Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un escroc anglais a berné trois zones de police belge en leur vendant des détecteurs de balles de golf qu’il a fait passer pour des machines permettant de débusquer de la drogue, des explosifs et des cadavres. L’homme vendait ces machines à 20.000 euros pièce alors qu’elles n’en valaient que 13 euros l’unité. En 2008, après une présentation de la machine qui s’avère concluante, les zones de police de Geel, de Courcelles-Fontaine-l’Evêque et de Flémalle se laissent tenter par ce nouvel outil. « Très vite, on a vu qu’on obtenait pas les résultats espérés », explique le chef de zone de la police de Courcelles-Fontaine-l’Evêque. « A l’époque, on nous demandait de faire preuve de management audacieux. Nous avons été grugés », commente, pour sa part l’ancien chef de zone de Flémalle.

La tension monte d’un cran chez Meister à Sprimont. L’administrateur-délégué allemand de la société va déposer plainte pour vandalisme. Par ailleurs, il n’a pas retrouvé certaines marchandises bloquées toute la semaine dernière par les travailleurs et aucune image vidéo puisque les enregistreurs des caméras de surveillance ont également disparu. Une dizaine d’ordinateurs avec des dossiers de maintenance et de planning n’ont pas été retrouvés non plus. L’administrateur-délégué de Meister pense que les pièces manquantes ont été jetées dans l’étang juste derrière l’entreprise. Côté syndical, on dément avoir balancé ces marchandises dans l’étang. Lundi matin en assemblée du personnel, la soixantaine d’ouvriers de Meister a voté contre la reprise du travail. La grève entamée lundi dernier va donc se poursuivre.

Un homme, suspecté d’être un membre haut placé du PKK a été arrêté à l’aéroport de Bruxelles ce matin. D’après les autorités espagnoles, il résidait sur leur territoire depuis plusieurs mois et a été arrêté, en vertu d’un mandat émis par elles, à l’aéroport de Bruxelles alors qu’il se rendait en Tunisie. Les polices belges et espagnoles auraient travaillé de concert pour arrêter cet homme qui était l’objet d’une chasse à l’homme liée aux opérations Cappadocia en Espagne et en France qui ont entrainé l’arrestation de plus de vingt personnes pour leurs prétendus liens avec le PKK. L’homme arrêté ce matin est accusé d’être responsable de diverses bases de l’organisation dans plusieurs pays d’Europe.

Le 17 novembre dernier, lors de la vaste manifestation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, une dizaines de cabanes avaient été édifiées par des opposants afin d’occuper le site. Depuis, des collectifs ‘anti-NDDL’ s’y relayent chaque semaine. Le 11 décembre, la justice avait autorisé la destruction des constructions. Suite à cette décision, les opposants s’étaient déclarés occupants, obligeant ainsi la société responsable du projet à entamer une nouvelle procédure. Celle-ci s’est clôturée ce mardi avec la décision du tribunal de Saint-Nazaire qui a autorisé l’expulsion des opposants. Dans la mesure où un rapport de la commission de dialogue sur l’aéroport doit être publié début avril et dont les travaux ont entraîné une diminution des interventions policières sur place, il semblerait que l’ordre d’expulsion attendrait sa parution. Mais cela reste au conditionnel…

Occupation à Notre-Dame-des-Landes

Occupation à Notre-Dame-des-Landes

Au Chili, la journée du jeune combattant commémore l’assassinat le 29 mars 1985 de deux jeunes frères : Rafael et Eduardo Vergara Toledo par des Carabiniers de la dictature de Pinochet. Cette date, devenue éphéméride au Chili, beaucoup d’organisations sociales, anarchistes et des mouvements politiques de gauche réalisent différentes actions culturelles, politiques et mémorielles en commémoration.

