Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes qui s’attaquaient notamment aux centres fermés et aux prisons. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… Initialement poursuivis pour “participation à un groupe terroriste”, c’est finalement sous l’inculpation d’”association de malfaiteurs” que 12 anarchistes avaient été jugés l’année passée. Suite à l’acquittement déclaré par la juge, le procureur avait décidé de faire appel. Le procès d’appel est fixé aux 8 et 9 octobre.

La police du Visakhapatnam a capturé un membre du Comité régional du PCI(M) de Galikonda. Gemmili Kamesh (31 ans) alias Hari, alias Malathi, était connu pour avoir assumé différentes responsabilités dans l’insurrection maoïstes depuis près de 14 ans. Il impliqué dans plus de 100 dossiers dans les districts de l’East Godavari et du Visakhapatnam, ainsi que dans l’État voisin de l’Odisha. Kamesh est notamment accusé d’avoir été impliqué dans cinq meurtres, quatre explosions d’IED, un incendie criminel, une embuscade, etc. Le gouvernement avait offert une récompense de 400.000 roupies sur sa tête.

Gemmeli Kamesh

 

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La Belgique va avoir, pour la première fois depuis 2018, d’un gouvernement de plein exercice disposant d’une majorité parlementaire. La coalition dit « Vivaldi » s’est enfin entendu sur un programme de majorité. Voici ce qui concerne le volet « maintien de l’ordre »: « Pour la police fédérale et les services de sécurité, le gouvernement prévoira une injection budgétaire structurelle de 213 millions. » Pour le gouvernement, le financement des zones de police locale est « obsolète et doit être adapté à la réalité d’aujourd’hui. Le système des dotations fédérales aux zones de police et les moyens de prévention fédéraux seront réformés pour faire place à un système de financement objectif et transparent qui favorisera en outre la taille optimale des zones de police. » C’est une petite porte ouverte à une éventuelle fusion des zones de polices bruxelloises.

La Vivaldi veut une réforme de la formation des policiers, une nouvelle méthode recrutement, qui doit permettre « la réduction significative du délai entre la candidature et l’entrée en fonction. » Un plan est prévu pour les zones de police où c’est plus compliqué. L’objectif sera de recruter au moins 1600 agents par an. Pour que la composition de la police intégrée soit plus « représentative de la société« , un « trajet diversité » doit être mis en place. En outre,  « Les violences envers la police et les secouristes seront fermement combattues par une politique de tolérance zéro. L’auteur de toute forme de violence à l’égard de la police ou des secouristes doit être poursuivie dans les plus brefs délais devant les juridictions pénales. En cas de violence physique grave, le dossier ne peut pas être classé sans suite pour motifs d’opportunité. » Et en même temps, « La tolérance zéro sera d’application pour les abus du monopole de la contrainte à l’encontre du citoyen. À cet égard, le statut de la police sera revu afin de garantir un traitement plus fluide des affaires disciplinaires. » Les récentes affaires (Chovanec, Vandersmissen) ont résonné lors des négociations… Enfin la présence militaire en rue sera peu à peu supprimée.

Lors de la mobilisation pour la Journée mondiale d’action pour un avortement légal et sécurisé, lundi 29, les manifestantes, qui avaient été retenues près du Monument de la Révolution se sont mises en marche vers le centre (plus précisément vers l’«Antimonumenta» contre les fémicides érigé devant Bellas Artes). De violents affrontements les ont opposé aux policiers qui leur barraient la route à l’intersection de Balderas avec l’Avenida Juárez. La police a utilisé du gaz poivré contre les manifestantes qui ont tagué le parcours d’une marche qui dénonçait aussi la violence croissante contre les femmes. Dix femmes sont assassinées chaque jour au Mexique, selon les chiffres officiels, et de nombreux crimes restent impunis.

Les affrontements de Mexico

Une vidéo tournée à Minsk montre deux policiers brandissant des matraques et un manifestant recroquevillé sur le sol alors que des passants demandent bruyamment sa libération. L’un des agents se tourne vers la caméra, seuls ses yeux visibles derrière une cagoule, et en quelques secondes, un ordinateur produit la photo et les données personnelles du policier. La vidéo, qui a recueilli plus d’un million de vues, a été publiée sur YouTube le 24 septembre par Andrew Maximov, un artiste numérique américain né à Minsk. Il veut montrer comment l’intelligence artificielle peut être utilisée pour démasquer les forces de l’ordre impliquées dans la violente répression des manifestants depuis la réélection contestée de Loukachenko le 9 août dernier. Naturellement, ce qui est possible pour identifier un policier l’est pour identifier un manifestant…

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La police de la ville de Kitwe a affronté des dizaines d’ouvriers mineurs de la société Mopani (anciennement Mine Contractor) qui ont pris d’assaut les bureaux de la mine, le long de la rue centrale de la ville, pour réclamer leur prime de départ. Les anciens mineurs dénonçaient des critères retenus par Mopani pour sélectionner les personnes éligibles à cette prime. Hier, lundi 29 septembre, ils ont marché vers les bureaux de Mopani vers 09h00 où ils ont demandé à être reçus par la direction, mais la police en tenue anti-émeute est rapidement venue les disperser. Les mineurs ont résisté et caillassé les policiers, avant d’aller protester auprès de responsables du Syndicat des mineurs de Zambie (MUZ). Aucune arrestation n’avait été effectuée.

