Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une manifestation sauvage a eu lieu dans l’enceinte de l’Université nationale de Medellin provoquant une intervention policière. Des grenades artisanales ont été lancées contre les policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

Colombie: Incidents entre étudiants et policiers

Un affrontement a eu lieu lors de l’attaque d’un camp de la guérilla maoïste par un groupement mixte de la police régionale, des milices et du 23e Bataillon d’infanterie à Caigangan, dans la province d’Agusan del Sur. Un guérillero et un policier ont été tués dans la fusillade. Par ailleurs, un cadre maoïste a été capturé par l’armée à Mandaue City (Cebu).

Guellala, une ville de 13.000 habitants du sud de l’île Djerba, a été samedi le théâtre de violences entre les forces de l’ordre et les habitants réclamant la fermeture d’une décharge qui polluent leur territoire. Cette décharge suscite la colère de la population depuis que les digues de ce dépotoir à ciel ouvert ont petit à petit cédé et pollué les terres environnantes.

Samedi, des habitants ont décidé de bloquer l’accès de la décharge. Les forces de l’ordre ont lancé, sans aucune sommation, des gaz lacrymogènes et provoqué du coup un vent de panique parmi les manifestants qui ont rapidement quitté les lieux. Sans aucune explication, la police a convergé vers le centre-ville, insulté la population puis, une nouvelle fois, usé de gaz lacrymogènes non plus uniquement les manifestants qui étaient visés mais l’ensemble de la population. Hommes, femmes et enfants couraient dans tous les sens. Certains ont répondu par des jets de pierre, et des policiers ont tiré à balles réelles.

Tunisie: La police tire à balle réelle sur les manifestants

Emeute balnéaire et tropicale à Rio. Les jeunes ont expulsé de la plage d’Ipanema les gardes municipaux qui voulaient les empêcher de jouer au ballon. Ils ont bombardé de noix de coco les gardes qui se protégeaient avec des parasols. Finalement, noix et parasols ont servi de projectile des deux côtés. Force est restée aux joueurs.

La zone de police Montgomery qui regroupe les communes de Woluwé-Saint-Lambert, Woluwé-Saint-Pierre et Etterbeek a déployé 33 caméras de surveillance dites « intelligentes », c’est à dire qu’en plus d’une vue à 360° elles seront en mesures de répondre à des types précis de situation pour se focaliser dans une direction ou une autre à divers moments de la journée. Selon la zone de police, les caméras serviront au maintien de la sécurité, à la surveillance des écoles et des magasins, et selon les propres dires du chef de corps de la police « Elles sont aussi utilisées pour accroître la sécurité routière, pour pouvoir suivre les mouvements de masse et pour endiguer les déversements illégaux et autres phénomènes de nuisance »

Une manifestation étudiante a été dispersée par des autopompes ce 9 octobre par la police de Santiago. Alors que des manifestants attaquaient une fourgonnette de police, le conducteur de la camionette a sorti son arme de service et tiré deux fois en l’air, touchant à la tête un homme de 21 ans dans son appartement au quatrième étage d’un immeuble avoisinant. La victime a été emmenée et opérée d’urgence, il souffre de dommages cérébraux irréversibles. Le policier a été arrété et devait comparaitre ce 10 octobre pour « blessures ayant provoqué des dommages cérébraux »

Un couple de guérilleros originaire du district d’Adilabad (Andhra Pradesh) mais opérant dans celui de Rajonandgaon au Chhattisgarh s’est rendu à la police ce mardi. Bitti Srinivas, alias Sudheer, 33 ans, était membre du comité de la division de Manpur alors que sa femme, Tekam Sombai, alias Laxmi, 29 ans, en était la secrétaire. Leur deux têtes avaient été mises à prix.

Toujours mardi, la police du Bijapur (Chhattisgarh) a arrêté quatre guérilleros maoïstes qu’elle accuse d’être responsables de plus d’une demi douzaine de crimes. Trois guérilleros ont été interpellé alors qu’ils se trouvaient au marché hebdomadaire de Nemed. Le quatrième a été arrêté à un arrêt de bus de Bijapur. Tous les quatre étaient recherchés pour meurtre, tentative de meurtre, incendie volontaire, attaque à la bombe et attaque contre des brigades de la police.

Les trois membres du groupe Pussy Riot avaient été condamnées à deux ans de prison, accusées de ‘hooliganisme’ et de ‘incitation à la haine religieuse’. Leur procès en appel s’était ouvert le 1er octobre, mais avait été renvoyé après qu’Ekaterina Samoutsevitch ait révoqué ses avocats, évoquant des désaccords sur la ligne de défense adoptée. Aujourd’hui, cette dernière a été libérée lors de l’audience en appel, sa peine étant commuée en une peine de deux ans de liberté surveillée. Son nouvel avocat a plaidé qu’elle n’avait pas pris part à la prière dans la mesure où elle avait été arrêtée quinze secondes après être entrée dans la cathédrale. Lors de l’audience d’appel Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont par contre confirmé leur intention politique et ont vu leur peine maintenue sans changement. A l’issue de l’audience, Nadejda Tolokonnikova a déclaré ‘qu’un repentir est impossible car ce serait reconnaître que notre action était antireligieuse, ce qui n’est pas le cas’. Avant d’entrer dans le tribunal ce matin, Maria Alekhina avait quant à elle déclaré ‘si notre condamnation est confirmée en appel et que nous partons dans un camp, nous ne nous tairons pas pour autant, même si on nous envoie en Sibérie ou en Mordovie’.

Procès des Pussy Riot

Procès des Pussy Riot

10/10/2012

Egypte: Amnistie

Le président égyptien a gracié lundi tous les prisonniers politiques incarcérés depuis le début de la révolution qui a chassé Hosni Moubarak début 2011, sauf ceux condamnés pour meurtre. Cette mesure concerne les personnes en détention préventive, qui attendaient leur procès, et celles déjà condamnées. Des milliers de civils ont été jugés par des tribunaux militaires lors des mois de vide politique qui ont suivi la chute de Moubarak en février 2011. Il y aurait actuellement 5.000 détenus politiques en Egypte.