Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le gouvernement du Bihar a annoncé la construction de 82 nouveaux commissariats dans les districts où est active la guérilla maoïste. Ces travaux sont financés dans le cadre d’un programme de modernisation des infrastructures policière pour lutter contre les maoïstes. La construction de 74 bâtiments a débuté et sera terminées dans les 14 prochains mois. Les derniers commissariats devraient être opérationnels d’ici à la mi-2015.

Hier, un procureur de la province de Van (sud-est) a ordonné la fermeture de dix associations créées notamment pour soutenir les victimes des récents tremblements de terre dans la région les accusant de créer de la propagande en faveur du PKK. Cet ordre a été émis en vertu de la loi contre le financement du terrorisme. Des perquisitions ont été effectuées au siège de plusieurs de ces organisations, les autorités saisissant de la nourriture, des chaussures, des vêtements et du matériel hygiénique destinés aux campagnes de donation. Le procureur a justifié sa décision en déclarant que l’aide était distribuée à la population dans le cadre de la propagande du PKK avec pour objectif d’augmenter le soutien local à l’égard de l’organisation.

Hier, dans la banlieue ouest de Paris, les ouvriers Goodyear ont manifesté devant le siège français de la compagnie afin de protester contre le projet de fermeture de leur usine. Déjà le mois dernier, ils avaient été plus de mille à marcher dans les rues d’Amiens. Hier, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants entraînant des jets de pierres et autres projectiles. D’après le service presse de la police parisienne, 6 ouvriers et 19 policiers auraient été blessés au cours des affrontements tandis qu’un ouvrier a été arrêté.

Manifestation des ouvriers Goodyear

Manifestation des ouvriers Goodyear

À deux jours du verdict dans la deuxième partie du procès concernant un match de football en marge duquel plus de septante personnes étaient mortes l’an dernier, de nouvelles manifestations ont eu lieu hier soir à Port-Saïd. Touché à trois reprises par des balles policières, un homme de 33 ans est décédé dans la nuit après qu’un médecin ait tenté en vain de le ranimer. Ce même médecin a déclaré avoir constaté au moins 73 blessés au cours de la soirée. C’est le septième décès à Port-Saïd depuis le début de la vague de protestation dimanche soir à l’annonce du transfert hors de la ville des 39 personnes détenues en ville dans le cadre de cette affaire.

Les forces de sécurité ont découvert ce mercredi une grosse quantité d’explosifs dans une zone forestière du district de Koraput (Odisha) au cours d’une opération anti-maoïste. Dans un container en plastique, elles ont trouvé trois grenades de fabrication chinoise, plus de cent bâtons de gélatine, 22 paquets d’explosif liquide, trente kilos de copeaux de fer, une mine terrestre et deux paquets de fil électrique. Cette opération avait été déclenchée suite à la réception d’un renseignement par les autorités locales qui ont immédiatement envoyé une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale sur place.

Le Socorro Rojo Internacional est actif depuis une vingtaine d’années en Espagne, où il a pris le relais de l’Association des familles et Amis des Prisonniers Politiques (AFAPP). Il compte plusieurs comités régionaux (en rouge][Extramadure/rouge], en [rouge][Catalogne[/rouge], etc.) auxquels vient de s’ajouter un comité aux îles Canaries.

rouge][Le blog du nouveau comité[/rouge]

Etat espagnol: Nouveau comité régional du SRI

Les manifestants égyptiens, qui demandent la libération de prisonniers, ont affronté la police pour le quatrième jour consécutif mercredi dans les rues de Port-Saïd, au débouché du canal de Suez sur la Méditerranée. Les émeutes ont commencé fin janvier après la condamnation à mort de 21 personnes, des supporters du club de football Al Masri de Port-Saïd, mises en cause dans une bousculade qui a fait 74 morts en février 2012 en marge d’un match de football au stade de la ville.

Les troupes armées ont tenté de séparer la police et les manifestants. Un soldat a dû être évacué après avoir été blessé par un tir de gaz lacrymogènes. « Le peuple veut renverser le régime, » ont scandé les manifestants qui demandent la libération de plusieurs de leurs camarades arrêtés mardi. Ces slogans étaient les mêmes que ceux scandés lors du renversement d’Hosni Moubarak, qui a laissé la place à un gouvernement élu dirigé par les islamistes. Depuis dimanche, les heurts ont fait six morts parmi lesquels figurent trois policiers et plus de 400 blessés.

Egypte: Quatrième jour d’affrontements à Port Saïd

Quelques milliers de personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Montréal contre la hausse des frais de scolarité. La manifestation s’est mise en branle peu après 20h30. Deux heures plus tard, toutefois, le Service de police de Montréal, prétextant des incidents, a lancé un ordre de dispersion dans les deux langues. Des projectiles et une cinquantaine de pièces pyrotechniques ont été lancés vers les policiers qui ont fait usage de grenades assourdissantes. Ils ont aussi chargé la foule en frappant sur leur bouclier. La manifestation s’est scindée en plusieurs petits groupements.

Un policier et un manifestant ont été blessés lors des affrontements. Le premier aurait subi une blessure légère près d’un oeil, résultat d’une pièce pyrotechnique. Le second a été coupé à une jambe. Une cinquantaine de personnes ont été prises en souricière et ont été arrêtées autour de minuit. Un constat d’infraction leur a été remis pour attroupement illégal. Au moins trois autres arrestations isolées ont été effectuées, pour méfait ou bris de condition. Une vitrine d’un hôtel et deux autres d’institutions bancaires qui ont été fracassées.

Canada: 62 interpelations, dix arrestations à Montréal

Le FNAEG, fichier policier des empreintes génétiques, initialement conçu pour ne ficher que les seuls criminels sexuels, est passé, en 10 ans, de 3 224 personnes fichées à près de 2,2 millions. En 2002, 65% des personnes fichées y étaient enregistrées en tant que « personnes condamnées » (leur empreinte génétique sera conservée pendant 40 ans). En 2012, la proportion de « personnes condamnées » n’est plus que de 18% : 80% des gens qui y sont nommément fichés n’ont en effet été que « mis en cause », et sont donc toujours considérés comme « présumés innocents » aux yeux de la Justice… ce qui n’empêchera pas leur empreinte d’être conservée pendant 25 ans. Dans la mesure où les proches (parents, frères ou sœurs) des personnes fichées dans le FNAEG peuvent elles aussi être identifiés, c’est une Français sur six qui est susceptible d’être identifié avec le FNAEG.