Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi, neuf étudiants catalans doivent comparaitre à Barcelone. Ils risquent une peine maximale de quatre ans d’emprisonnement et une amende pour avoir manifestés, il y a deux ans, pour la baisse des droits d’inscription à l’université. Le 11 mai 2017 à Barcelone, les Mossos (la police catalane) avaient arrêtés onze étudiants suite à un sit-in Via Laietana, devant le siège des universités et de la recherche. Les frais d’inscriptions avaient été augmentés de 66% en 2011 par une coalition de droite et n’avait jamais été revus à la baisse pas les coalitions suivantes, ne répondant que par la répression aux mobilisation exigeant un enseignement accessible à tous.

Le gouvernement catalan, la Generalitat avait montré sa volonté d’écraser rapidement le mouvement de protestation en ordonnant aux Mossos d’arrêter préventivement et arbitrairement trois étudiants le lundi 8 mai au matin, à peine trois jours avant la grève convoquée. Neuf personnes seront jugées jeudi mais d’est un total de 21 étudiants qui sont poursuivis pour différentes mobilisations contre l’augmentation des droits de scolarité.

étudiants poursuivis en Catalogne

étudiants poursuivis en Catalogne

La DIGOS, dilligentée par le parquet de Venise, a arrêté Juan Fernandez Sorroche, un anarchiste espagnol âgé de 42 ans et résident à Brescia. Il est soupçonné d’être l’un de ceux qui ont placé la bombe au siège de la Ligue à Villorba di Treviso le 16 août dernier. L’arrestation date du 22 mai. La police prétend avoir des traces de son ADN (provenant de la sueur) sur les fils de la bombe et sur les lettres de réclamation. Manuel Oxoli, 38 ans, de Brescia, a aussi été arrêté pour avoir « favorisé le crime par son inaction ».

L’attaque contre le siège de la Ligue

L'attaque contre le siège de la Ligue

Les syndicats du Honduras lutent contre les décrets PCM 026-2018 et 027-2018 relatifs à la création d’une commission spéciale pour la transformation du ministère de la Santé et de l’Education. Ces décrets ouvrant un processus de privatisation pour ces secteurs. Une importante manifestation de médecins, d’infirmiers, d’enseignants et d’étudiants a marché dans la capitale, Tegucigalpa, sur le Palais présidentielle, près de la Cour suprême de justice (CSJ). C’est alors que les affrontements ont commencé entre policiers qui tiraient des gaz lacrymogènes et manifestants qui lançaient des pierres et construisaient des barricades.

Construction d’une barricade à Tegucigalpa

Construction d'une barricade à Tegucigalpa

La maire de Nantes annoncé aux agents que les policiers municipaux seront bientôt équipés de Taser. Chaque patrouille (véhiculée, pédestre, cycliste…) en sera équipée, en plus de la matraque télescopique ou du gilet pare balles dont disposent déjà les 115 policiers municipaux.

France: Des tasers pour la police de Nantes

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a prononcé ce mardi l’irrecevabilité des poursuites à l’égard de douze militant·e·s anarchistes poursuivis « association de malfaiteurs » et pour une série de délits (voir notre article). Les arguments de la défense, qui estimait que les poursuites devaient être déclarées irrecevables au motif que l’enquête a été menée uniquement à charge, ont donc été suivis. Un anarchiste a toutefois été reconnu coupable de coups et blessures dans un dossier distinct mais joint à ce procès. Le tribunal a toutefois conclu qu’il n’y avait pas lieu à prononcer de peine pour ces faits.

Affichage solidaire à Bruxelles

Affichage solidaire à Bruxelles

Quatre gilets jaunes seront jugés aujourd’hui mercredi à Paris pour avoir fracassé en janvier dernier, avec un chariot élévateur, l’entrée du ministère de Benjamin Griveaux, à l’époque porte-parole du gouvernement. Après un renvoi en mars, quatre gilets jaunes seront jugés ce mercredi pour « vol et dégradation en réunion » après avoir forcé avec un chariot élévateur l’entrée du ministère lors de l’Acte VIII des Gilets jaunes (voir notre article).

L’attaque du ministère

L'attaque du ministère

Quinze soldats ont été blessé dans l’explosion d’un IED qui avait été placée sur une route dans le district de Kharsawan (Jharkhand) ce mardi matin. Les guérilleros ont ensuite ouvert le feu à l’encontre des forces de sécurité. Celles-ci menaient une opération spéciale anti-maoïste lorsque l’incident a eu lieu. La zone a été immédiatement bouclée par les autorités qui ont déclenché une vaste opération de ratissage pour retrouver les maoïstes ayant mené l’attaque. Le commissaire local a déclaré que l’explosif avait probablement été posé en amont des élections qui viennent de se terminer, ajoutant qu’une opération conjointe de l’unité CoBRA de la CRPF, des Jharkhand Jaguar et de la police locale était en cours pour nettoyer la zone.

Kharsawan (Jharkhand)

Kharsawan (Jharkhand)

Les autorités nord-irlandaises cherchent à extrader John Downey afin qu’il fasse l’objet de poursuites pour avoir participé à une attaque à la voiture piégée ayant tué deux fantassins de l’armée britannique en 1972. John Downey a été arrêté en novembre dernier à son domicile à Ards, Creeslough (dans le comté de Donegal en République d’Irlande) dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen lancé contre lui.

En mars, la Haute Court de Dublin a ordonné son extradition. Pourtant il est en possession d’une lettre émises par le gouvernement Tony Blair. Il s’agit d’une des lettres qui garantissent aux républicains qu’ils ne sont pas recherchés pour des actes effectués avant les accords de paix. Le procureur général estime cependant que l’objet de ce type de lettres était de préciser qu’il n’y avait aucune procédure connue, mandat d’arrêt ou enquête en cours à cette époque et ne signifiait qu’ils ne serait pas poursuivit dans le futur. John Downey a fait appel de la décision d’extradition. Il passait hier en audience.

En 2014, John Downey avait déjà été arrêté en lien avec l’attaque à la voiture piégé contre la garde du palais royal (menée en 1982 durant laquelle quatre soldats et sept chevaux avaient été tués) alors qu’il passait par l’aéroport de Gatwick à Londres. La lettre du gouvernement lui avait finalement permis d’échapper aux poursuites.

John Downey

John Downey

La police péruvienne a arrêté hier dimanche, après des années de recherche, Adelina Mariluz Trujillo dans le secteur de Campo Grande du district de Pueblo Nuevo à Huánuco. Adelina Mariluz Trujillo, la « camarade Susana » du PCP-SL, âgée de 64 ans, était recherchée pour ses responsabilité dans la comité régional du Huallaga. Elle faisait l’objet d’une avis de recherche de la Chambre pénale nationale. Adelina Mariluz Trujillo avait échappé à la police en quittant son domicile à Ventanilla pour se rendre dans le Haut Huallaga.

Guérilleros maoïstes dans le Huallaga

Guérilleros maoïstes dans le Huallaga

98 personnes interpellés ont reçu une contravention de 4e classe 135e pour participation à une manifestation interdite, après avoir participé à la manifestation des Gilets jaunes à Amiens (voir notre article). Puis, 24 personnes ont été contrôlées en possession de masques, gants et d’objets pouvant servir de projectiles. Elles seront reconvoquées ultérieurement. Et quinze personnes ont été placées en garde à vue pour des violences aggravées,dégradations de biens en réunion, notamment des banques, et dissimulation de visage. samedi soir, onze étaient encore en garde à vue.

Les manifestants attaquent un banque à Amiens

Les manifestants attaquent un banque à Amiens