Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis deux jours, de violents affrontements opposent des manifestants aux forces de l’ordre dans le district de Yüksekova (Hakkari, sud-est). Hier, la police a utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser une centaine de manifestants qui ont répliqué en brûlant des pneus et en jetant des pierres et des cocktails Molotov dans le centre de Yüksekova. Le 7 novembre dernier, plus de 20.000 personnes ont assisté à l’enterrement de deux des 37 guérilleros du PKK tués par l’armée turque au cours de la récente opération menée dans la vallée de Kazan. C’est après cette cérémonie que les premiers affrontements ont eu lieu.

Par ailleurs, le ministère des finances a annoncé ce matin que son site officiel avait été piraté durant la nuit par des membres du PKK a des fins de propagande. La page internet a immédiatement été désactivée et une enquête a été ouverte pour trouver le responsable.

Dans une communication présentée lors de l’Internet Measurement Conference 2011, qui s’est tenu à Berlin du 2 au 4 novembre, des chercheurs ont démontré que tous les utilisateurs de Skype pouvaient voir leurs adresses IP identifiées, et donc les zones géographiques d’où ils se connectent, mais également qu’il était possible de savoir s’ils téléchargeaient ou partageaient des fichiers sur un système de partage de fichiers P2P. Et ce, quand bien même ils auraient configuré leur logiciel pour ne permettre qu’à leurs amis de voir s’ils sont connectés, ou pas…

Skype est censé garantir la confidentialité de nos télécommunications, en les chiffrant via un algorithme propriétaire. Nul ne sait jusqu’où cet algorithme propriétaire est fiable, ou pas (en vertu du Principe de Kerckhoffs, un système ne peut être considéré comme sécurisé que si l’on en connaît le code source, et donc le mode d’emploi, le secret ne devant reposer que sur la clef, secrète, en tout cas personnelle). Mais en l’espèce, le problème n’est pas une « faille de sécurité » plus ou moins facile de corriger, mais un problème de conception : par défaut, Skype transmet en effet l’adresse IP de tous ses utilisateurs, quand bien même ils aient pourtant interdit aux autres utilisateurs de savoir s’ils étaient connectés… ce que les chercheurs ont pu vérifier en traquant 20 volontaires, et 10.000 utilisateurs de Skype choisis aléatoirement (et anonymisés). Pour 500$ seulement, il a été possible de créer une base de données circonstanciée de 10.000 utilisateurs (avec leurs noms, prénoms, adresses, professions et employeurs), en croisant ces données avec celles disponibles sur les réseaux sociaux…

La première journée de campagne politique du Secours rouge à Québec a constitué en une soirée pour réunir des fonds en faveur des prisonniers politiques et tous ceux et celles qui subissent la répression, précisément les arrêtéEs du G20 à Toronto en 2010 et les manifestantEs du 1er Mai 2011 à Montréal.

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Lors que Nicolas Sarkozy se déplaçait à Strasbourg, des militants associatifs, syndicaux et politiques se sont rassemblés pour protester contre la politique du gouvernement. Rapidement la police a repoussé violemment les manifestants, arrachant les drapeaux, donnant des coups, projetant l’un d’eux au sol. Le groupe a été encerclé et immobilisé pendant près de 3 heures.

Des milliers de Sahraouis s’étaient installés en octobre 2010 dans un camp à Gdeim Izik, près d’El Aaiun occupée pour protester contre les dures conditions de vie dans les territoires occupés du Sahara occidental et revendiquer le droit de leur peuple à l’autodétermination. Les forces d’occupation marocaines ont procédé au démantèlement de ce camps le 8 novembre 2010, causant la mort de quatre sahraouis par balle, l’arrestation de 160 dont 10 femmes et plusieurs personnes portées disparues.

Depuis ce jour, plus de 20 prisonniers politiques sahraouis attendent un jugement. Ils sont accusés d’ »atteinte à la sécurité de l’Etat marocain ». Trois autres prisonniers incarcérés dans la même prison à la suite des événements de la ville occupée de Dakhla ont également rejoint la grève de la faim. Les 23 prisonniers poursuivent leur grève de la faim entamée depuis le 31 octobre, pour réclamer leur libération ou un procès équitable.

Environ 500 personnes, y compris les membres de la tribu Mamanwa, ont dont abandonner leur village dimanche suite à une vaste opération militaite de contre-guérilla, dans laquelle l’armée a fait usage de bombardement d’artillerie et de raids héliportés. L’opération a été un échec, les seules pertes enregistrées ont été celles de l’armée: un tué et quatre blessés (y compris un officier).

