Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’ancien dictateur argentin Jorge Videla (1976-1981) a été condamné jeudi à Buenos Aires à 50 ans de prison pour vols de bébés d’opposants sous la dictature (1976-1983), et un de ses co-accusés, Reynaldo Bignone, au pouvoir en 1982 et 1983, à 15 ans, a annoncé le tribunal. Des peines de 40 à 15 ans de prison ont été infligées à plusieurs autres co-accusés, également poursuivis pour avoir participé à un « plan systématique » de vol et d’appropriation de bébés d’opposants.

« Toutes celles qui ont accouché, que je respecte en tant que mères, étaient des militantes actives de la machinerie du terrorisme. Elles ont utilisé leurs enfants comme boucliers humains », a affirmé l’ancien général. Après l’accouchement, les jeunes femmes étaient droguées et embarquées dans des avions par des militaires qui les jetaient en plein vol dans l’océan.

Jorge Videla purge déjà deux peines de prison à perpétuité pour crime contre l’humanité. Reynaldo Bignone purge également deux peines (perpétuité et 25 ans de prison), pour violation des droits de l’homme. Au total, 11 personnes comparaissaient depuis février 2011 à Buenos Aires dans ce premier procès pour « vol systématique » et appropriation d’enfants. On évalue à environ 500 le nombre de « bébés volés » puis « adoptés » par des familles proches du régime sous la dictature.

Argentine: Militaires condamnés pour vols de bébés

Le bourgmestre de Namur a recensé 21 caméras de surveillance défectueuses sur les 24 installées par le Service public de Wallonie. Comme il a fait un amalgame entre les caméras installées à Namur qui appartiennent à la Région wallonne et les caméras de surveillance de la ville utilisées par la police, ce sont en fait 19 caméras sur les 24 sont défectueuses. La Ville de Namur compte au total 50 caméras de surveillance. Vingt-quatre appartiennent à la Région wallonne et 26 à la Ville, dont six seraient également en panne. Toutes ces caméras ont la même fonction, à savoir surveiller la circulation et identifier les auteurs d’éventuels délits.

Selon le gouvernement wallon, un audit devrait bientôt préciser le nombre exact de caméras de surveillance à remplacer. Ce sera également l’occasion de passer à des technologies plus avancées, dont l’objectif est d’accroître la qualité de l’image.

Le Conseil des ministres a approuvé en deuxième lecture un avant-projet de loi qui donne aux services de police un accès gratuit et libre aux images des caméras de surveillance des sociétés de transport en commun ainsi que de certains lieux stratégiques. Il s’agit de la concrétisation d’une des mesures annoncées dans la foulée de la mort d’un superviseur de la STIB.

L’accès aux images sera possible dans le cadre strict et déterminé des missions de police administrative pour prévenir un trouble de l’ordre public ou optimiser les interventions, ainsi que dans le cadre de leurs missions de police judiciaire. Le projet prévoit également que les services de la police fédérale et locale auront un accès libre et gratuit aux images des caméras installées dans les sites nucléaires. Les conditions et les modalités de cet accès seront définies ultérieurement dans un arrêté royal délibéré en Conseil des ministres tandis que les aspects techniques seront précisés dans un protocole d’accord entre les différentes parties concernées.

La répression de la contestation ne faiblit pas à Khartoum, capitale du Soudan. Vendredi, au sortir de la prière, la police a eu recours à des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants. Un nombre indéterminé de contestataires a été arrêté par les forces de l’ordre ou les services secrets. La majorité des manifestants descendent dans la rue pour protester contre une inflation à deux chiffres. Pour faire face à la grave économique que traverse le Soudan depuis l’indépendance du Sud en juillet 2011, le gouvernement a dû annoncer un plan d’austérité en juin. Parmi les mesures retenues, la fin des subventions sur l’essence a fait bondir les prix de 50 %.

La police péruvienne s’est emparée d’un important camp du PCP-SL dans une zone de difficile accès des environs de San Martín de Pangoa (région de Junín, VRAE). Dix maoïstes ont été capturés après une fusillade, des armes et des équipements ont été saisies, et plusieurs enfants vivant dans ce camps (de 2 à 7 ans) ont été confiés à une institution publique.

La Cour de cassation a confirmé ce jeudi soir la condamnation de 13 hauts responsables de la police italienne pour leur responsabilité dans la violente répression des manifestations altermondialistes lors du sommet du G8 de Gênes en juillet 2001. Une soixantaine de militants avaient été gravement blessés dans l’assaut d’une école où ils étaient réfugiés, après des émeutes semblables à celles où Carlo Giuliani, un manifestant de 23 ans, avait été tué par balles par un policier.

Les responsables policiers ont été condamné pour leur complicité dans la fabrication de fausses preuves, notamment un cocktail Molotov, afin de justifier l’assaut contre l’école. Aucun d’entre eux n’effectuera de peine de prison, en raison d’une amnistie générale datant de 2006, mais ils seront exclus de la fonction publique pendant cinq ans, ce qui rend nécessaire une réorganisation de la police à son plus haut niveau. La ministre italienne de l’Intérieur a regretté vendredi la perte par la police italienne de certains de ses plus hauts responsables, au lendemain de la confirmation par la Cour de cassation de plusieurs peines prononcées contre 13 d’entre deux. « C’est un prix très lourd que nous payons car nous perdons certains de nos meilleurs hommes », a-t-elle déclaré .

Les deux principaux accusés du procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire, Nikos Maziotis et Panagiota « Pola » Roupa ont disparu depuis le 15 juin sans laisser de trace. Arrêté en avril 2010, ils avaient été libéré après avoir atteint le maximum de temps de détention sans procès. Leur procès avait commencé, ils comparaissaient libres, ainsi que 5 autres inculpés. Ils devaient pointer trois fois par mois dans un commissariat d’Exarchia, à Athènes mais ils avaient manqué leurs deux derniers rendez-vous. Le Ministre de l’intérieur a ordonné une enquête tandis que le responsable du commissariat de police Exarchia a été suspendu.

Après l’interdiction mercredi de la manifestation du mouvement fasciste Solidarité Unitaire (SU) prévue ce vendredi à Namur, le bourgmestre a interdit la contre-manifestation anti-fasciste « sur recommandation de la police locale »: « La concomitance des deux demandes, diamétralement opposées, pouvait laisser craindre à la police une escalade, des provocations et des nuisances de la part de personnes extérieures, motivées davantage par une confrontation physique que par la diffusion d’un message de tolérance (…) L’expérience bruxelloise récente incite en effet à la plus grande prudence. » a précisé le bourgemestre.

Les environs du charbonnage Sotón de Hunosa, à San Martín del Rey Aurelio, se sont à nouveau transformés en champ de bataille. Les affrontements ont été très durs, au moins quatre gardes civils ont été blessés et plusieurs de leurs véhicules abimés. Les affrontements ont commencé à 6 heures du matin lorsqu’un groupe de mineurs grévistes a coupé une route avec une barricade de pneus en feu et des troncs d’arbres. Les forces de sécurités ont été accueillies par une pluie de pierre, de boulons, de balles de golf et de fusées d’artifices. après plusieurs charges, les elles sont parvenues à repousser les mineurs dans les collines. Les environs de Sotón avaient déjà été la scène de violents affrontements le 15 juin derniers.

Espagne: Encore des affrontements dans la grève des mineurs