Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Six soldats ont été tués et 16 d’autres ont été blessés dans des embuscades simultanées contre des véhicules militaires près de la ville de Kitaotao dans Bukidnon au début de cette semaine selon le porte-parole de la NPA. La 10ème Division d’Infanterie a reconnu la perte de quatre hommes.

Le gouvernement de l’état australien de Nouvelle-Galles du Sud est actuellement en train de dresser une carte mathématique de presque tous les visages adultes de ses citoyens, mettant ainsi à disposition des renseignements qui permettraient aux autorités de suivre les gens grâce aux CCTV (systèmes de caméra en circuit fermé). Les caractéristiques faciales des gens sont enregistrées dans une base de données de photos de permis de conduire à laquelle la police d’état et fédérale ont reçu accès. Un professeur d’université explique le processus: ‘Une matrice de chiffres basée sur les traits du visage et la distance entre les structures faciales a été trouvée en utilisant un algorithme appliqué à la photo d’un visage. Celle-ci pourra être comparée à celle d’autres visages de la base de données’. Le gouvernement a commencé à compiler ce fichier au mois de décembre. D’après plusieurs sources, il semblerait que la plupart des citoyens ignorent que leur visage a été cartographié lorsqu’ils ont fait une demande de permis de conduire, ou de son renouvellement.

Cartographie du visage

Cartographie du visage

Cela fait maintenant cinq semaines que Mumia a quitté le couloir de la mort de la prison de Waynesburg et a été transféré à la prison de Frackville. D’abord placé à l’isolement, il devait rapidement rejoindre la population carcérale, selon les dires du directeur du pénitencier. Or, ses nouvelles conditions de détention ne sont que restrictions, interdits et humiliations. Depuis son arrivée à Frackville, faute de nourriture suffisante, Mumia a perdu plus de dix kilos. De plus, il se trouve en isolement total de manière permanente, la lumière de sa cellule reste constamment allumée, ses contacts hebdomadaires avec l’extérieur sont limités à une visite et à un droit d’appels téléphoniques réduit à un quart d’heure cumulé. En outre, Mumia est menotté et enchaîné dès qu’il sort de sa cellule, même pour aller prendre une douche, et il a été privé de tous ses effets personnels, de livres, de radio, de télévision et de machine à écrire. Il semblerait que la fin de ces conditions soit conditionnée par l’obligation de couper ses dreadlocks à la dimension sécuritaire et réglementaire.

Hier, une bombe a explosé au passage d’un fourgon de police au centre-ville de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie. L’explosion a fait une douzaine de blessés et n’a pas été revendiquée. Néanmoins, les autorités ont d’ores et déjà affirmé que la province d’Hakkari étant proche de la frontière irakienne et que sa population étant à majorité kurde, elle devait être l’oeuvre du PKK.

Nune Narashimha Reddy, alias Ganganna, un important dirigeant maoïste et membre du comité de parti de l’Andhra Pradesh a été arrêté mardi soir par une équipe de la police à Old Guntur. Ganganna était recherché dans le cadre d’une dizaine d’affaires dans les districts de Guntur et de Prakasam.

Dans le district de Kandhamal, sept personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité pour leurs liens présumés avec les maoïstes. Trois d’entre elles l’ont été dans le cadre de l’enquête concernant l’explosion d’un IED le 5 janvier dernier qui avait tué trois policiers et en avait blessé trois autres. Les quatre autres sont accusés d’être impliqués dans d’autres affaires de violences maoïstes. Mardi soir, un nouveau suspect a été arrêté. Ruman Bahiarsingh est accusé par les autorités d’être impliqué dans un double meurtre imputé aux guérilleros. Dans le cadre de cette même affaire, la police a arrêté un jeune étudiant de l’université de Tumudibandh. Les autorités affirment qu’il aurait fui au Kerala juste après le meurtre. La CRPF, le CoBRA, le SOG et la police du district mènent actuellement de multiples opérations conjointes dans diverses régions du Kandhamal.

