Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’ARCEP, l’organe de régulation des télécommunications en France) a déposé hier une requête pour obliger Skype à prendre le statut d’opérateur teléphonique. Si Skype le devenait, il serait forcé de mettre en oeuvres deux choses : la possibilité d’appeler les services d’urgence gratuitement depuis son service, et la possibilité pour les autorités d’utiliser Skype pour mettre sur écoute ses utilisateurs.

Skype, un service de Voix sur IP (VoIP, protocole de transmission de voix par internet) a récemment vu sa popularité explosé. Il s’est d’ailleurs fait racheter dernièrement par Microsoft qui l’a fusionné à son propre service de chat MSN, et l’a incorporé dans les nouveaux produits Microsoft, tablettes, ordinateurs et smartphones. Skype voit donc son nombre d’utilisateurs en constante augmentation et occupe une part auparavant occupée par la téléphonie classique. Le problème pour la police est qu’il n’y a actuellement aucun cadre légal à la mise sur écoute, ni même de cadre technique. En effet, si un agent d’un service de renseignement écoute une conversation sur Skype, le service est mis au courant, et la mise sur écoute n’est donc plus secrète. Le débat sur l’espionnage de la VoIP est en cours au niveau européen depuis 2009.

Un rassemblement a eu lieu ce mercredi après-midi devant la résidence de l’ambassadeur de France à l’appel de l’Union des Femmes Socialistes [de Turquie et du Kurdistan] pour exiger la vérité et la justice après l’assassinat de trois militantes kurdes à Paris. Une délégation solidaire de notre Secours Rouge était présente.

Belgique: Rassemblement devant l’ambassade de France

Dans le cadre d’un processus de négociations entamé il y a quelques semaines, le PKK a libéré ce mercredi huit soldats et fonctionnaires qui étaient détenus dans le nord de l’Irak depuis près de deux ans. Cette libération fait suite à l’appel d’Abdullah Ocalan, leader emprisonné de l’organisation, que soient libérés des prisonniers dans les deux camps. Par cette libération, les guérilleros entendent faire preuve de leur bonne volonté et attendent maintenant un geste du gouvernement.

Une circulaire émise hier et transmises à toutes les prisons mentionne que dorénavant, toutes les peines de prison entre huit mois et trois ans seront purgées à domicile. Concrètement, cela signifie que toute personne condamnée à une peine inférieure à trois ans d’incarcération devra se présenter à la prison mais sera renvoyée chez elle dans l’attente d’un bracelet électronique plutôt que de se retrouver en cellule. Actuellement, l’attente d’un bracelet peut durer plus d’un an et demi, mais ce délai – d’après la circulaire – devrait être rapidement réduit afin que la mesure soit efficace. Enfin, chaque non-respect des conditions liées au port du bracelet ne sera plus systématiquement suivi d’une incarcération, mais sera évalué au cas par cas. Cette nouvelle décision rentre dans le cadre du travail mené par le ministère de la Justice contre la surpopulation dans les prisons.

Toujours dans le cadre de ce domaine, le projet choisi pour la future ‘méga-prison’ de Haren devrait être dévoilé dans quelques jours. Il s’agira d’un établissement gigantesque, qui remplacera Forest, Saint-Gilles et Berkendael, les 3 prisons bruxelloises. Les autorités ont récemment affirmé que les architectes avaient terminé leurs projets et que ceux-ci avaient été ‘invités à imaginer un ‘village pénitentiaire’: une prison en plusieurs pavillons, pas trop hauts, avec une place pour la nature, des ateliers et lieux d’activités dans des pavillons séparés, sans forcément des barreaux aux fenêtres’.

Ce vendredi à 18h aura lieu pour la deuxième fois en Belgique une manifestation contre la violence policière dans le cadre de la Journée Internationale contre la Violence Policiere. Journée qui se tient chaque année le 15 mars depuis 1997 où une première édition avait eu lieu à Montréal et en Suisse.

Le rendez-vous est fixé à 18h, ce vendredi 15 mars, à la Place Fontainas à Bruxelles.

15 mars contre les violences policieres

15 mars contre les violences policieres

Deux soldats ont été tués dimanche dans l’explosion d’un IED dans un secteur rural de San Andres de Cuerquia, une localité d’environ 7 000 habitants située à 560 kilomètres de Bogota, dans la province d’Antioquia. Deux enfants qui se trouvaient à proximité ont été blessés. Cette action est attribuée par les média aux FARC, qui auraient mis fin fin à leur cessez-le-feu unilatéral, mais comme il survient avant la reprise des pourparlers de paix avec le gouvernement, l’hypothèse d’une provocation n’est pas à exclure.

Colombie: Deux soldats tués

Le gouvernement canadien a annoncé hier avoir décidé de financer 26 grands programmes scientifiques destiné à développer des technologies de sécurité. Ces programmes vont de la cartographie à la biométrie, des technique de détections de matériaux radioactifs à la détection d’explosif à travers la paroi des container, du contrôle des réseaux de communications sans fil à la protection de ces mêmes réseaux contre les appareils pouvant les brouiller. 20 millions de dollars canadiens, soit 15 millions d’euros, ont été débloqués pour le financement de ces programmes.

Pour voir le détail des programmes

De violents affrontements ont eu lieu hier à Buenos Aires lorsque la police métropolitaine a perquisitionné le Centre Culturel occupé San Martín. Des centaines de manifestants ont également affronté la police avec des pierres. Les policiers ont tiré des balles en caoutchouc. Quatre personnes auraient été arrêtées.

Argentine: Affrontements à Buenos Aires

Les soldats israéliens ont abattu d’une balle dans la tête un Palestinien de 25 ans, hier mardi, à Hébron, lors d’affrontements à l’occasion des manifestations de soutien aux prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les militaires qui ont utilisés des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc avant de tirer à balles de guerre.

Palestine: Un manifestant palestinien tué

Georges Ibrahim Abdallah a déposé sa dernière demande de libération il y a quatorze mois, et cela fait quatre mois que cette libération, pour laquelle le tribunal d’application des peines a prononcé un avis favorable, attend la signature d’un arrêté d’expulsion par le ministre de l’intérieur pour être effective.

Les mobilisations se poursuivent. A Beyrouth, prés de 200 militants du comité de soutien à Georges Abdallah ont manifesté le dimanche 3 mars devant l’ambassade de France (sur la vidéo, images du précédent rassemblement la bande son est un déclaration de Georges Abdallah faites par téléphone depuis la prison). Un autre rassemblement aura eu lieu dimanche 17 mars, à 12h au même endroit et, ce mercredi 13 mars, un rassemblement de soutien à Georges Abdallah aura lieu devant le syndicat des avocats à 9h, à l’occasion de l’ouverture de la conférence juridique francophone, toujours à Beyrouth.

Voir les mobilisations de la dernière journée internationale