Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Plan de Vidéoprotection Pour Paris (PVPP) prévoit 1009 nouvelles caméras, et comme 202 caméras de la mairie seront intégrées au dispositif, on monte au total à un réseau de 130; seront intégrés également nombre de caméras privées (Celles du magasin Printemps, du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, du Forum des Halles, du Palais des congrès, du Carrousel et du Musée du Louvre, du Stade de France ou du Parc des Princes) ce qui porte l’ensemble à environ 2000 caméras. A ce système intégré s’ajoutent les 10.000 caméras de la SNCF et de la RATP dans les bus/métros/RER. Toutes enregistrent déjà et mettent les images à la disposition de la police pendant un mois minimum) et les 400 caméras de la mairie, les milliers d’autres dans et hors des banques, parkings, écoles, sièges sociaux, périphérique, autoroutes ou supermarchés.

Les 1000 dernières caméras prévues, financées à hauteur de 300 millions d’euros sont non seulement du dernier cri (vision nocturne, 360 degrés, zooms commandables à distance avec un joystick ou possibilité future de les faire travailler avec des logiciels de détection de « comportements suspects » dans l’espace public,…) -ce qui n’était pas le cas de la plupart de celles déjà en fonction-, mais elles seront surtout toutes reliées entre elles, en connexion avec les dizaines de milliers qui existent déjà. 400 kilomètres de fibre optique posés à compter de février pour relier ce réseau tentaculaire vont alimenter 55 sites dans la capitale ou sa périphérie, comme la DCRI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), centre névralgique du contre-terrorisme et du contre-espionnage, la caserne de Champerret, siège de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, ou encore la salle de crise du ministre de l’Intérieur, dans les sous-sols de la Place Beauvau ». L’emplacement des futures caméras est disponible sur le site de la préfecture de police.

Cinq jeunes Kurdes ont été condamnés mardi à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir saccagé le 1er novembre un café parisien fréquenté par une clientèle turque.

Plusieurs heurts entre Turcs et partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s’étaient déroulés pendant le week-end de la Toussaint à Paris. Ainsi, quelque 150 fascistes turcs s’étaient rassemblés le 30 octobre place de la Bastille pour protester contre «le terrorisme en Turquie». Des affrontements avaient eu lieu avec des contre-manifestants kurdes. Deux jours plus tard, à l’issue d’une manifestation, 27 jeunes Kurdes étaient arrêtés après l’attaque à coups de bâtons et de barres de fer un café du 10e arrondissement. A l’audience, les Kurdes ont déclaré avoir été insultés par les clients du café. Sur les 22 jeunes de 19 à 29 ans jugés mardi, cinq ont été condamnés à une peine de cinq mois de prison avec sursis.

Le 31 décembre, jour de résistance contre les prisons, une manifestation devant la prison municipale a débouché sur une attaque du palais de justice municipal de Pittsburgh, attenant à la prison. Plusieurs vitres ont été brisées alors même que greffiers et juges étaient en plein travail. La police est arrivée, l’arme au poing, en force, et a arrêté tous les manifestants.

Dans un communiqué ce jeudi, le directeur de la police du Chhattisgarh a annoncé qu’actuellement dans l’état, les forces de sécurité se concentrent sur des opérations fondées sur des renseignements et dirigées contre les bastions des guérilleros. D’après les autorités, cela ferait plusieurs semaines que les maoïstes ne seraient plus parvenus à organiser d’attaques majeures. Elles maintiennent néanmoins la pression grâce à ces opérations spécifiques et à plusieurs succès obtenus dans le cadre d’opérations conjointes avec les états voisins tels que l’Odissa, l’Andhra Pradesh et le Jharkhand. Enfin, le directeur de la police d’état a rappelé que l’état avait investi dans divers appareils de haute technologie pour lutter contre la guérilla et qu’une évaluation de leurs apports serait bientôt effectuée.

Dans le Bihar, les forces de sécurité ont annoncé avoir arrêté ce jeudi un guérillero suspecté d’avoir pris part à une action armée de la guérilla dans le district de Munger. Sanjay Yadav a été interpellé au cours d’une opération anti-naxalite menée dans le village de Kathaura, où il se cachait. Toujours aujourd’hui, mais dans l’Odissa, un IED a explosé au passage d’une patrouille policière à proximité de Srirampur, dans le district de Kandhamal (Orissa). Au moins trois policiers sont morts et trois autres ont été grièvement blessés dans l’explosion de leur véhicule.

Le leader des grévistes de Conti, Xavier Mathieu, a été jugé ce mercredi en appel à Amiens. Il devait répondre à son refus de se soumettre au test ADN. Le parquet à requis 1000 à 1500 euros d’amende. Délibéré le 3 février. 500 personnes étaient présents pour le soutenir.

France: Procès du représentant des « Contis »
France: Procès du représentant des « Contis »

Un nombre important de chauffeurs grévistes s’était mobilisé au rond-point névralgique de Guédiawaye pour obliger les quelques non-grévistes à cesser le travail. Ils montaient en groupe à bords des véhicules des briseurs de grève qu’ils obligeaient à s’arrêter avant d’intimer aux passagers l’ordre de descendre. La police est intervenue, arrêtant six grévistes qui ont été tous déférés au parquet pour « entrave à l’exercice du travail ».

Le nouveau laboratoire de la Police judiciaire fédérale (PJF) de l’arrondissement judiciaire Marche-en-Famenne a été inauguré le 19 décembre dernier. Ce service de police technique et scientifique est désormais implanté au centre d’un complexe qui rassemble non seulement tous les services de la Police fédérale de l’arrondissement, mais également la Direction et le poste de proximité de la Police locale de Marche-en-Famenne.

Actuellement, la PJF de Marche-en-Famenne compte une quarantaine de policiers, principalement des enquêteurs. Au sein du laboratoire, 3 policiers et 3 membres du cadre administratif et logistique se partagent les tâches habituelles de police technique et scientifique. Une collaboration avec le labo de la PJF de Huy a été mise sur pied dès avant la réforme des service de police, pour assurer une permanence 24/24h.

Un homme a été tué mardi au Nigeria et la police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à des interpellations lors de manifestations contre la brusque hausse des prix de l’essence, très impopulaire dans le premier producteur de brut d’Afrique. A Ilorin, capitale de l’Etat de Kwara (centre-ouest), un homme est mort au cours d’une manifestation. Le syndicat Congrès du travail du Nigeria (NLC) a affirmé qu’il avait été abattu par la police. A Kano, plus importante ville du nord, la police est intervenue dans la matinée pour empêcher une manifestation qui se préparait et a interpellé neuf personnes.

Lundi, la police avait tiré des grenades lacrymogènes contre plusieurs centaines de manifestants dans la capitale Abuja. Les principaux syndicats du pays ont menacé de grèves dans les prochains jours.

Nigéria: Un manifestant tué