Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dimanche 7 avril, le « Collectif de soutien à Rouvikonas » a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir les membres de Rouvikonas face à la répression. Parmi les membres Giorgios Kalaitzidis, l’un des membres les plus exposés du groupe anarchiste qui vient d’être condamné à payer 3 000 euros sans quoi il sera aussitôt incarcéré pour une durée de 1 an et 4 mois de prison. Cette somme s’ajoute à beaucoup d’autres amendes et frais de Justice et, concernant les peines, à un total de 56 mois de prison à lui seul (Giorgos a déjà passé 18 mois en prison).

Le groupe Rouvikonas dans son ensemble est aujourd’hui menacé de 200 000 euros d’amendes et de 528 mois de prison (44 ans au total), auxquels s’ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice. C’est pourquoi cet appel a été lancé. Son objectif est d’atteindre au moins 10 000 euros. L’appel bénéficie également du soutien de Alternative Libertaire.

Pour d’infos sur le groupe Rouvikonas voir notre dossier.

Pour l’appel complet et le lien vers la cagnotte voir sur ce lien.

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Oscar Cain, un activiste d’Atlanta, a été abattu par la police. Le Bureau d’enquête sur la Géorgie (GBI) a mené une enquête sur une fusillade. La police prétend qu’Oscar Cain, 3& ans, n’aurait pas obtempéré aux ordres et brandi une arme. En 2018, 48 personnes ont été abattues par la police d’Atlanta, le GBI a été saisi pour 26 tirs de policiers depuis le début de cette année. La date des funérailles de Cain n’a pas encore été annoncée, mais elle aura lieu à East Point, en Géorgie.

Oscar Cain

Oscar Cain

Aujourd’hui, 120 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim collective dans les prisons israéliennes pour demander la fin de la répression en cours dans les prisons. Il est prévu que la grève s’intensifie le 17 avril, en Palestine et à l’échelle internationale à l’occasion de la Journée des prisonniers palestiniens. Les prisonniers sont représentés par un groupe de dirigeants représentant toutes les forces politiques dont Ahmad Sa’adat, dirigeant national palestinien et secrétaire général emprisonné du FPLP. La grève a été lancée suite au renoncement par le Service pénitentiaire d’Israël aux accords convenus dans le but d’atténuer le niveau de répression imposé aux prisonniers.

Dans le cadre de la campagne électorale, la répression contre les prisonniers palestinien a augmenté pour inclure des invasions de cellules par des unités répressives lourdement armées, les fouilles et des confiscations à larges échelles (dont beaucoup de livres), des transfert de prisonniers de section en section voire l’utilisation de gaz lacrymogène dans les quartiers pénitentiaires. Par ailleurs les visites de la famille ont été interdites pour de nombreux prisonniers et des dispositifs tels que des caméras de surveillance et de prétendus brouilleurs de téléphones portables ont été installés dans les prisons.

Les demandes des prisonniers comprennent: l’installation de téléphones publics dans les prisons pour leur permettre de communiquer avec leurs familles, la suppression des dispositifs de brouillage, le retour des visites de la famille à la normale et l’abolition de toutes les mesures répressives, sanctions et peines imposée aux prisonniers.

Plus d’infos ici

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

Pour leur 21e samedi de mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, les « gilets jaunes » ont enregistré mobilisation en baisse. À Paris, les interdictions de manifester sur les Champs-Élysées, la place de l’Étoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, avaient été reconduites par le préfet de police. Le principal cortège, parti de la place de la République, a rallié l’esplanade du quartier d’affaires de la Défense, à l’ouest. En milieu d’après-midi, la Préfecture de police de Paris recensait 28 interpellations, 10.278 contrôles préventifs et sept verbalisations dans le périmètre interdit

D’autres cortèges de gilets jaunes ont défilé dans plusieurs villes, comme à Nice, Toulouse, Cognac, Forbach, Le Boulou ou Nantes, où la manifestation a été dispersée à l’aide de gaz lacrymogène. À Lyon, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes. De sérieux incidents ont eu lieu à à Dijon quand des manifestants ont essayé de rentrer de force dans le bâtiment de la mairie. Incidents aussi à Rouen ou un engin de chantier a été enflammé par des manifestants cagoulés.

Le cortège de Nantes

Le cortège de Nantes

Des dizaines de camions anti-émeutes ont été mobilisés à Khartoum pour disperser des milliers de manifestants qui étaient ce samedi pour la première fois réunis devant le quartier général de l’armée, 4 mois après le début de la contestation contre Omar el-Béchir. Ses détracteurs étaient bien décidés à s’installer à demeure sur l’une des places de la ville, et faire pression sur l’armée pour qu’elle se désolidarise du régime (comme elle l’avait fait en 1985 en provoquant la chute du régime du président Jaafar al-Nimeiri. Mais les forces de sécurité ont fini par intervenir à coup de gaz lacrymogènes, des dizaines de véhicules anti-émeutes ont été mobilisés.

Les manifestants devant le QG de l’armée, avant l’intervention de la police

Les manifestants devant le QG de l'armée, avant l'intervention de la police

Des centaines de prisonniers politiques palestiniens ont été agressés et blessés cette semaine, dans la prison israélienne du Neguev, en représailles après une révolte de détenus brutalisés par les gardiens de prison pendant un transfert d’une section à une autre de ce vaste campement de tentes dans le désert. Ainsi, 90 prisonniers politiques de la section 3 du Neguev ont été menottés et attachés à leurs lits toute la nuit, et sans la moindre couverture ni autre bien personnel.

