Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des milliers de manifestants ont été dispersés mardi dans le nord du Nigeria et des barrages ont été érigés dans la capitale économique Lagos, au deuxième jour d’une grève générale contre le doublement des prix du carburant dans le pays. Au moins six personnes ont trouvé la mort lundi lors de heurts parfois violents avec les forces de l’ordre. Des dizaines de milliers de manifestants avaient défilé lundi dans les principales villes du pays.

Jock Palfreeman, un jeune Australien en voyage en Bulgarie, était intervenu pour empêcher un rom de se faire passer à tabac par un groupe de hooligans nazis. Le jeune rom est parvenu à fuir mais Jock se fait agresser à son tour par les nazis et en tue un avec son couteau. Le jeune nazi est un rejeton d’un politicien bulgare bien connu.

Le procès s’est tenu entre le 21 mai 2008 et le 2 décembre 2009 et a condamné l’antifasciste à 20 ans de prisons. Le procès en appel qui s’est tenu dés le 21 octobre 2010 a conclu le 19 janvier 2011 que la version de Jock était la vraie : le groupe agressait effectivement un homme. Mais les condamnations ne sont pas révoquées et Jock est toujours en prison. Le tribunal a été jusqu’à refuser de laisser la défense visionner les vidéos tournées par les caméras de sécurité. Par la suite, la cour de cassation a confirmé le verdict de la cour d’appel. La famille et le comité de soutien (Lien : http://www.freejock.com) examinent maintenant les possibilités que sont une plainte devant la CEDH ou un rapatriement en Australie où il purgerait sa peine.

Bulgarie: Un antifasciste condamné

LE 22 décembre, 400 migrants ont manifesté contre la police à Patras suite à
une opération qui a gravement blessé un Afghan de 16 ans. Le 5 janvier à
7h, la police est descendue en masse dans un campement de réfugiés, a rassemblé papiers, matelas, etc et a brûlé le campement. Cinquante migrants ont été arrêtés, ceux qui sont parvenus à fuir ont rapidement été accueillis dans d’autres zones occupées par les anarchistes ou les sans-papiers.

Incendie d’une centre pour migrants à Patras

Le 2 janvier 2012, une Cellule de Solidarité revendique une attaque à la
masse contre un fast-food et un institut de formation privé. L’action se
revendique solidaire de l’anarchiste Stella Antoniou. Le lendemain, la
police descend en masse dans le quartier d’Exarchia. Très violente, elle
brise les vitres des cafés et fait cinq arrestations très musclées
concernant l’attaque de la veille. Quelques heures plus tard, à midi, on
apprend que les 5 doivent comparaître devant le procureur général.
Certaines commentateurs pensent que la colère de la police a été provoquée
par la diffusion par RealDemocracy.gr d’une vidéo filmée lors de la grève
générale du 29 juin où l’on voit des policiers anti-émeute arréter un
homme et dissimuler de fausses preuves (ce qui ressemble à un petit engin
incendiaire) dans son sac à dos. Les 3 à 4 personnes inculpées
comparaîtrons libres le 13 janvier. Depuis le 30 décembre, une quarantaine de prisonniers sont en grève de la faim en solidarité avec Stella Antoniou.

Incendie d'une centre pour migrants à Patras

Un déserteur de la NPA qui avait accepté le bénéfice du programme gouvernement de réinsertion a été abattu devant sa résidence Mina-utok Barangay. L’homme faisait partie d’un groupe qui s’était rendu au 62e Bataillon d’Infanterie et avait reçu de l’argent et un emploi du gouverneur de la province. Il y a trois semaines, un autre déserteur de la NAP, qui avait également bénéficié du programme gouvernemental, avait été abattu à Moises Padilla.

Les forces de sécurité péruviennes ont capturé le commandant en second du PCP-SL du haut Huallaga, Marin Tapullima Tapullima, alias « Camarade Dante ». Selon les analystes de la police, Marin Tapullima Tapullima assurait le commandement opérationnel de la guérilla maoïste sur la rive droite du Huallaga et supervisait la sécurité du principal dirigeant du PCP-SL de l’Huallaga, le « camarade Artemio ». Il était recherché depuis des années pour de nombreuses actions de la guérilla maoïste. A son arrestation, il a immédiatement été transporté par avion puis par hélicoptère à la capitale.

