Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

A la mi-décembre 2011, le congrès américain a donné le feu vert à l’armée américaine pour mener des activités militaires offensives dans le cyberespace. La disposition adoptée stipule, ‘Le Congrès affirme que le département de la Défense peut mener, à la demande du Président, des opérations offensives dans le cyberespace pour défendre notre Nation, nos Alliés et nos intérêts’. Cette autorisation est subordonnée au respect de la loi sur le conflit armée ainsi que sur la War Powers Resolution, qui rend obligatoire la consultation du Congrès pour entrer en guerre. ‘Les congressistes reconnaissent qu’en raison de la nature en évolution de la cyberguerre, il y a un manque de précédents historiques pour ce qui constitue les activités militaires traditionnelles par rapport aux cyberopérations et il est nécessaire d’affirmer que de telles opérations peuvent être menées conformément aux mêmes principes, régimes légaux et politiques que ceux se rapportant aux capacités cinétiques’. Alors que plusieurs états avaient déjà annoncé leur intention de se doter de telles forces offensives, et que plusieurs opérations ont déjà été lancées dans une certaine clandestinité, les USA viennent ainsi de franchir un nouveau cap dans la cyberguerre.

Le 24 janvier, date de la journée internationale des prisonniers révolutionnaires marocains, un rassemblement de solidarité est co-organisé par le collectif Coup Pour Coup 31, le Secours Rouge Arabe et d’autres organisations à Toulouse. Le rendez-vous est fixé le mardi 24 janvier à 19h – Place Wilson – Métro Jean Jaurès.

Manifestation pour les prisonniers marocains

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Manifestation pour les prisonniers marocains

Deux militants du CPI(Maoïste) ont été arrêtés ce jeudi dans la région du Bastar (Chhattisgarh). Les arrestations ont été effectuées par une patrouille composée de policiers locaux et de paramilitaires dans une étendue forestière du district de Kanker, à quelques 280 kilomètres de la capitale de l’état, Raipur. Les deux hommes étaient recherchés dans le cadre de l’enquête sur une douzaine d’attaques armées dans la région.

Les opérations des autorités turques à l’encontre de la communauté kurde dans le cadre de l’enquête visant la KCK (Kurdish Communities Union) se poursuivent. Aujourd’hui, la police a interpellé 32 personnes. Tôt ce matin, des descentes ont été organisées dans plusieurs provinces parmi lesquelles Istanbul, Diyarbakir, Ankara, Siirt et Adana. Une des personnes arrêtées a été identifiée comme étant une ancienne députée du Democratic Society Party (DTP) aujourd’hui dissout par le gouvernement turc. Un certain nombre de bâtiments appartenant à son successeur, le BDP (Peace and Democracy Party) ont également été fouillés, tout comme la maison de la député indépendante Leyla Zana, qui avait récemment critiqué toutes ces actions.

Plus de quarante personnes ont été interpellées hier dans le cadre des opérations en cours visant le KCK (Kurdish Communities Union) à Istanbul et dans le sud-est du pays. Les autorités turques accusent le KCK d’être la branche urbaine du PKK, organisée considérée comme terroriste. Hier, des officiers de police ont mené des opérations de grande envergure à Istanbul et dans la province de Diyarbakir, ramassant des douzaines de personnes en rapport avec les enquêtes en cours. Vingt personnes ont également été placées en garde à vue le 10 janvier dans le district de Silopi (province de Sirnak) alors que quinze autres suspects, parmi lesquels trois mineurs, ont été interpellés à Istanbul en raison de leur prétendue appartenance au KCK. Toutes ces rafles ont lieu autour des enquêtes actuellement en cours contre le KCK. 152 personnes ont déjà été arrêtées, 104 d’entre elles sont en instance de procès, toutes accusées de faits de terrorisme ou de liens avec une organisation terroriste.