En prélude à la journée du jeune combattant, la nuit du dimanche 24 mars a été le théâtre d’affrontements entre les Forces spéciales des Carabiniers et des manifestants dissimulés sous leur capuche alors qu’ils construisaient et incendiaient des barricades dans la région métropolitaine de Villa Franca, bloquant ainsi totalement le trafic sur l’Avenue 5 avril. C’est à l’aide d’autopompes que les Forces Spéciales ont pu venir à bout des incendies constituées par les barricades de planches et de poubelles et à disperser les manifestants. Les Forces Spéciales qui ont affronté les manifestants sont restées sur place.

Chili: Barricades à Villa Franca

Sans en donner publiquement l’objectif et alors que le leader du mouvement a lancé un appel à l ‘arrêt de la lutte armée, les autorités turques ont mené ce lundi une mission aérienne de repérage visant le PKK. Cinq F-16 ont décollé de la base aérienne de Diyarbakir pour survoler le district de Cukurca (province de Hakkari), le nord de l’Irak ainsi que les camps du PKK situés à la frontière. Le gouvernement turc a annoncé son intention de multiplier ces opérations afin de découvrir et de suivre les mouvements se produisant dans les camps du PKK et d’inspecter la région.

Michael Bloomberg, le maire de New-York, a annoncé son intention de progressivement remplacer les caméras de surveillance par un survol constant de la ville par des drones. Il estime qu’ils sont devenus des outils indispensables pour les forces de l’ordre. Ceux-ci survoleront la ville de New-York pour épauler la police dans ses opérations. Bloomberg a déclaré que dans un monde en évolution, ces nouveaux outils que sont les drones constituent une avancée nécessaire pour les autorités.

Drone américain

Deux contingents de mille nouvelles recrues chacun ont été déployés par le gouvernement central pour mener des opérations anti-naxales dans l’Odisha. Les membres de la BSF (Border Security Force) ont été envoyés dans l’Odisha pour être déployés dans les districts de Nabrangpur, de Koraput et de Rayagada et entreprendront leurs opérations anti-maoïstes en collaboration avec la police de l’état. Avec l’introduction de ces deux bataillons, le nombre de paramilitaires envoyés par le gouvernement central pour mener des opérations de contre-guérilla s’élève aujourd’hui à 100.000. Chaque bataillon compte environ mille soldats. La CRPF a déployé 82 bataillons, la BSF en a envoyé onze (cinq au Chhattisgarh et six dans l’Odisha) tandis que l’ITBP (Indo-Tibetan Border Police) en a envoyé six. Pratiquement 5000 soldats supplémentaires sont actuellement en formation ou dans l’attente d’être déployés. Le Ministre de l’Intérieur a également annoncé être en train de planifier la fourniture de davantage d’hélicoptères pour soutenir les hommes sur le terrain.

Dix personnes supplémentaires ont été arrêtées par les forces de sécurité dans le cadre de leur enquête sur la double attaque contre le siège de l’AKP et le ministère de la Justice à Ankara le 18 mars dernier et revendiquée par le DHKP-C. Des descentes, organisées avec l’appui d’hélicoptères, ont eu lieu dans plus de vingt bâtiments situés à Ankara. D’après une agence de presse locale, l’une des personnes arrêtées serait un membre haut placé du DHKP-C à Ankara. Les raids policiers ont également pris pour cible deux syndicats, le Liman-Is Union et le Genel-Is Union suspectés d’être en lien avec l’organisation communiste révolutionnaire.

Le 19 février 2013, à l’initiative du Comité pour la Libération de Georges Abdallah un rassemblement s’était achevé, non loin du ministère de l’intérieur, par l’interpellation de 44 manifestants. L’un d’entre eux a été isolé et gardé à vue pendant 18 heures. Il comparaîtra le 5 avril à 13h30 au tribunal de grande instance de Paris, au motif d’être prétendument l’«organisateur d’une manifestation non déclarée». Venez nombreux exprimer votre solidarité le 5 avril à 13h30, au TGI de Paris, 10e chambre, métro Cité ou Châtelet.