Pérou: Succès pour la contre-guérilla

Le rapport 2010 de la Sûreté de l’Etat a été rendu public cette semaine. Notre Secours rouge et « l’affaire du 5 juin » y sont longuement évoqués (sans que cela présente beaucoup d’intérêt). Pour les curieux:

Télécharger le rapport (.pdf)

Belgique: Rapport 2010 de la Sûreté de l’Etat

L’affaire Tarnac remonte au 11 novembre 2008, quand neuf personnes sont interpellées à Tarnac et accusées d’avoir posés des crochets métalliques sur des caténaires de lignes SNCF. Toutes sont mises en examen pour ‘association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte terroriste’, et Julien Coupat, considéré comme le leader du groupe, est accusé de ‘direction ou organisation d’un groupement formé en vue de la préparation d’un acte terroriste’. Plusieurs de ces neuf personnes ont été placées en détention provisoire. Coupat sera le dernier à être libéré, en mai 2009, sous un strict contrôle judiciaire, comme tous les autres.

Les écoutes téléphoniques sont antérieures, mais ont visé des membres du groupe de Tarnac. Le 4 avril 2008, un technicien de France Télécom avait retrouvé un boîtier branché sur une des lignes téléphoniques de l’épicerie du village. Or, l’enquête préliminaire pour ‘association de malfaiteur à visée terroriste’ n’a été ouverte que le 16 avril 2008 par le parquet de Paris. Ce 3 janvier, la juge d’instruction de Brive-la-Gaillarde a estimé qu’il y avait lieu à instruire sur le chef ‘d’atteinte au secret des correspondances’ et ‘d’atteinte à l’intimité de la vie privée’. Et cette instruction vient s’ajouter à une autre information judiciaire ouverte en novembre dernier par le parquet de Nanterre pour ‘faux et usages de faux en écriture publique’ concernant un procès-verbal policier. Si les écoutes sont jugées illégales, alors qu’elles sont à l’origine de la cascade de procédures à l’encontre du groupe de Tarnac, tout le dossier s’effondrerait.

D’après les informations de certaines agences de presse turques, de violents affrontements auraient opposé les forces de sécurité et des militants du PKK ce dimanche. Il semblerait que des milliers de militaires, soutenus par des hélicoptères et l’artillerie, aient effectué une mission dans les Mount Cudi, dans le sud-est du pays, mission au cours de laquelle ils se seraient confrontés aux guérilleros durant plusieurs heures. A la tombée de la nuit, les combats se poursuivaient, et des troupes additionnelles auraient été envoyées en renfort. Aucun bilan n’a été communiqué.

Hélicoptère militaire

Hélicoptère militaire

Un large contingent du Commando Battalion for Resolute Action (CoBRA) a atteint la région de la zone de police de Kotgarh dans le district de Kandhamal (Orissa) afin d’intensifier la lutte anti-maoïste qui y est en cours. Ce mouvement fait suite à l’explosion jeudi d’un IED qui a tué trois policiers et en a blessé trois autres. Le CoBRA est une unité spécialisée de la CRPF pour combattre la guérilla.

Le procès des deux anciens membres des Cellules révolutionnaires arrêtés en France et extradés en Allemagne devrait avoir lieu en mars/avril. L’acte d’accusation ne repose que sur la parole du repenti Hans-Joachim Klein, truffé d’invraissemblances. Christian, gravement malade, a été libéré en octobre. La détention est, comme d’habitude, l’occasion de multiples vexations politiques: Sonja s’est vu refuser le droit de recevoir le quotidien Süddeutsche Zeitung (un quotidien comme Le Soir), en raison de ce que l’abonnement est financé par la Rote Hilfe (Secours Rouge). Mi-décembre, les avocats de Sonja avaient fait une nouvelle demande de liberté pendant la durée de l’instruction. La réponse du juge est tombée la veille de Noël : Sonja est maintenue en prison parce « qu’elle risque de fuir »…

Le site de soutien (en français)