Le ministre-président bruxellois a annoncé aujourd’hui son intention de recruter 200 à 300 policiers supplémentaires. Les tâches et missions de ces agents n’ont pas encore été précisément définie, mais ils seront principalement affectés aux stations de métro et aux gares. Ils dépendront soit des zones de police soit de la police fédérale. Une réunion doit avoir lieu avec la ministre de l’intérieur pour régler les modalités pratiques dans la mesure où le coût sera pris en charge par les 30 millions d’euros que recevra la région du fédéral pour la sécurité.

L’Ordre des Barreaux Francophones et Germanophones (OBFG) et l’Orde van Vlaamse Balies (OBJ), organes représentant 16’500 avocats, ainsi que l’Ordre Français des Avocats du Barreau de Bruxelles ont introduits des recours devant la Cour Constitutionnelle pour révoquer certains aspects de la Loi Salduz : ils voudraient l’améliorer et proposent une intervention de l’avocat lors de chaque interpellation, un accès immédiat au dossier répressif et un droit d’intervention pendant l’audition de leurs clients. La Ministre de la Justice Annemie Turtelboom a qualifié ces demandes ‘d’impayables’.

Un des enjeux de l’affaire du 5 juin a été l’utilisation par le Secours rouge de communication cryptée, et donc l’incapacité pour la police d’accéder au contenu de mails interceptés ou de fichiers trouvés sur des ordinateurs saisis. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, et les logiciels sont simples d’emploi.

Le Secours Rouge organise ce vendredi 13 une soirée d’information/formation où un homme du métier donnera une conférence sur la sécurisation des communications et des données. Le programme de la conférence est le suivant :
– 1. hardware
– 2. internet : une accessibilité mondiale
– 3. la sécurité générale
– 4. surfer anonymement
– 5. effacer des fichiers confidentiels ?
– 6. truecrypt
– 7. openpgp (gpg)
– 8. questions/réponses

Cette conférence sera suivie d’un atelier où les participants pourront (faire) installer sur le PC portable les logiciels nécessaires, et où ils pourront se familiariser à l’utilisation de ces logiciels.

La conférence commencera à 19H30 dans la salle de réunion du Dolle Mol (1er étage), 52 rue des Eperonniers (derrière la Grand’place)

Un prix libre servira à financer la défense légale des 4 membres du Secours Rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin.

Deux puissants IED ont été découverts et désamorcés par les forces de sécurité le long d’une route du district de Kandhamal (Orissa) hier tandis qu’un troisième a été retrouvé dans le district de Malkangiri (Orissa). Pendant ce temps, une vaste grève était menée dans une partie de l’état. L’appel avait été lancé par trois organisations pour protester contre l’arrestation d’un chef de village lundi en raison de ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. La police l’accuse d’avoir pris part à l’action au cours de laquelle trois policiers ont été tués le 5 janvier. Le commissaire de police local a déclaré que les deux IED posés par les maoïstes avaient été découverts durant une opération anti-naxalites commune de la CRPF, d’un bataillon CoBRA et de la police de l’état. Une intense opération de ratissage est en cours depuis le 5 janvier, et se poursuivra encore plusieurs jours.

En août dernier, les autorités turques avaient déposé plainte contre la chaine de télévision kurde ROJ TV ainsi que contre sa maison-mère, Mesopotamia Broadcast A/S METV devant la justice danoise. ROJ TV ne possède pas de studio à Copenhague mais émet vers 68 pays depuis la capitale danoise via satellite grâce à une licence obtenue en 2004. Le gouvernement d’Ankara exigeait l’interdiction pure et simple d’émission pour la chaîne en raison du fait qu’elle ferait de la propagande pour le PKK. Hier, un tribunal a statué que ROJ TV avait violé la loi antiterroriste danoise mais que la législation nationale ne permettait pas d’exiger sa fermeture. Néanmoins, elle a été condamnée à une amende de 400.000 euros pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste ainsi que pour avoir reçu des fonds de celle-ci. Les autorités turques ont immédiatement réagi à l’annonce du verdict en disant qu’elles allaient probablement faire appel de cette décision afin d’empêcher ROJ TV de poursuivre ses activités. Quelques 300 manifestants pro-kurdes s’étaient rassemblés devant le tribunal et ont scandé des slogans et chanté à l’annonce du verdict.