Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un groupe d’étudiants Centre national de formation des techniciens en agriculture de Ziguinchor avait entamé une marche de protestation de 15 jours jusqu’à la capitale. Après 450 km de marche, arrivé à Dakar et alors qu’ils marchaient vers le centre-ville, ils ont été brutalement pris à partie par la gendarmerie ce dimanche 17 mars, gazé et embarqués. Un e demi-douzaine d’étudiants ont été blessés par les gendarmes. Ils ont aussitôt entamés une grève de la faim.

Sénégal: Marche étudiante brutalement réprimée

Un policier de Nabunturan a été capturé par des guérilleros du 27e Front de la NPA qui avaient établi un barrage filtrant entre les villages de Mainit et d’Anislagan, dans la province de Compostella Valley. Les guérilleros avaient capturé deux autres personnes, dont un second policier, mais celles-ci sont parvenues à s’échapper. Les guérilleros ont aussi fait exploser un IED près du village de Cabidianan, dans la même province, visant un détachement de l’armée gouvernementale mais sans lui occasionner de perte.

Un guérillero présumé dont la tête avait été mise à prix pour 5000 roupies (environ 70 euros) a été arrêté au cours d’une opération de ratissage dans le district de Bastar (Chhattisgarh). Les autorités ont annoncé qu’une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF avait capturé un homme de 25 ans dans la zone du commissariat de Lohandiguda. Lors de son interrogatoire, il aurait reconnu être un membre actif de la guérilla maoïste dans la région. Il était recherché pour avoir pris part à plusieurs récentes actions de pillage et d’incendies volontaires attribuées aux maoïstes.

Cinq autres présumés guérilleros accusés de meurtres et d’une attaque contre une brigade policière ont été arrêtés dimanche par une équipe de policiers et de soldats de la Border Security Force dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Tous les cinq ont été identifiés et inculpés par les autorités pour meurtre, incendie volontaire, attaque contre la police et pillage. Alors que l’opération des forces de sécurité était en cours depuis trois jours, cette arrestation a été annoncé comme un gros succès, les cinq hommes étant considérés comme des membres haut placés du parti maoïste.

Policiers du Bihar

Policiers du Bihar

Une trentaine de personnes ayant été victimes de violences policières ont déjà déposé leur témoignage sur le site Obspol (Observatoire des Violences Policières en Belgique). Vous pouvez visiter le site ici : obspol.be

Le site a d’abord été victime de son succès, puisque 1500 personnes se sont connectées sur le site simultanément lors de la publication du site. La Ligue des Droits de l’Homme (d’où émane Obspol) a depuis renforcé son infrastructure.

Le « Modèle d’Influence Tartan: les groupes anarchistes » a été produit par TARTAN METRIC, une division de sécurité de l’information de la société de cyberguerre et de surveillance NTREPID. Cette entreprise aurait bénéficié d’un contrat de plusieurs millions de dollars pour créer de faux comptes Twitter (« sockpuppet ») pour diffuser de la propagande militaire US. Le programme de «modélisation des menaces » semble logiciels de tri et de traitement des données prétendant pouvoir révéler « un réseau caché de relations » (dans ce cas parmi les anarchistes), qui « facilite la propagation des tactiques violentes et illégales à l’ensemble de protestation mouvement aux Etats-Unis.

Le programme d’NTREPID fonctionne comme un add-on à la plate-forme logicielle i2 qui est utilisée à l’échelle nationale de surveillance policière aux Etats-Unis, notameznt dans les « centres de fusion» inter-services. i2 fabrique le programme COPLINK, une plate-forme privée utilisée par les servicfes de police et de renseignement pour partager leurs informations. Dans les documents qui ont depuis et retiré de leur site, un graphique prétendant représenter les modèles d’influence du mouvement anarchiste aux États-Unis. Le programme de la radio de Radio Citizen, PBS et Occupy Oakland sont notés comme influenceurs primaires. Il est impossible de savoir si ce graphique est un véritable modèle de ce que pense NTREPID du réseau anarchiste aux États-Unis, ou si c’est juste un exemple.