En marge du G20 en avril 2009, la police londonienne avait fait usage de la tactique du ‘kessel’ pour contenir les manifestants. Cette tactique consiste à maintenir la foule à l’intérieur d’un cordon policier en l’empêchant d’en sortir, en général durant de longues heures. Deux militants avaient porté plainte contre les autorités et la Haute Cour s’était prononcé en leur faveur, estimant que les forces de l’ordre avaient fait preuve d’une ‘force disproportionnée’ contre des manifestants non-violents, et qu’il n’y avait aucune preuve d l’imminence d’une atteinte à l’ordre public qui aurait pu justifier la mise en place du ‘kessel’. Suite à ce jugement, la police londonienne avait fait appel, arguant que les tactiques utilisées s’étaient révélées nécessaires pour contenir un groupe de manifestants violents et l’empêcher de ‘récupérer’ toute la foule pacifique. La Cour d’Appel s’est, ce jeudi, prononcée en faveur de la police de Londres. Celle-ci a statué que ‘la décision de contenir la foule était justifiée en raison des craintes que celle-si soit rejointe par d’autres manifestants qui étaient violents et agités’. Elle a par ailleurs jugé que la Haute Cour avait ‘appliqué un mauvais test pour évaluer s’il y avait un risque imminent de trouble de l’ordre public’.

Entre 3.000 et 4.000 ouvriers de l’usine sino-japonaise Sanyo Electric, qui fabrique des pièces pour haut-parleurs, à Shenzhen, le plus grand centre industriel du sud de la Chine, ont manifesté en raison des conséquences de la fusion des activités de Sanyo avec Panasonic Corp. Des incidents ont eu lieu avec la police chinoise lors des manifestations, quatre ouvriers ont été arrêtés.

Malgré l’absence de syndicats indépendants, plusieurs milliers d’ouvriers travaillant pour des sociétés étrangères ont ainsi fait grève à travers toute la Chine ces derniers mois, et plus particulièrement dans la région manufacturière du Guangdong -qui englobe Shenzhen-, réputée pour ses exportations à bas coût, et qui ont fait d’elle «l’atelier du monde». Le gouvernement local a promis une augmentation de 14% du salaire minimal à 1500 yuans (185 euros) à compter du mois de février.

Environ 3.500 ouvriers de la société Hevecam exigent une indemnité de privatisation et un changement de statut. L’Etat camerounais avait en effet cédé ces 18.000 hectares de plantations d’hévéa à une société basée à Singapour, qui réalise d’importants profit. Malgré les réunions de crise, les ouvriers sont restés campés sur leurs positions. La semaine passée, au 6ème jour de la grève, un renfort de policiers a quitté Ebolowa en direction de Niéte déjà assiégé depuis vendredi dernier par les militaires et les gendarmes venus de Kribi. 78 ouvriers considérés comme les « meneurs » ont été arrêtés et convoyés à Kribi. Certains ont été gardés par les policiers et gendarmes à la salle des fêtes de la Communauté urbaine et d’autres, au commissariat de sécurité publique. Il ont depuis été libérés. La mobilisation se poursuit et pourrait toucher l’usine de traitement du latex qui tourne au ralenti depuis le début de la lutte.

Cameroun: 78 grévistes arrêtés

Deux avions de reconnaissance militaires américains survolent les régions de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE), dans le sud-est du pays et du Hauteur Huallaga, dans la forêt centrale. Ces deux régions sont celles où sont implantées les guérillas maoïstes du PCP-SL, la première est en outre la première région productrice de coca du pays. « Les aéronefs aident à combattre efficacement le trafic de stupéfiants et le terrorisme », a indiqué le ministre de la défense péruvien hier, dans une conférence de presse, sans donner d’autres détails sur les opérations et les caractéristiques de ces appareils.