Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une vingtaines de personnes sont allé cet après midi devant le centre fermé de Bruges pour y faire du bruit et protester contre la détention des migrants. Quelques unes ont été arrêtés et sont au commissariat de Bruges actuellement, probablement Hauwerstraat, 3. Un appel à un rassemblement sur place a été lancé.

Les forces de l’ordre ont ouvert le feu vendredi pour disperser plusieurs manifestations à travers la Syrie. A Kessoua, près de Damas, la manifestation est partie après la prière hebdomadaire: les manifestants ont défilé quelques minutes, avant que les forces de sécurité ouvrent le feu pour les disperser, tuant cinq personnes et en blessant six. Les forces de police ont également ouvert le feu sur des rassemblements dans différents quartiers de Homs (centre), faisant trois morts et une vingtaine de blessés. A Damas, cinq personnes ont par ailleurs été tuées et 25 blessées dans le quartier de Barzeh. Les forces de sécurité ont dispersé une manifestation appelant à la chute du régime, faisant d?abord usage de gaz lacrymogène, avant de tirer. Les forces de sécurité menaient dans la soirée des perquisitions maison par maison, procédant à des dizaines d’arrestations Un couvre-feu a été décrété.

Trois personnes sont mortes et 15 autres ont été blessées par balles lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants alors qu’ils tentaient d’investir un aéroport Manco Capac près de la ville de Juliaca dans la province de Puno, au moins 4000 personnes ont participé à la manifestation. Ils appartiennent pour la plupart au peuple indien Aymara, et protestent depuis le 9 mai contre l’ouverture d’une mine d’argent par une entreprise canadienne et un projet hydroélectrique qui bénéficierait au Brésil.

Pérou: Trois manifestants indiens tués

Un tribunal de Giridih a condamné jeudi quatre maoïstes à mort pour les évènements de Chilkhari. Le 27 octobre 2007, les spectateurs d’un match de football organisé par le commissariat de police de Deori avaient été mitraillés, vingt d’entre eux avaient été tués, y compris un fils de ministre. Ils ont été reconnus coupables d’assassinat, mais également de conspiration criminelle, de tentative de meurtre, de vol, de réunion illicite,… Les quatre ont été condamnés à la peine de mort en vertu de la section 302 du Code pénal indien. Le tribunal les a également condamnés à un total de 22 années d’emprisonnement en vertu de divers autres articles de ce même Code. La veille, six des 10 accusés avaient été acquittés.

À l’intérieur du tribunal, les quatre condamnés sont restés silencieux mais à la sortie, ils ont crié des slogans contre le gouvernement et la police. Leurs parents et partisans les ont repris les slogans. Les prisonniers ont chanté des chansons révolutionnaires. Les accusés font partie d’un groupe culturel révolutionnaire, qui organise des spectacles et des tours de chants révolutionnaires de village en village. Ils affirment n’avoir pris aucune part dans les événements de Chilkhari. C’est la première condamnation à mort de maoïstes dans l’Etat de Jharkhand.

Cet après-midi, un groupe ‘d’indignés’ avait décidé de se rendre devant le bâtiment de la rédaction du Soir. Ils souhaitaient se montrer solidaire avec les journalistes qui se seraient vus empêcher, par leur direction, de couvrir les différentes mobilisations de ces derniers jours. Mais arrivés au Parc Royal, ils ont été cueillis par les forces de l’ordre. La zone du parc a été déclarée fermée au public et quiconque tente d’y pénétrer se voyait menacer d’arrestation. La police était assistée par des vigiles privés qui lui signalaient les personnes et comportements ‘suspects’. A 16h30, vingt ‘indignés’ avaient déjà été arrêtés et emmenés au commissariat de l’Amigo, dans le centre-ville.

EDIT 17h40: Il y a quarante manifestants arrêtés à l’Amigo, dont deux femmes. Un appel a été lancé pour un rassemblement de solidarité devant l’Amigo.

EDIT 21h: Quelques proches des manifestants se sont rassemblés devant l’Amigo. Ils sont encadrés par plusieurs policiers. Jusqu’à présent, la police refuse de communiquer toute information.

EDIT 22h: Les quarante personnes sont toujours retenues au commissariat. Selon une rumeur en provenance du milieu juridique, il semblerait que les autorités souhaitent maintenir tous les manifestants en détention le plus longtemps possible afin de préserver la bonne tenue du sommet européen.

EDIT 24h05: Les premiers manifestants sont libérés. Ils sont chaleureusement acceillis par une vingtaine de personnes. Le dispositifs policiers est assez lourd. Il y avait douze femmes et non deux parmis les personnes arrêtées.

EDIT 01h: Fin des libérations. Il semblerait que tout le monde soit sorti (les proches rassemblés devant l’Amigo avaient tous retrouvé les leurs). Un manifestant a été ré-arrêté sitôt sorti sans raison apparente (probablement pour pouvoir enchaîner « légalement » deux arrestations administratives).