USA: Logiciel de modélisation de la « menace anarchiste »

Vendredi, de violents heurts ont une nouvelle fois opposé de jeunes Palestiniens aux troupes israéliennes dans la banlieue d’Hébron suite à l’arrestation de cinq mineurs d’âge la veille. Dans la soirée de jeudi, les autorités israéliennes avaient accepté d’en libérer deux, les trois autres restant prisonniers. Ils sont accusés d’avoir jeté des pierres sur des véhicules des troupes israéliennes. Parmi eux, un enfant de dix ans. Vendredi, des centaines de Palestiniens ont manifesté pour exiger leur libération. Comme à l’accoutumée, les forces israéliennes sont intervenues en force, arrêtant six autres mineurs.

Après le 11 septembre 2001, et au nom de la lutte contre le terrorisme, le FBI avait reçu l’autorisation légale, en vertu du ‘Patriot Act’, d’envoyer des lettres dites de ‘sécurité nationale’ à des groupes privés. Ceux-ci se doivent alors de surveiller certains comptes internet tout en se voyant interdits de révéler avoir reçu une telle demande. Sans que cela soit formellement avéré, il semblerait que des dizaines de milliers de ces demandes soient envoyées chaque année. Vendredi, un tribunal de San Francisco a jugé cette pratique anticonstitutionnelle en raison de son non-respect de la liberté d’expression. L’interdiction pour le FBI d’utiliser ces lettres entrera en vigueur dans 90 jours pour laisser le temps au législateur de faire appel de la décision.

Accusé d’avoir pris part à une attaque au cours de laquelle douze soldats turcs avaient été tués le 21 octobre 2007 dans le district de Yuksekova (province de Hakkari) et à une attaque contre un poste militaire avancé dans le district de Semdinli (province de Hakkari) dans laquelle 29 soldats turcs avaient été abattus et 38 autres blessés, Bawer Barzan a été condamné ce samedi par un tribunal de Van. Barzan, originaire d’Irak, a revendiqué son appartenance au PKK mais a nié toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Il était également poursuivis pour diverses actions du PKK dans le sud-est de la Turquie ces dernières années. Reconnu coupable par la cour, il a été condamné à 32 peines d’emprisonnement à vie ainsi qu’à 644 ans, 3 mois et 20 jours d’incarcération.

Lors de la manifestation qui s’est tenue à Montréal vendredi, 297 personnes ont été interpellées, dont 22 verront des accusations portées contre eux. Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), samedi matin, la très grande majorité d’entre elles ont été arrêtées pour avoir enfreint le règlement municipal P-6 (au sujet du port du masque et de l’obligation de fournir un trajet lors d’une manifestation) tandis que 22 l’ont été pour entrave au travail des policiers, voies de fait, possession de matériel incendiaire d’arrestations en vertu d’un mandat. Onze personnes ont aussi été arrêtées pour avoir troublé la paix. Parmi les personnes arrêtées, six doivent comparaître samedi ou lundi. Toutes les autres personnes interpellées, notamment lors d’arrestations de masse, ont été identifiées avant de se voir remettre un constat d’infraction et d’être relâchées.

Les policiers ont déclaré la manifestation illégale 12 minutes après le début de la marche. Rapidement, les policiers du SPVM, appuyés par la cavalerie et par d’autres policiers de la Sûreté du Québec ont dispersé les 500 manifestants, formant ainsi plusieurs petits groupes qui ont marché dans différentes directions. La manifestation s’est terminée vers 19 h. Une policière victime d’un malaise a été transportée dans un centre hospitalier tandis qu’un autre a reçu un coup de genou au visage. Quatre manifestants ont également subi des blessures.

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Canada: 297 arrestations à la manif contre les violences policières

Dans son arrêt rendu jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé l’ordonnance de non-lieu prise par le juge au bénéfice de quatre policiers. Ceux-ci ont, le 19 mars 2009, tiré au flash-ball en direction de la foule d’une manifestation estudiantine à Toulouse, blessant Joan Celsis à l’oeil. Malgré deux opérations, le jeune homme a perdu la quasi totalité de l’usage de son oeil droit. En octobre 2012, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu parce que l’enquête n’avait pas pu conduire à identifier l’auteur du tir, les quatre policiers se couvrant mutuellement. Cette décision a donc été confirmée. La défense a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en Cassation, car outre la blessure infligée à Joan Celsis par le tir de flash-ball, ‘cet arrêt de la cour donne un quasi blanc seing aux policiers pour faire un usage immodéré de cette arme’.