Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Raul Rios Messie Miranda, membre depuis les années ’90 de la direction de la guérilla du PCP-SL de la région de Huánuco a été arrêté dimanche dans le district de Lima Carabayllo. Il est notament accusé d’avoir commandé l’embuscade qui a coûté la vie à un juge et à trois policiers en 2005, et dans cette même année, de l’opération contre le commissariat de Mangayacu où huit membres de la Police Nationale ont été tués.
Il aurait également été responsable de l’organisation, en 2012, les comités de soutien du PCP-SL dans le Huallaga. Il était apparu aux côtés de Florindo Eleuterio Flores, le « camarade Artemio » dans une interview télévisée réalisée en 2006.

Pérou: Arrestation d’un dirigeant maoïste

Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée. Le porte-parole de la police a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.

Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours. Les grévistes revendiquent un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires et une la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60%. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondair a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale.

La mort du détenu Maisara Abou Hamdiyeh continue de susciter des mouvement de protestation dans des prisons israéliennes et des heurts en Cisjordanie, notamment à Hébron et à Jérusalem-Est. Les affrontements se sont poursuivis mercredi dans le centre d’Hébron, la ville natale d’Abou Hamdiyeh, dans des scènes réminiscentes des intifadas (soulèvements) passées, selon des journalistes. Deux cousins de 16 et 17 ans ont été tués psar des balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d’un barrage routier militaire près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés: les habitants observent une grève générale de trois jours. Dans la vieille ville, une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté toute la journée à coups de pierres des soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles caoutchoutées, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, pour la deuxième journée consécutive. Un officier israélien a été blessé à l’oeil par une pierre. A Naplouse (nord de la Cisjordanie), où une grève générale était également observée, environ 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.

Les funérailles d’Abou Hamdiyeh doivent avoir lieu jeudi à Hébron. Selon son avocat, il s’était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n’avait été traité qu’avec des antibiotiques. Le prisonnier malade n’a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des cellules cancéreuses ont été détectées.

Palestine: Deux Palestiniens tués en Cisjordanie

Le 10 janvier de cette année, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris avait décidé que Georges Abdallah pouvait être libéré dès le moment ou le ministère de l’intérieur rendait un avis d’expulsion contre lui. Le ministre avait empêché cette libération en ne signant pas cet arrêt, et le parquet avait été en cassation contre cette décision de libération. Il vient d’avoir gain de cause, ce 4 avril la cours de cassation a cassé et annulé la décision du 10 janvier 2013 et déclaré irrecevable la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

EDIT: Voici les motifs de la cassation : Les juridictions de l’application des peines ne peuvent accorder la libération conditionnelle tant que le condamné n’a pas été placé sous le régime de la semi-liberté. Disposition applicable à un étranger condamné qui n’est pas l’objet de l’une des mesures d’éloignement du territoire (cf article 729-2).

Des guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un commissariat à Pamed, dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) ce mercredi. D’après la police locale, ils auraient déclenché une explosion à environ un kilomètre du poste de police avant de se diriger vers le bâtiment et d’ouvrir le feu, entraînant une violente réplique des policiers situés à l’intérieur. Les autorités pensent que l’objectif des maoïstes était d’attaquer un hélicoptère utilisé par les forces de sécurité dans la région et stationné sur place. La fusillade a duré un certain temps avant que les guérilleros ne battent en retraite. Un contingent des forces de sécurité a été déployé pour patrouiller dans la zone afin de retrouver la brigade de guérilleros.

Hier soir, on a tiré quatre balles sur la maison du camarde Mohamad Al Rajhi, responsable de Front Populaire à Nafta (sud de la Tunisie) et representant du Secours Rouge Arabe. Dans cette maison habite égalememnt son frère, Moez Al Rajhi, lui aussi membre du Front Populaire. Cette attaque est clairement une tentative d’intimidation de notre camarade pour son engagement politique, dans le cadre des campagnes de menaces et d’agressions des islamistes du mouvemement Ennahdha.

