Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A Bruxelles, la zone neutre est cette zone dans laquelle il est interdit de manifester, de se rassembler voir même parfois de passer en larges groupes sous peine de passer quelques heures en cellule. Actuellement, celle-ci comprend la rue Ducale, la rue de Louvain (de la rue du Nord à la rue Royale), la rue Royale (du carrefour des rues de la Croix de Fer, de l’Enseignement et du Treurenberg à la Place Royale), la place des Palais, la place du Trône, la rue Bréderode et l’intérieur de la zone délimitée par ces voies publiques. Une proposition a été déposée devant la chambre pour élargir cette zone, et qu’elle englobe entre autres, le Parlement de la Communauté Française, la maison des parlementaires flamands,… La chambre doit encore se prononcer pour ou contre cette proposition.

C’est hier soir qu’ont été décernés ces prix récompensant ‘le meilleur du pire’ en matière d’atteinte à la vie privée. Dans la catégorie ‘Autorités’, c’est la police de la Westkust qui a remporté le prix pour son projet Very Irritating Police ciblant les jeunes flânant à la côte et sa multiplication disproportionnée de caméras de surveillance. Dans la catégorie ‘Technologies’, les gagnants sont les compteurs d’énergie intelligents qui ne répondent pas aux exigences de la Convention Européenne des droits de l’Homme en matière de respect de la vie privée. Et enfin, dans la catégorie ‘Entreprise’, c’est la carte MoBIB de la STIB qui s’est vue décerner le prix pour les questions qu’elle pose en matière de sécurité des données personnelles et d’anonymat. Ces prix sont remis conjointement depuis deux ans par la Ligue des Droits de l’Homme et la Liga for Mensenrechten.

La police antiterroriste a placé quatre personnes en détention hier dans le district de Maltepe de la ville d’Istanbul en rapport avec l’incendie de véhicules lors d’une manifestation ainsi que des procès en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union). Les autorités avaient lancé une enquête pour déterminer les lieux d’habitation de plusieurs individus suspectés d’avoir incendié des véhicules et d’avoir lancé des cocktails Molotov au cours d’une manifestation la semaine dernière. Les policiers ont fait usage d’écoutes téléphoniques et de surveillances physiques pour identifier les adresses des suspects et y ont fait des descentes simultanées hier matin.

Par ailleurs, cinq personnes parmi lesquelles un dirigeant local du Peace and Democracy Party, ont été arrêtées hier dans la province de Bitlis (sud-est) pour leurs liens présumés avec la KCK, organisation soupçonnée d’être l’aile urbaine du PKK.

C’est en 2005 déjà que le BKA a entrepris d’utiliser les possibilités de ces technologies pour surveiller les préparatifs contre le G8. La publication des données relatives à l’exploitation par la police allemande des informations issues de la téléphonie mobile montre une augmentation importante de leur utilisation. Parmi les cas relevé, la géo-localisation des contre-manifestants anti-fascistes à Dresde. La police a contrôlé tous les appels et tous les SMS du sud de la ville pendant quatre heures et demie. Cette mesure de surveillance a touché 12.000 habitants, 20.000 contre-manifestants et 3.000 fascistes. Ces données ont par la suite été exploitées pour arrêter certains contre-manifestants.

Allemagne: Augmentation de la surveillance IT

Chitrakam Reddy alias Sitru, 30 ans, et sa femme, ont été tués par la police près du village de Badamathur (district de Koraput, Etat de l’Odisha), au cours d’un raid de la police contre un campement maoïste. Selon la police, Chitrakam Reddy commandait la guérilla maoïste du district de Koraput et de la région de Vijayanagaram de l’Andhra Pradesh. Les populations tribales du Koraput sont largement ralliées à l’insurrection maoïste.

Le Palais de Justice de Bruxelles ne comptera bientôt plus que deux entrées. C’est du moins ce que souhaite la ministre de la Justice. Annemie Turtelboom veut ainsi renforcer sa sécurité récemment éprouvée (incendie volontaire le 3 janvier, évasion, etc.). Sur les 28 portes existantes, seules 11 sont toujours utilisées, et seulement 3 sont accessibles au public. Les autres portes sont réservées aux magistrats, avocats, policiers, prévenus et autre personnel.

La ville de Namur vient de se doter de toutes nouvelles barrières pour remplacer les traditionnelles barrières Mikado entourées de fils barbelés. Celles-ci sont blanches, pleines, mesurent un mètre de haut sur quatre de large et ont des petites dents en métal à leur sommet. Elles sont en polycarbonate et donc très résistantes, tout en étant positionnables de plusieurs manières.

Barrière Vauban

Barrière Vauban

Cela fait maintenant des mois que des milliers de personnes sont mobilisées contre la future ligne TGV Lyon-Turin dans ce que l’on appelle le mouvement ‘NO TAV’. A plusieurs reprises, les manifestants sont parvenus à empêcher l’ouverture du chantier. Mais tous les rassemblement ont toujours été violemment réprimés, faisant de nombreux blessés. Aujourd’hui, la police italienne a mené une vaste opération visant les ‘NO TAV’. Des descentes ont eu lieu dans une dizaine de villes du pays. Les forces de l’ordre ont notamment perquisitionné des centres sociaux. Les dernières informations font état de 32 arrestations, ainsi que d’une arrestation en France. Il semblerait que les forces de l’ordre aient justifié leur action comme faisant suite à l’énorme manifestation du 3 juillet dernier sur le site du chantier. Les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre avaient été extrêmement violents ce jour-là. Les militants italiens parlent aujourd’hui de nombreuses arrestations dans le but d’instiller l’idée selon laquelle le mouvement de résistance ne serait qu’une organisation paramilitaire composée de personnes étrangères à la vallée, et donc d’une tentative de décrédibilisation totale du mouvement.

Les quatre membres du Secours rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin ont comparu hier devant la Chambre du conseil. Le procureur n’a pu que réexposer, sans en changer un mot et sans ajouter un élément à charge, les hypothèses qui le guident depuis le début de l’affaire, à l’époque où il demandait le maintien des détentions préventives pour « laisser une chance à ce dossier ». Chance a été laissée au dossier qui a pris des dimensions imposantes (53 cartons!) sans qu’aucun élément à charge n’ai pu être ajouté (les seuls nouveaux éclairages allant dans le sens d’une disculpation). La procureur, invoquant la jurisprudence de « GMCI/filière kamikaze » a néanmoins demandé le renvoi devant un tribunal correctionnel, la défense, invoquant la jurisprudence de « l’affaire DHKPC/Kimyongur » ayant demandé le nom lieu pur et simple. Décision le 8 mars.

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Ce 26 janvier, 39 travailleurs grévistes à l’Onalait de Draâ Ben Khedda comparaissent devant un tribunal de Tizi Ouzou. Ils sont poursuivis pour incitation à la grève et empêchement des travailleurs non grévistes à rejoindre leurs postes. Le premier jour de la procédure, les travailleurs de l’Onalait ont tenu un grand sit-in devant le tribunal, exprimant là leur soutien à leur camarades. Malgré la décision des pouvoirs publics de recourir aux forces antiémeute pour faire rejoindre leurs postes aux grévistes, ceux-ci revendiquent la déprivatisation de l’Onalait.