Bruxelles: Arrestations ‘d’indignés’

La police britannique vient de lancer un système informatique qui permettra à toutes les forces de partager des renseignements sur plus de quinze millions de personnes. Cela fait presque dix ans que les autorités réclamaient la mise sur pied d’un tel fichier. Celui-ci rassemble 150 systèmes informatiques distincts et fusionne les renseignements des 43 forces de police d’Angleterre et du Pays de Galles. Par ailleurs, il établi également un lien entre les huit forces de police écossaises, la police britannique des transports, le service de police d’Irlande du Nord, le CEOP (centre de protection des enfants), la SOCA (Agence contre le crime organisé) et la police militaire. Tous ensembles, ces organismes détiennent des informations sur quinze millions d’individus. Toute personne ayant un jour eu un contact, quel qu’il soit, avec les forces de l’ordre britannique, figure dans cette méga-base de données.

La province de Tunceli, dans l’est de la Turquie, a été le théâtre de deux offensives à l’encontre des forces de l’ordre ce mercredi. Dans la matinée, trois explosions ont ébranlé un commissariat de police à Mersin, blessant légèrement un officier. Plus tard, une mine a fait exploser un combi, tuant les deux policiers assis dans le véhicule. Les équipes d’opérations spéciales ont déclenché une vaste opération dans la région. Des démineurs et des chines ratissent également la zone à la recherche d’autres engins. Personne n’a encore revendiqué ces deux actions. Néanmoins, les autorités traquent clairement les guérilleros du PKK, étant donné que ces explosions interviennent alors qu’un candidat indépendant du parti pro-kurde Peace and Democracy a été récemment empêché de siéger au parlement sur base d’accusations liées au terrorisme.

Explosion d’une voiture de police dans la province de Tunceli

Explosion d'une voiture de police dans la province de Tunceli

Une centaine d’ « indignés », de syndicalistes et de membres du Comité Action Europe s’étaient rassemblés hier sur l’Esplanade de l’Europe, pour protester contre les politiques d’austérité menées en Europe. Après avoir organisé une assemblée populaire face à la Commission et au Conseil de l’Union européenne, au rond-point Schuman, à 18h00, les militants sont arrivés vers 21h au niveau du Parlement européen, entre les bâtiments Altiero Spinelli et Paul-Henri Spaak, d’où ils ont été délogés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont ensuite reflué vers la place du Luxembourg (où il y a eu des interpellations) et la place de Londres.

La police a tenté d’encercler un dernier groupe de manifestants qui défilait en fin de soirée dans les rues d’Ixelles. Une charge de police a eu lieu rue de la Paix vers 23h. Quelques personnes ont été interpellées.

Par ailleurs, la police locale de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles a interpellé mercredi soir une personne qui avait effectué des graffitis sur les locaux du Parlement européen

Bruxelles: La police chasse les « indignés » du quartier européen
Bruxelles: La police chasse les « indignés » du quartier européen

Le front de soutien à Aurore Martin dépasse aujourd’hui très largement la gauche indépendantiste du Pays Basque nord, depuis que la jeune femme ait fait l’objet d’une tentative avortée d’arrestation dans un appartement de Bayonne hier après-midi. A celles de formations politiques locaux de tous bords (à l’exception du front national) ou syndicales, de nouvelles voix ont fait entendre fortement leur refus de voir cette militante basque livrée aux autorités espagnoles qui ont lancé un MAE contre elle pour « participation à une organisation terroriste », quand lui sont reprochés deux prises de positions publiques et un article concernant son engagement politique pour l’indépendance du Pays Basque. De nombreux élus et citoyens refusent que le gouvernement français s’acquitte « techniquement » d’un ordre d’extradition vers l’Espagne d’une citoyenne française (où elle risque une peine de prison de 12 ans).

Ce mercredi après-midi à Bayonne, de nombreuses figures locales auront relayé leur refus d’une « intervention policière brutale », « un retour aux heures sombres de notre histoire » ou « une attitude non républicaine » quand, pour le droit national, cette citoyenne française n’a commis aucun délit mais exercé son droit d’expression politique, nullement jugé illégal en France. Samedi 25 juin à 17h, place des Basques à Bayonne, une manifestation est convoquée qui demandera « la liberté pour Aurore Martin », « le respect des droits civils et politiques au Pays Basque » et l’abrogation du mandat d’arrêt européen. Toujours libre, Aurore Martin exclut de reprendre le chemin de la clandestinité. Après les propos hier du Ministre de l’Intérieur Claude Guéant, qui a confirmé la volonté de procéder à l’exécution de son extradition vers l’Espagne, son arrestation reste de fait imminente et permanente. Actuellement un cordon de militants basques et de citoyens se tient aux abords de la rue des Basques de Bayonne où eut lieu la première tentative de quelques policiers de la section anti-terroriste de Paris.

Jusqu’il y a deux jours, Birgit Hogefeld était le dernière militante de la RAF derrière les barreaux depuis la libération de Christian Klar en 2008. Elle avait été arrêtée à la gare de Bad Kleinen en juin 1993 lors d’une opération au cours de laquelle le militant Wolfgang Grams avait été tué par la police. En 1996, elle avait été condamnée à la prison à perpétuité pour plusieurs actions, dont celle visant la base militaire de Francfort en 1985. Début juin, la cour d’appel de Francfort avait donné son feu vert à sa libération alors que jusqu’à présent, toutes ses demandes avaient été rejetées au motif de ‘circonstances aggravantes’. Finalement, le reste de sa peine a été commué en cinq ans de mise à l’épreuve et Birgit Hogefeld, qui s’était dissociée de son engagement dans la RAF, a quitté la prison pour femmes de Francfort-Premgesheim ce lundi matin.

Birgit Hogefeld

Birgit Hogefeld