Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’utilisation systématique de la tactique du « kessel » (en anglais: « kettling ») pendant les manifestations anti-G20 à Londres en 2009 a valu à la police britannique de nombreuses critiques. Celle-ci a donc développé une nouvelle tactique basée sur des unités de cinq officiers de police, revêtues de tenues spéciales, et spécialisées dans les interpellations éclairs.

Ces unités appelée Hornet (Frelon) ont été utilisées pour la première fois le jour du mariage royal où elles ont arrêtés une personne à Soho. Les policiers des unités Hornet sont entraînés à opérer avec seulement des menottes en plastiques, sous le couvert de policiers utilisant des caméras CCTV. Les unités Hornet seront prochainement utilisées lors du grand rassemblement organisé par le Syndicat TGW le 30 juin contre des coupes gouvernementales.

Une fosse contenant 14 corps a été découverte, il y a quatre jours, par les forces de sécurité dans le district de Khunti (Jharkhand). Il s’agit de guérilleros maoïstes décédés lors de combat et enterrés là par leurs camarades. La découverte a eu lieu au cours d’une opération de ratissage menée conjointement par la police et la CRPF à la suite d’une fusillade les ayant opposées à un groupe de guérilleros.

Le dirigeant maoïste Jagadish Yadav a été arrêté par la police à Gaya, dans l’Etat de Bihar. Jagadish Yadav est un membre du Comité Central et du Bureau Politique du PCI(M). Il avait aussi dirigeé le secteur spécial du Bihar-Jharkhand. Il y a trois semaines, trois autres membres du Comité Central, Varanasi Subramanyam, Jhantu Mukherjee et Vijay Kumar Arya, ont été arrêté dans le Bihar.

Les autorités du Bahreïn ont assigné 47 docteurs et infirmières devant un tribunal sécuritaire, en les accusant d’avoir tenté de renverser le gouvernement malgré leurs affirmations selon lesquelles ils n’avaient fait que soigner des manifestants pro-démocratie. Les avocats des docteurs se sont plaints de ne pas avoir pu parler à leurs clients et le juge leur a répondu qu’ils pourraient le faire après la séance. Ils ont déjà passé plus de 60 jours en prison et leur procès a été reporté au 13 juin.

Des membres des familles des travailleurs de la santé qui ont été autorisés à leur parler pendant 10 minutes après la lecture de leur acte d’accusation ont témoigné que les accusés leur ont dit avoir été psychologiquement et physiquement torturés pendant leur détention au Directoire d’Investigation Criminelle (DIC) d’Adiya. Les docteurs et infirmières leur ont raconté qu’ils avaient été battus avec des tuyaux et des planches à clous et forcés de manger des selles. Ils ont aussi été obligés de rester debout sans bouger pendant de longues heures et même des jours entiers et privés de sommeil pour qu’ils signent de fausses confessions.

En mars, le gouvernement par intérim a approuvé un décret-loi criminalisant les protestations, grèves et sit-in troublant l’activité économique. La loi prévoit de graves sanctions à ceux qui appellent ou incitent à des sit-in, jusqu’à un an de prison et un demi-million de livres égyptiennes (60.000 €).

Mercredi 10 juin, des travailleurs égyptiens ont pris la rue pour réclamer de meilleurs conditions de travail, bravant la loi anti-grève. Les employés de Nasr Car (compagnie automobile d’État) ont demandé à leur direction de réhabiliter les travailleurs forcés à prendre leur retraite anticipée, les diplômés de l’université Al-Azhar ont commencé leur premier jour de grève de la faim, réclamant du travail dans l’université, les fermiers exploitants protestaient contre le gouvernement de les avoir spoliés de leurs terres, et les employés du nouvellement formé ministère de la Culture demandent des contrats de travail stables et des conditions décentes.

Le Premier ministre du gouvernement intérimaire a annoncé après le début de cette grève mettre en application la loi anti-grève. Peu après, police et forces anti-émeutes ont utilisé la force pour disperser la foule et ont arrêté au moins sept fermiers.

Un détachement de la CRPF comptant 45 paramilitaires, allant inspecter la construction de nouvelles baraquements et mener un exercice de contre-guérilla, a été pris en embuscade à Bhejji par un groupe d’environ 100 guérilleros maoïstes. Trois paramilitaires ont été tués sur place et trois autres blessées dans l’échange de coups de feu. Le PCI(M) a envoyé un communiqué exigeant la fin des opérations anti-maoïstes dans le Chhattisgarh et des exécutions extra-judiciaires opérées par les forces de sécurité.

