Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lundi, une manifestation de femmes qui réclamaient le départ sans condition de la première responsable de la préfecture de la petite ville industrielle de Fria. Ces femmes qui assiégeaient la préfecture ont été chargées et bastonnées par les forces de l’ordre. Ces violences contre les manifestantes ont entraîné des heurts nocturnes partout dans la ville. Des véhicules ont été incendiés, des pneus brûlés sur la chaussée, des rues désertes… une dizaine de personnes ont et blessées dont une par balle.

Les affrontements se sont poursuivis hier mercredi. La ville a été paralysée toute la journée. Les jeunes de la localité ont érigé des barricades sur sur les différents artères de la ville avec des troncs d’arbres, de vieux véhicules et autres objets. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser avec du gaz lacrymogène et les manifestants ont répliqué avec des cailloux et autres projectiles. La prison civile a été attaquée et tous les détenus ont profité pour s’évader.

Traces des affrontements de la nuit de lundi à mardi

Traces des affrontements de la nuit de lundi à mardi

Un général de l’armée colombienne a admis que des militaires avaient tué, lundi 21 avril, Dimar Torres, ex-guérillero des FARC qui a participé au processus de paix dans le pays. Le général Diego Muñoz, chef de la Force anti-guérilla Vulcano, a démenti la version officielle selon laquelle Torres aurait été tué au cours d’une bagarre dans un bar avec un militaire. Il s’agissait d’un assassinat prémédité de militaires placés sous ses ordres, mais qui en l’occurrence n’obéissaient pas à ses ordres.

Le procureur général a rapporté dimanche que l’autopsie et les examens techniques avaient révélé que l’ancien guérillero avait été touché pour quatre balles. Des villageois ont affirmé que plusieurs soldats avaient tenté d’enterrer le corps de l’ex-guérilla près de l’endroit où campaient les militaires. Les habitants, qui prenaient à partie l’armée, selon des images enregistrées sur leurs téléphones portables et diffusées sur les réseaux sociaux, ont découvert la tombe à demi-creusée, puis le corps ensanglanté de l’ex-rebelle âgé de 34 ans. Au total, 128 ex-combattants des FARC ont été assassinés depuis la signature de l’accord de paix en novembre 2016 jusqu’au début avril.

Dimar Torres Arévalo

Dimar Torres Arévalo

Au moins 47 Palestiniens ont été blessés mercredi dans des heurts avec les soldats israéliens, à l’occasion du 71e anniversaire de la Nakba ou « jour de la Catastrophe » de 1948. Parmi les blessés, un infirmier touché à la tête. Des dizaines d’autres personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes.

Ce rassemblement à la frontière de la bande de Gaza a été organisé par la Haute commission de la Grande marche du retour, qui regroupe différentes factions et forces politiques palestiniennes. Près de 10 000 manifestants se sont rassemblés auprès de la clôture à la frontière, et ils ont brûlé des pneus, jeté des pierres sur les soldats à la frontière et lâché des ballons incendiaires.

Evacuation d’un manifestant blessé ce mercredi à Gaza

Evacuation d'un manifestant blessé ce mercredi à Gaza

Aujourd’hui, Axel, un Gilet Jaune passe au tribunal, à Lille. Il a été arrêté et tabassé par la police lors de la manifestation du 13 avril. Il a ensuite été accusé de violences, dissimulation de visage (une nouveauté de la loi anti-casseur), groupement en vue de commettre des dégradations. Un rendez-vous est prévu à 13h30 devant le Tribunal de Grande Instance de Lille pour le soutenir.

Samedi 11 mai, deux Gilets Jaunes en fauteuil roulant ont été aspergés de gaz lacrymogène à Lille alors qu’ils demandaient à la police de relâcher un manifestant qui poussait l’un d’entre eux. Ils ont également été repoussés à coup de pied (voir la vidéo).

Axel, le Gilet Jaune de Lille, après son arrestation

Axel, le Gilet Jaune de Lille, après son arrestation

Une manifestation a eu lieu dimanche soir, place Riad el-Solh dans le centre-ville de Beyrouth, à l’appel de collectifs de la société civile, afin de protester contre le gouvernement qui doit se réunir pour poursuivre les discussions autour de l’avant-projet de budget contenant des mesures d’austérité sans précédent. Quelques échauffourées ont éclaté entre des manifestants et des policiers anti-émeutes aux abords du Grand Sérail.

