.

Lire ce treizième épisode

Pendaison en masse à Tabriz, été 1988

Pendaison en masse à Tabriz, été 1988

Les forces de sécurité ont découvert un campement de la guérilla dans le district de Rayagada ce jeudi (Odisha). D’après la police, le camp a été mis au jour au cours d’une opération menée par des membres de la CRPF soutenus par des policiers locaux dans une zone forestière relevant du poste de police de Gudari. Aucun guérillero ne se trouvait sur place à l’arrivée des forces de sécurité qui ont découvert et saisi une importante quantité de matériel. Elles ont, entre autre, emmené neuf fusils, 50 kilos de matériel explosif, 3 kilos de poudre à canon, 37 détonateurs électroniques et 50 mètres de fil électrique utilisé pour faire exploser les IED. Elles ont également saisi des calicots, des médicaments, des piles, des lampes de poche et du matériel de cuisine. Les autorités ont déclaré qu’elles avaient, ces derniers jours, reçu diverses informations sur des mouvements d’une dizaine de maoïstes dans la région et que c’était sur base de ces renseignements que les membres de la CRPF avaient lancé cette opération de ratissage.

L’Agence nationale de la sécurité (NSA) a commis des « milliers » d’infractions aux lois sur le respect de la vie privée depuis qu’elle a été dotée de nouveaux pouvoirs il y a cinq ans, a rapporté jeudi le Washington Post. C’est ce que révèle un audit interne et d’autres documents secrets livrés au journal par Edward Snowden. L’un des documents montre que la NSA avait ordonné à ses équipes de falsifier des rapports adressés au département de la Justice et au Bureau du directeur du Renseignement national, en remplaçant certains détails par des termes plus généraux.

L’audit, daté de mai 2012, a dénombré 2.776 incidents au cours des 12 mois précédents, concernant des « collectes, stockages, accès et communication de données protégées légalement, sans autorisation ». La plupart de ces incidents n’étaient pas intentionnels, comme lorsqu’en 2008, un grand nombre d’appels téléphoniques en provenance de Washington ont été surveillés après une erreur de programmation qui a interverti le préfixe de la capitale américaine (202) avec celui de l’Egypte (20). Mais nombre d’entre eux sont dus à des défaillances, ou à la violation des procédures normales, et la NSA a au moins une fois caché la surveillance non intentionnelle de plusieurs Américains,