L’embuscade avait été méticuleusement planifiée puisque, tandis qu’un groupe engageait le convoi de la CRPF, une autre s’était positionné plus loin, sur la route allant à la caserne, pour tendre une embuscade à d’éventuels renforts. Les trois blessés ont été amené par air à l’hôpital gouvernemental de Jagdalpur, ils sont dans un état critique. Cette embuscade se produit un jour après que la guérilla aient fait sauter un IED dans le le même district de Dantewada (Etat du Chhattisgarh), tuant 10 paramilitaires et deux jours après une embuscade semblable à Narayanpur, qui a fait tué 5 membres des forces de sécurité.

Voir le sujet à la télévision indienne

Une centaine de personnes s’étaient rassemblées à 15 heures au Carré de Moscou à Saint-Gilles pour se rendre en cortège vers la Place Flagey, où le camp des ‘indignés’ a été évacué hier matin. Encadrées par la police de Saint-Gilles, elles ont été bloquées au moment de leur arrivée sur la commune d’Ixelles par une trentaine de policiers munis de boucliers et de matraques. Après un sit-in d’une vingtaine de minutes, et la prise de relais des forces de police ixelloises, elles ont poursuivi leur avancée vers la Place. A leur arrivée vers 16h30, une centaine de personnes ont été enfermées dans un ‘kessel’. Très rapidement, une centaine d’autres personnes arrivées en renfort sont parvenues à encercler les policiers et à les contraindre à déserrer leur étau. Cela ne s’est toutefois pas fait sans mal, plusieurs personnes ont reçu des coups de matraques. Deux personnes ont également été brièvement interpellées. Le cortège, fort de plus de 300 personnes, s’est redirigé vers le Carré de Moscou, escorté par un lourd contingent de la police d’Ixelles. Arrivé à Saint-Gilles, trois policiers de la commune ont accompagné la foule jusqu’au Carré de Moscou. A 19h30, plus de 350 personnes se sont retrouvées au campement, encadrées par trois combis de la police communale.

Répression de la manifestation des indignés

Répression de la manifestation des indignés

La répression de la manifestation des « indignés », parti du Carré Moscou (Saint-Gilles) vers la place Flagey (Ixelles) est en cours. Une centaine de manifestants sont actuellement (16H45) encerclé dans un « kessel » place Flagey. Plusieurs ont déjà été matraqués. Le dispositif policier est important, qui comporte au moins une auto-pompe.

Hier, une vingtaine de policiers se sont présentés au second campement des « indignés » à Bruxelles, installé depuis quelques jours à Ixelles, place Sainte-Croix, (place Flagey), à 7h30 pour signifier aux « indignés » qu’ils devaient partir sur décision du bourgmestre. A 7h50, les campeurs ont demandé à la police de leur laisser une heure pour emballer leurs affaires mais aux alentours de 8h20, la police s’en est pris au campement. L’expulsion s’est passée dans le calme car les indignés n’ont pas opposé de résistance. Vers 9h00, une grande partie du campement était démontée et un camion de nettoyage accompagné de balayeurs ont commencé à nettoyer la place. Ce samedi 11/6 à 15h, une manifestation partira du campement des « indignés » du Carré Moscou pour rejoindre la Place Flagey.

Mardi matin, un sans-abri de 40 ans souffrant de troubles psychiatriques, et un homme de 36 ans qui se rendait tout bonnement au travail, sont tombés sous les balles des policiers montréalais. Environ 200 manifestants ont répondu à l’appel à manifester qui avait été lancée sur des sites internet militants, mercredi matin, et relayée sur les réseaux sociaux tout au long de la journée.

Quelques vitrines ont été fracassées et des projectiles remplis de peinture ont été lancés au cours de cette «marche funèbre», mais aucune arrestation n’a été signalée au terme de l’événement, qui avait été organisé en quatrième vitesse. Derrière un banderole «Porcs-flics-assassins: solidarité contre la violence d’État», les manifestants, souvent cagoulés ou masqués, ont modifié leur trajet en fonction des barrages policiers qu’ils voyaient se dresser devant eux.

Canada: Manifestation animée contre les bavures policières