Tunisie: Intimidation contre le représentant du Secours Rouge Arabe

Deux personnes sont décédées dans une embuscade tendue par des guérilleros de la NPA dans le centre des Philippines. Un porte-parole de l’armée a déclaré ce mercredi qu’un policier, un milicien et un guérillero (ce qui n’a pas été confirmé par la NPA) étaient morts au cours de cette attaque qui s’est déroulée lundi soir à Escalante City. Le policier et le milicien circulaient sur une mobylette lorsque trois guérilleros de la NPA ont ouvert le feu, tuant le policier sur le coup. Son compagnon a succombé un peu plus tard, après avoir pu répliquer aux tirs. Un des guérilleros touché serait décédé mardi, mais l’information n’a pas été confirmée par la guérilla.

Le procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » s’est terminé aujourd’hui par des sentences très lourdes.

Pour les trois militants qui se revendiquaient membres de « Lutte Révolutionnaire »: Nikos Maziotis (en cavale) 50 ans de prison; Pola Roupa (égalemement en cavale) 50 ans et 6 mois ; Kosta Gournas (emprisonné à l’audience): 50 ans et six mois. Ces condamnations sont une cumulation de condamnations, cela signifie en pratique (en raion d’un plafond légal) à un total de 25 années de prison pour chacun d’eux.

Deux autres anarchistes accusés dans la même affaire mais qui niaient être membre de l’organisation ont été condamnés Stathopoulos à 7 ans et 6 mois et Kortessis à 7 ans. Trois autres, S. Nikitopoulos, K. Katsenos, et Mari Beraha (la femme de Kostas) ont été acquités. Les avocats ont demandé une suspension de l’exécution du verdict jusqu’au procès d’appel, mais cela a été refusé.

Kostas Gournas

EDIT: En fait, Nikos Maziotis a été condamné à 86 ans, Pola Roupa et Kostas Gournas à 87 ans, mais ces sentences ont été « réduites » à 50 ans et 50 ans et demie. Mais cela signifie bien en pratique une peine de prison de 25 ans, le maximum selon la loi grecque.

Kostas Gournas

La NIA (National Investigation Agency) vient de mettre à jour sa liste des ‘terroristes’ les plus recherchés et y a introduit plusieurs dirigeants de la guérilla maoïste. Cette liste a été publiée sur le site internet de l’agence pour le rendre accessible et diffusable. Muppala Lakshman Rao, alias Ganapathy, actuel Secrétaire Général du CPI(maoïste) figure en haut de la nouvelle liste. Celle-ci contient les noms de 56 ‘terroristes’ issus de diverses organisations ainsi que des criminels en col blanc et autres ‘extrémistes’, leurs portraits, les histoires de leurs actions, les poursuites judiciaires en cours à leur encontre ainsi que les récompenses offertes pour leur capture. En plus de Ganapathy, la NIA a également listé d’autres dirigeants haut placés: Sambala Keshav Rao, alias Basavaraj, Devji, Somji et Prabhakar, tous membres du Comité Central du parti. Plusieurs voix s’élèvent déjà contre cette liste. Le poète révolutionnaire Varavara Rao a notamment interpellé le Ministre de l’Intérieur pour dénoncer l’appellation de ‘terroriste’. Exigeant une clarification de la part du gouvernement, il a déclaré ‘Les maoïstes sont des militants politiques et non des terroristes parrainés par les services de renseignements du Pakistan’.

Le camp de Grafenwöhr, en Bavière, est le plus grand camp militaire d’Europe occidentale. D’une superficie de 223 km2, il comporte 51 stands de tir, dispose d’une large diversité de cibles et permet surtout l’utilisation d’armes de gros calibre et l’emploi de certains explosifs. Depuis le 15 mars dernier, près de mille militaire belges y sont en formation. Les 579 soldats de Flawinne et de Thielen sont appuyés par des artilleurs, des géniaques, des aviateurs et leurs deux hélicoptères Agusta A109, ainsi que des unités d’appui (médicale, de transmission,…). L’objectif de cette formation est d’entraîner les hommes aux opérations offensives et défensives notamment au tir sur un terrain plus vaste que les cinq camps situés en Belgique réunis. Il s’agit de la plus grande zone de l’OTAN en Europe, zone gérée par l’armée américaine.