La manifestation de dimanche à Beyrouth

La manifestation de dimanche à Beyrouth

Lundi 13 mai, la police espagnole a lancé une opération « antiterroriste » contre des anarchistes à Tetuán (Madrid). L’Espace Anarchiste ‘La Emboscada’ et une autre maison squattée ont été perquisitionnés par des agents de la « brigada de información » et des policiers anti-émeute. L’opération s’est soldée par l’arrestation de deux personnes. Des rassemblements de solidarités seront prévus. Les détail seront communiqués ici.

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

Manifestation à Barcelone de soutien aux prisonniers de Pandora, une opération antiterroriste lancée en 2014

Une militante du collectif Contre Les Abus Policiers (CLAP) est convoquée aujourd’hui au commissariat de Mériadeck à Bordeaux. On lui reproche d’avoir porté des pancartes du CLAP contre les violences policières et d’organiser des manifestations interdites.

Jeudi 9 mai, une militante du CLAP était de passage au commissariat de Mériadeck pour récupérer du matériel confisqué par la police au cours de la manifestation des Gilets Jaunes du 1ermai. Elle en a profité pour réclamer également des pancartes du CLAP saisies lors d’une manifestation le 16 mars. Elle a alors appris que les pancartes avaient été détruites mais qu’il y avait des vidéos où on la voit avec elles et qu’elle allait donc être convoquée.

Cette vidéo est la celle d’une action durant laquelle le collectif rendait un hommage particulier aux victimes de violences policières, aux mort-e-s, en soutien à leur famille. Cette action est menée chaque mois de mars depuis 9 ans. Elle consiste à tenir dans nos mains des pancartes où sont inscrits le nom de certaines victimes pendant qu’une bande-son égrène le nom des personnes décédées depuis 2005 jusqu’à nos jours.

Plus d’infos ici

Militante du CLAP portant une pancarte contre les violences policières

Militante du CLAP portant une pancarte contre les violences policières

Ce lundi 13 mai, trois personnes ont été interpellées par la Guardia Civil en Navarre pour avoir porté des photos de prisonniers basques pendant la Korrika (la Korrika est une course-relais en faveur de la sauvegarde et de la promotion du basque qui parcourt le Pays Basque durant 11 jours et 10 nuits sans interruption). La justice les accuse « d’apologie du terrorisme ». Les trois personnes ont été relâchées dans l’après-midi.

Photos des prisonniers de l’ETA portées sur le parcours de la Korrika

Le 10 avril, Téo et Tristan, deux Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue pour avoir participé à l’Acte XV des Gilet Jaune du 23 février. Ayant refusé la comparution immédiate, ils ont passé un mois en prison et ont été jugés ce lundi 13 mai. Le procès s’est déroulé uniquement à charge pour les deux inculpés. Téo a été condamné à 1 an et 8 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Tristan a été condamné à 18 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Ils sont solidairement condamnés à rembourser les parties civiles et à trouver du travail (tous les deux travaillaient avant leurs arrestations). Ils devront payer 9 670 euros au crédit mutuel pour les dégradations de la vitrine. D’autres amendes arriveront de la part de Clermont Communauté et de la société de parking du centre commercial de Jaude.

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Jeudi 9 avril, Roberto Jorge Rigoni, un homme d’affaires argentin a été arrêté dans la ville de Campana près de Buenos Aires. Il est accusé d’avoir financé l’ELN. Une circulaire rouge d’Interpol avait été emise à son encontre et son extradition est demandée par la Colombie.

Dimanche 12 mai, l’armée colombienne a abattu Dario le commandant de la commission Camilo Cienfuegos et capturé trois membres de sa garde rapprochée dans le département d’Arauca. Dario était tireur d’élite, expert en explosif. Il coordonnait des opérations de financement de la guérilla ainsi que les attaques contre l’oléoduc Caño Limón-Coveñas. Les autorités colombiennes attribuent également à alias « Darío » l’attaque du canton militaire de Saravena du 27 avril (voir notre article).

Durant l’opération, l’armée a saisi un fusil, un fusil de chasse, deux pistolets, un viseur télescopique de nuit, des équipements de campagne et de cinq motos.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN