Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un guérillero maoïste a été arrêté et une bombe de plus de vingt kilos d’explosifs a été récupérée et désamorcée dans deux incidents distincts samedi dans le district de Khuti (Jharkhand). Selon la police, l’IED a été découverte dans des buissons et rendue inoffensive par une équipe de démineurs sur place. Quand au guérillero, il s’agirait de Vipin Sahu, membre du People’s Liberation Front of India qui aurait été en possession d’explosifs lors de son arrestation.

Cette nuit, les chars et les blindés des forces du président ont pris d’assaut la place de la Liberté à Taëz, au sud de Sanaa. C’est sur cette place que campent depuis le début du mois de janvier des manifestants qui réclament la fin du régime. Les forces de sécurité ont déferlé sur le camp où elles ont violemment dispersé la foule avant de mettre le feu aux tentes et d’arrêter plusieurs centaines de personnes qui tentaient de fuir. 37 blessés qui se trouvaient dans l’hôpital de campagne érigé sur la place ont aussi été embarqués. Vingt personnes sont décédées au cours de ce raid, alors que durant la journée d’hier, quatre manifestants avaient déjà été tués par des tirs policiers à Taëz. Plus de 3000 personnes s’étaient rassemblées devant un poste de police de la ville pour exiger la libération d’un manifestant arrêté avant que les policiers ne leur tirent dessus pour les disperser. Outre les quatre morts, les sources hospitalières dénombrent plusieurs dizaines de blessés.

Des policiers en motos et armés de matraques ont foncé sur des milliers de manifestants rassemblés à Casablanca, dimanche, pour disperser la foule de militants dénonçant le régime. Une manifestation semblable, organisée par le mouvement du 20 février, a aussi été violemment dispersée à Sale. La veille, les forces de l’ordre avaient également mis fin à une autre protestation organisée devant le Parlement.

Des bandes de policiers en motos ont ensuite sillonné les artères principales et les rues retirées du quartier de Sbata, à Casablanca, afin d’empêcher tout regroupement de manifestants. Le service de la police anti-émeute a également été déployé dans le quartier, interdisant l’accès aux voitures dans les rues.

Maroc: Manifestations durement réprimées à Casa et à Sale

Les guérilleros maoïstes ont fait irruption dimanche dans les villages de Kalamidadar et de Koten (Etat de l’Orissa), et ont procédé à l’exécution de deux informateurs de police devant les villageois réunis. Par ailleurs, deux maoïstes (un couple) se sont rendus à la police de l’Orissa. Ils étaient recherchés depuis 2008 pour l’attaque d’une armurerie de la police à Nayagarh.

La police a entrepris hier soir d’évacuer la place de la Bastille où s’étaient regroupés un millier de jeunes sur le modèle des « indignés » espagnols, contre « le chômage, la précarité et la corruption ». Sous les huées des manifestants, ils ont démonté peu avant 21h30 les tentes qui y avaient été installées et fait descendre les jeunes qui s’étaient juchés sur les marches de l’Opéra Bastille. Cette évacuation se déroulait sans violence. Les forces de l’ordre tentaient également d’encercler les groupes de manifestants et de les évacuer de la place.

Voir une video sur l’occupation

Le 18 mai, les prisonniers politiques républicains de Maghaberry ont déclenché une nouvelle révolte dans cette prison de haute-sécurité. On parle d’une révolte de quinze prisonniers ayant commencé la semaine précédente. Cette protestation fut lancée un jour après le trentième anniversaire de la mort de Bobby Sands, le gréviste de la faim de l’IRA.

Une quarantaine de policiers anti-émeutes flanqués de cinq chiens sont intervenus pour mettre fin au mouvement. Les prisonniers ont reçu des coups et ont été piétinés. Plusieurs d’entre eux ont été blessés. L’un d’entre eux a reçu coupures et contusions et s’est fait vraisemblablement casser le nez, un autre a une foulure au poignet et son bras est sévèrement enflé, un troisième a un doigt cassé et des tendons déchirés. Un autre a le dos démis, un cinquième est contusionné autour du cou et sur la tête, et beaucoup d’autres blessures sont rapportées. Les prisonniers ont été envoyés au mitard.

En outre, vendredi 13 mai, la dirigeante du Mouvement pour la Souveraineté des 32 Comtés, Marian Price, a été arrêtée à Belfast. En France, des actions on t été menées en soutiens aux prisonniers en lutte (accrochages de banderoles, bombages).

Irlande du nord: Révolte des prisonniers politiques

Hier, les jeunes du Mouvement du 20 février avaient prévu de se réunir devant le parlement de Rabat. Ils voulaient dénoncer l’utilisation faite de la force dimanche dernier contre les manifestants dans plusieurs villes du pays. Une heure avant le début du rassemblement, un important dispositif policier avait été déployé aux alentours du bâtiment. Dès son arrivée, la foule a été empêchée de se rassembler à coups de matraques, les autorités considérant ces manifestations comme non autorisées. Il n’y a eu aucun blessé parmi les jeunes. Une nouvelle manifestation est prévue ce dimanche à Casablanca.

Le département américain pour la sécurité intérieure teste, dans des aéroports tenus secrets, un système baptisé Future Attribute Screening Technology (FAST), basé sur le concept d’une signature physiologique unique précédent un acte malveillant. FAST est proche du détecteur de mensonges, à cette différence près qu’il n’y a pas besoin d’un contact entre le corps humain et le capteur. Les passagers passent dans un portique proche des scanners corporels, qui analyse différents paramètres biométriques (rythme cardiaque, regard fixe ou fuyant etc). Un moyen de repérer les personnes suspectes, qui peuvent ensuite être interrogées par du personnel entraîné.

Ce genre de tests, tout comme celui utilisé par la justice américaine pour détecter les psychopathes, se heurte en général à deux problèmes: les faux po-sitifs (sur le principe du syndrome de la blouse blanche, le rythme cardiaque de nombreuses personnes grimpe naturellement en passant sous un portique ou en déposant ses empreintes digitales) et ceux qui passent au travers des mailles. En laboratoire, les scientifiques ont atteint un taux de réussite de 70%.

Le vidéo de présentation du système FAST

USA: Test d’un système de détection d’intention terroriste

Une soirée de soutien à Ricardo aura lieu le 3 juin, au Théâtre de poche, à 18h. Au programme: concerts, débats et projections. Les bénéfices de la soirée seront entièrement reversés à Ricardo pour assurer les frais de réparation de sa dentition détruite par les coups de matraque au Steenrock 2011. Théâtre de poche, 1A Chemin du Gymnase, 1000 Bruxelles (au bout de l’Avenue Louise, deuxième entrée à gauche dans le Bois de la Cambre si l’on vient en voiture).

Bruxelles: Soirée contre les violences policières

Le Belgian Cybercrime Centre of Excellence for Training, Research and Education (B-CCENTRE) a été créé vendredi à Bruxelles. Ce projet de lutte contre la cybercriminalité rassemble des chercheurs issus des universités de Louvain, Liège, Namur et Tilburg mais aussi des institutions gouvernementales, des entreprises et la Fédération belge du secteur financier (Febelfin). Le centre est basé à Louvain. Le B-CCENTRE mettra sur pied une plate-forme de coordination pour la recherche sur la cybercriminalité mais aussi pour la formation et l’entraînement d’acteurs du secteur et la mise en place de campagnes de sensibilisation. L’objectif principal se situera du côté de la recherche, qui permettra également de dispenser des formations de haut niveau.

Le site du centre