Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une colonne armée estimée à environ 200 combattants du PCP-SL, dirigée par le « camarade Artemio », a pris d’assaut cette nuit le chef-lieu du district de Campanilla, dans la province de Mariscal Cáceres. Les maoïstes ont organisé un meeting où ils ont exposé aux habitants le projet de « solution politique » développée non seulement par le « camarade Artemio », et le comité régional du Hualaga du PCP-SL qu’il dirige, mais aussi par le parti MOVADEF, dirigé par un ancien avocat du PCP-SL (ayant lui-même été détenu), qui a demandé l’autorisation de se présenter aux élections en présentant le nombre de signature requise. La « solution politique » en question passe par des réformes politiques et sociales et une amnistie générale.

Comme des voitures bloquaient hier, aux piquets de grève, les entrées de certaines grandes surfaces, la société patronale du secteur, Comeos, projette de poursuivre pénalement les grévistes propriétaires de ces véhicules. Cette démarche est approuvée par la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci).

Par ailleurs, un groupe de manifestants a été interpellé lundi après-midi à Nivelles. La police de la zone de Nivelles-Genappe les accuse d’avoir remonté la très commerçante rue de Namur en entrant dans les commerces pour enjoindre de fermer. Les commerçants se sont exécutés mais ont également fait appel aux forces de l’ordre pour se plaindre d’avoir été menacés.

Lors de sa venue pour la manifestation en soutien avec les quatre inculpés du Secours Rouge, l’Aufbau Suisse a pris la parole et a réaffirmé son soutien à la lutte menée pour que le non-lieu soit prononcé dans l’affaire.

Déclaration de l’Aufbau Suisse – format pdf

Le 16 janvier 2006, le militant anarchiste Giannis Dimitrakis a été arrêté, très lourdement blessé, lors d’une attaque contre la Banque Nationale à Athènes. En première instance, il avait été reconnu coupable de braquage, de soutien mental dans la tentative d’homicide du garde de la banque, d’avoir participé à un gang et d’avoir utilisé une arme à feu, et avait été condamné à 35 ans de prison. Lors de son procès en appel en décembre 2010, ses peines avaient été fusionnées, et il avait écopé d’un total de douze ans et six mois d’emprisonnement. Il vient de sortir de prison en liberté conditionnelle. Lors d’une soirée organisée pour fêter sa libération, il a pris la parole: ‘J’étais, je suis et je resterai un anarchiste. Aussi longtemps que je vivrai et respirerai, le voyage se poursuivra. Ma condamnation est un terrain de lutte et de combat contre l’autorité … Dans le dilemme de soit rester un spectateur faible ou un citoyen actif, j’ai décidé de participer. Et à la fin, nous vaincrons!’

Les autorités françaises poursuivent leur collaboration avec la Turquie dans sa lutte contre le PKK. Aujourd’hui, sous la direction de la SDAT (sous-direction anti-terroriste), elles ont mené une série de perquisitions dans l’Essonne et le Val-de-Marne. Le domicile de nombreux Kurdes ont été fouillés dans le cadre d’une information judiciaire menée par le juge Thierry Fragnoli, celui-là même qui avait instruit le dossier Tarnac. Cinq Kurdes ont été interpellés. Ce sont les premières interpellations de Kurdes en France cette année, alors qu’il y en a eu au moins 51 l’an dernier, toujours pour des motifs politiques et sous prétexte de lutter contre le PKK.

L’arrivée d’une ambulance et la présence d’une flaque de sang sur le lieu du kessel laisse penser qu’il y aurait eu un blessé. Toutes les personnes arrêtées (on ignore encore leur nombre exact) sont aux casernes à Etterbeek sauf deux manifestants placés en garde à vue à St-Gilles. On signale aussi que des cameramen ont été arrêtés et que leur matériel a été confisqué.

EDIT:
Plusieurs dizaines d’arrestations administratives, deux judiciaires (une pour ‘rébellion’ contre VDS, l’autre concernerait la vitre du combi-caméra défoncée). Au moins une des personnes arrêtées judiciairement a été relachée à 19h45. C’est de son sang dont il a été question ci-dessus : il a été frappé par VDS en personne, au point que les policiers de Saint-Gilles ont dû le conduire à l’hôpital où deux plaies ont dû être recousues sur son crâne. Des contusions ont été signalée sur le rapport médical au visage, aux poignets etc. Un deuxième manifestant aurait été blessé.
Nous sommes sans nouvelles des personnes emprisonnées aux casernes d’Etterbeek.

Un combattant de la NPA a été tué dans un combat qui a opposé une vingtaine de guérilleros à une unité de l’armée à Sitio, dans la province de Sarangani ce lundi matin. Ce lundi toujours, un autre combattant de la NPA a fait accidentellement exploser une grenade, se tuant et blessant onze personnes alentours, dans le village de Sampaguita (province de Bukidnon).

Hier, un tribunal de la province de Mardin (sud-est de la Turquie) s’est déclaré en faveur de l’arrestation de huit suspects pour leurs liens présumés avec la KCK (Kurdistan Communities Union) que les autorités accusent d’être la branche urbaine du PKK. Parmi les huit figurent plusieurs politiciens actifs au BDP, le pro-kurde Peace and Democracy Party.

Par ailleurs, quatre étudiants universitaires se sont vus retirer leurs droits à une formation supérieure par une décision de l’administration de l’université de Selçuk, après que ces derniers aient été placé en garde à vue pour leurs liens présumés avec la KCK. Alors que l’affaire est toujours en cours, et que la justice ne s’est pas encore prononcée, l’administration universitaire a décidé de les renvoyer sous prétexte qu’ils seraient membres d’une ‘organisation terroriste’.

A Washington, le mouvement Occupy Wall Street a investi deux lieux publics en y installant des campements: le square McPherson et Freedom Plaza, tous deux proches de la Maison Blanche. Vendredi, les autorités ont commencé à faire savoir qu’une interdiction de camper allait entrer en vigueur ce lundi. Durant le week-end, des policiers ont distribué et accroché aux tentes des tracts avertissant les ‘indignés’ qu’ils devraient avoir évacué le campement avant lundi midi sous peine d’arrestation. De plus, les tracts indiquaient que les biens des personnes arrêtées pourraient être saisis. Plusieurs manifestants passaient derrière les forces de l’ordre pour retirer ces flyers, dans un geste de protestation pacifique, ce qui a eu le don de les énerver. Un des ‘indignés’ a ainsi été maîtrisé au Taser (pistolet à impulsion électrique) avant d’être interpellé. Le jeune homme doit comparaître aujourd’hui devant un tribunal pour trouble de l’ordre public.