Les affrontements de Kitwe

 

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Athènes et de Thessalonique pour protester contre l’arrivée du secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, en Grèce. La marche de protestation, organisée par des étudiants et des groupes de gauche, est restée pacifique sur la majeure partie de son parcours. Les manifestants portaient des drapeaux rouges et scandaient des slogans. Lorsque le groupe a atteint l’ambassade des États-Unis bien gardée, il y a eu des affrontements, la police utilisant des matraques et des gaz lacrymogènes. Une manifestation similaire a été organisée à Thessalonique devant le consulat américain. Pompeo a atterri dans le pays pour une visite de deux jours lundi, au milieu de tensions entre la Grèce et la Turquie sur leurs frontières maritimes.

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Le président de Derry de Saoradh a comparu devant le tribunal, lundi 28 septembre, avec trois autres hommes, à la suite des affrontements à l’extérieur de la prison de Maghaberry. Le président était accusé de trouble à l’ordre public tandis que les trois autres étaient accusé de participation à une émeute. Par ailleurs, deux des militant·es, comparaissant individuellement à Lisburn Magistrates Court depuis leur garde à vue via une vidéo-conférence, étaient également accusés de possession de feux d’artifice sans permis.

Ce procès entre dans le cadre d’une manifestation qui s’était déroulée, le samedi 26 septembre devant la prison de Maghaberry. Cette manifestation, regroupant 200 personnes avait pour but de soutenir le docteur Hijjawi Bassalat, en grève de la faim contre son isolement forcé dans le module de Foyle House dans la prison de Maghaberry (voir notre article). Elle avait donné lieu à des affrontements avec la police. Les quatre militant·es ont été libérés moyennant une caution de 500 £ à condition qu’ils vivent dans des adresses approuvées par la police, se présentent à la police trois fois par semaine et « ne doivent pas être à moins de 100 mètres d’une manifestation notifiée ou non ». Les affaires ont toutes été renvoyées au 26 octobre.

Plusieurs militants du Saoradh en procès suite à une émeute devant la prison de Maghaberry

Plusieurs militants du Saoradh en procès suite à une émeute devant la prison de Maghaberry

 

Sur les 155 VBRG [Véhicules blindés à roues de la Gendarmerie] acquis dans les années 1970 pour la gendarmerie mobile, il n’en resterait plus que 80 opérationnels… alors que, ces dernières années, ils ont été plus utilisés qu’à l’accoutumé. Ne trouvant pas, sur le marché, de blindés pouvant convenir à ses besoins, c’est à dire avec un moteur à l’arrière et dotés d’une lame à l’avant pour dégager les barricades, la Gendarmerie avait décidé de rénover les VBRG et d’obtenir quelques VAB [Véhicule de l’Avant Blindé] supplémentaires auprès de l’armée de Terre pour le « gendarmiser » (voir notre article). Mais la modernisation des VBRG n’a pas donné pleinement satisfaction. Rénover les VBRG coûterait 300.000 euros par véhicules pour ne gagner que dix ans d’utilisation supplémentaires, alors qu’un blindé neuf coûte 700.000 euros.

Du coup, le dossier de presse diffusé par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance pour présenter les grandes lignes du projet de loi de finances 2021 précise que la Gendarmerie pourra acheter des blindée neufs l’an prochain (sous réserve de l’accord du Parlement). La mission « Sécurités » doit être dotée d’une enveloppe de 13,9 milliards d’euros, augmentée d’un milliard d’euros au titre du plan de relance pour le ministère de l’Intérieur. La gendarmerie mobile pourra donc acheter 89 blindés pour à peu près 65 millions d’euros.  Deux candidats se profilent : Arquus, avec le « Sherpa Light » et Nexter Systems  avec la version « gendarmisée » de Véhicule blindé multi-rôles [VBMR] léger « Serval », dont l’armée de Terre attend déjà 978 exemplaires d’ici 2030.

Le « Sherpa light »

Une autre nuit mouvementée samedi 26 septembre au centre-ville de Portland, en Oregon, s’est terminée par plusieurs arrestations. Des centaines de personnes étaient rassemblées pour dénoncer le profilage racial et la violence policière lorsque les autorités ont déclaré leur manifestation d’attroupement illégal. La foule avait notamment envahi le secteur où se trouve le palais de justice et la cour fédérale des États-Unis. Un drapeau américain a été brulé et des feux d’artifice o,nt été tirés vers les policiers. Il y a eu plusieurs arrestations. D’autres manifestations BLM ont donné lieu à des affrontements à Seattle (10 arrestations), à New York (4 arrestations).

Déploiement policier samedi à New York