Hernando Visaya, un membre présumé de la NPA a été abattu lundi dans un barrage de forces conjointe policier-armée dans le village de Rafael San (Batangas). Le même jour, des guérilleros maoïstes ont mitraillé un véhicule transportant un groupe de milicien gouvernementaux et des membres de leur famille dans le village de Kibanban (Misamis Oriental). Un milicien a été blessé et la femme d’un autre tuée. Ces miliciens avaient récemment témoignés dans un procès contre un commandant de la NPA. Mardi, un peloton de soldats appartenant au 28ème Bataillon d’Infanterie a engagé les guérilleros à Sitio Kinawasan (Davao Oriental). La fusillade a duré presque deux heures, et les guérilleros ont eu le dessus, tuant un soldat et blessant trois autres. De nombreuses autres opération de la guérilla ont eu lieu contre des exploitations minières et forestières.

Ce matin, la NPA a libéré le maire d’une petite ville et deux soldats qui l’escortaient dans une zone montagneuse de Mindanao. Le maire avait été arrêté par la guérilla le 6 août, il était passé devant un tribunal populaire sous l’accusation des violations de droits de l’homme à grande échelle contre les paysans de la région. Une vidéo diffusée par la NPA montre le maire s’excusant de ses actes. Les deux militaires ont été libérés à condition de ne plus jamais participer des opérations de contre-insurrection. Mardi, la guérilla avait libéré les quatre gardes de prison qu’elle avait capturés dans l’Île de Mindanao il y a deux mois, lors de l’attaque d’un convoi pénitentiaire qui avait permis de libérer des prisonniers maoïstes.

Le 6 novembre, le gouvernement péruvien a annoncé qu’il prolongerait de 60 jours l’état d’urgence dans les régions andines du centre du pays (Ayacucho, Cusco, Huancavelica, Junín) où la guérilla maoïste du PCP-SL est active. De prolongation en prolongation, l’état d’urgence est d’application dans ces régions depuis deux ans.

Les salariés de FRALIB (groupe UNILEVER) sont en lutte depuis le 28 septembre 2010, contre la fermeture de leur usine. Une décision de justice prise en octobre dernier, avait autorisé la direction de se faire accompagner de gardes du corps armés pour sa protection physique.

Ce 8 novembre des membres de la direction sont venus sur le site accompagnés d’une trentaine de garde du corps, véritable milice patronale. Après avoir donné les ordres, la direction a quitté les lieux, mais les trente miliciens ont bloqué les accès de l’usine aux salariés et leurs représentants, les empêchant de rentrer. Des affrontements s’en sont suivis, suite à quoi Trois syndicalistesde nos camarades ont dû se rendre aux urgences, et deux autres (femmes) ont dû être transportés par les pompiers, victimes d’agression physique de la part de la milice mise en place par la direction. Les salariés de FRALIB ont finalement repris pied dans l’entreprise, les miliciens ayant dû quitter les lieux

France: Milice patronale contre grévistes de FRALIB

Le tribunal pénal fédéral de Bellizone a prononcé ce matin son verdict à l’encontre de notre camarade Andi, membre du secrétariat du Secours Rouge International et militante de l’organisation Revolutionäre Aufbau. Malgré le manque de preuve, le procureur avait requis une peine de quatre ans et demi de prison ferme, se basant sur le principe de contre-révolution préventive, afin de ‘faire passer un message aux militants’. Ce matin, Andi a été reconnue coupable d’avoir fait exploser plusieurs fusées de feu d’artifice contre des cibles de l’establishment, et a été condamnée à 17 mois de prison. Cette peine étant en-dessous de la limite de deux ans, elle pourra probablement purger se peine en semi-liberté. A l’annonce du verdict, les quelques sympathisants qui avaient pu entrer dans la salle ont bruyamment manifesté leur désaccord. Les autres militants, rassemblés devant le tribunal ont alors lancé des pétards et scandé ‘Liberté pour tous les prisonniers politiques!’.

08/11/2011

Inde: Fusillade

Trois policiers ont été blessés dans l’attaque de leur camp de fortune dressé dans le village de Cone (Jharkhand) par un groupe de guérilleros maoïstes dans le courant de la nuit. Ces derniers ont pris le campement d’assaut vers minuit, provoquant une fusillade qui s’est prolongée jusque 4h du matin. Trois policiers ont été blessés, et il semblerait que certains guérilleros aient également été touchés. Plus de mille balles ont été échangées entre les deux camps.