L’administration de cette prison qui détient 1300 prisonniers politiques en toute illégalité, — puisqu’Israel, n’a pas le droit en tant que puissance occupante de transférer tout ou partie de la population occupée sur son territoire— a multiplié les raids punitifs contre les détenus depuis le 19 février dernier, date à laquelle ils ont protesté contre l’installation de dispositifs de brouillage autour des sections de ce camp, empêchant les communications entre prisonniers. Dimanche dernier, un de ces raids de nuit a dégénéré et deux prisonniers ont poignardé leurs agresseurs, et les ont blessés.

S’en est suivi un assaut sauvage à coup de balles, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, qui a fait de nombreux blessés au sein de la prison, dont une dizaine auraient été transportés dans le centre médical le plus proche. Parmi eux Islam Yusri Wishahi et Udayy Adel Salem seraient dans un état critique. Les punitions collectives se multiplient après cet événement. A commencer par de très lourdes amendes, de plus de 50.000 euros pour 74 détenus du Neguev et 96 dans la prison de Ketziot. Toutes les visites ont été supprimées, notamment pour les familles de Gaza, qui n’ont que très exceptionnellement le droit d’aller voir leurs proches. Et un car de 23 Gazaouis ayant obtenu de longue date l’autorisation de rendre visite à leur proches détenus, a dû faire demi-tour. Le droit de promenade dans la cour, a également été supprimé, et de nombreux prisonniers ont été placés en confinement solitaire.

Prison du Neguev

Prison du Neguev

Jeudi 4 avril, Rut, une militante antifasciste a entrait dans son 6ème jour de détention préventive suite à son arrestation lors d’une contre-manifestation contre le groupe d’extrême droite Vox. Le 29 mars elle avait en effet participé à un rassemblement antifasciste rue Valencia à Barcelone pour protester contre le groupe d’extrême droite qui célébrait une fête. Des affrontements ont eut lieu avec les Mossos (la police catalane) qui protégeait les fascistes avec, semble-t-il, des jets d’objets comme des pierres, des bouteilles ou des canettes. La police a chargé et plus tard ils ont arrêté la militante.

Ruth bénéficie du soutien de Jordi Cuixart , un des prisonniers politiques issus de l’organisation du référendum d’indépendance (voir notre article) et une plateforme a été crée pour son libération .

Logo de la

Les soldats israéliens, stationnés à la frontière, ont tiré des dizaines de cartouches de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et de balles de guerre contre les manifestants de Gaza. 83 manifestants ont été blessés, dont la plupart avaient été emmenés par ambulance à l’hôpital pour y être soignés. Des dizaines d’autres ont été légèrement blessés et soignés par des ambulanciers paramédicaux sur le terrain.

Les manifestations de vendredi faisaient partie des manifestations hebdomadaires anti-Israël, mieux connues sous le nom de « Grande Marche du Retour », qui a débuté le 30 mars de l’année dernière. 271 Palestiniens ont été tués, dont 57 enfants, et plus de 30 000 blessés par les tirs de soldats israéliens depuis le début de la « Grande Marche du Retour ».

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

Manifestants hier vendredi à Khan Younis, au sud de Gaza

Jeudi 4 avril, José Arcila Ramírez, un résident états-unien passait devant un tribunal de Floride, de soutenir l’ELN en lui fournissant des armes, des pièces d’arme et du matériel.
Les étiquettes de la chaîne de magasins américaine Home Depot, découvertes dans des compresseurs d’air ainsi que des pièces d’armes à longue portée saisis dans le quartier El Valle, dans le district de Suroccidente à Barranquilla, ont permis de retrouver la trace du fournisseur. Celui-ci livrait depuis la Floride, des armes et accessoires à son frère en contact avec l’ELN.

Après les perquisitions, le juge pénal a ordonné l’assignation à résidence de la femme, tandis que le frère a été envoyé en prison. Francisco José Arcila a quant-à-lui été arrêté en janvier avec deux hommes du sud de la Floride (Asilah et Ortega) et accusé de conspiration visant à soutenir une organisation terroriste étrangère et d’autres accusations liées à la contrebande d’armes à feu ». Le réseau aurait été actif pendant 12 mois et aurait été découvert parce que Asilah et Ortega utilisaient un intermédiaire (nom de code « James Smith ») qui avait commencé à coopérer avec des agents du Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) et avait enregistré plusieurs conversations sur l’achat d’armes et leur expédition en Colombie ».

La guérilla ELN continue le combat contre le gouvernement colombien mais laisse la porte ouverte aux négociations. Ainsi lundi 1 avril Pablo Beltran a annoncé que l’équipe de négociation resterait à Cuba malgré l’échec des dernières négociations.

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Matériel saisi chez le frère d’Arcila

Une brigade de guérilleros maoïste a tendu une embuscade à des membres de la Border Security Force ce jeudi. Un sous-inspecteur ainsi que trois soldats sont décédés dans l’attaque qui a eu lieu dans le district de Kanker (Chhattisgarh). La brigade de la BSF menait une opération de routine dans une zone forestière lorsque les maoïstes les ont encerclé avant d’ouvrir le feu. Cette action s’est déroulée alors que doivent se tenir des élections dans l’état, élections à propos desquelles le PCI(maoïste) a lancé un vaste appel au boycott. Il y a quelques jours sont également apparus des tracts et des banderoles dans certaines régions des districts du Bastar et de Kanker appelant au boycott.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes