Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 17 avril marque la Journée Internationale des Prisonniers Palestiniens. C’est une journée de lutte et de solidarité pour briser l’isolement des prisons de l’occupation.
Partout en Palestine, des initiatives ont eu lieu pour commémorer cette journée. À Amman en Jordanie, s’est tenu un rassemblement de solidarité devant le siège de la Croix Rouge. A Tunis, lors du rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens, une une délégation du Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah était présente.

En Europe, plusieurs rassemblements se sont également tenus. En France, à Toulouse (à l’initiative de « Palestine vaincra » et de « Temps pour la Palestine », à Paris (à l’initiative de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Abdallah), à Marseille, à Lille (à l’occasion du rassemblement hebdomadaire du Comité de Sans Papiers 59), à Nîmes (à l’initiative de BDS). A Bruxelles en Belgique où différentes associations de soutien et organisations palestiniennes se sont réunies. L’exigence de la libération de Georges Abdallah était largement affiché par notre Secours Rouge et la Plateforme Charleroi pour la Palestine. D’autres initiatives ont eu lieu à Berlin, à Édimbourg et ailleurs.

A Ramallah


A Bruxelles

A Ramallah
A Bruxelles

Trois guérilleros maoïstes ont été tués, et sergent de l’armée gouvernementale blessé hier mercredi dans l’après-midi à Sitio Banwa Minatay, (Negros Occidental). Un détachement du 79e bataillon d’infanterie en opération de contre-guérilla a pu accrocher un groupe de 12 maoïstes et a ouvert le feu sur eux. Trois guérilleros ont été tués et les autres ont pu s’échapper après un échange de tirs de 30 minutes. Les soldats ont récupéré des fusils d’assaut M16 et AK47, des chargeurs, des grenades, deux radios portables et 12 sacs à dos contenant des effets personnels. Les corps des guérilleros ont été remis au gouvernement municipal de Calatrava pour identification par leurs familles respectives. Un sous officier a été blessé dans la fusillade.

Document communiqué par l’armée gouvernementale

Document communiqué par l'armée gouvernementale

Samedi 16 mars, l’Assistance Publique Hôpitaux Paris (AP-HP) a donné pour consigne aux hôpitaux de la capitale d’inscrire les identités des blessés dans un fichier nommé SI-VIC. Ce fichier devait originellement servir à identifier les victimes de « situations sanitaires exceptionnelle tel que des attentats ou des catastrophes naturelles. Il est consultable par la police ainsi que par le ministère de l’intérieur. Selon Média-Part ce fichier avait déjà été activé lors des manifestations du 8 et du 15 décembre.

Les gilets jaunes à Paris (archive)

Le 10 avril, deux camarades Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue parce qu’ils avaient participé à la manifestation Gilet Jaune du 23 février. Après 48h, ils ont refusé la comparution immédiate et seront donc jugés le 13 mai. En attendant, la justice a décidé de les placer en détention pour un mois, en prison. Depuis 3 jours, les Jeunes Révolutionnaires de Clermont et la CARA organisent des rassemblements de soutien et de solidarité envers les inculpés.

La « justice d’abattage » se poursuit contre les Gilets jaunes. A la fin du mois de mars, ce sont ainsi pas moins de 2 000 peines qui ont été prononcées avec, selon les chiffres du ministère de la Justice, 40 % de peines d’emprisonnement ferme et 60 % d’autres types de condamnations (sursis, amendes, travaux d’intérêt général, etc.). Pas moins de 390 mandats de dépôt ont été prononcés, soit autant de personnes incarcérées, tandis que 100 personnes ont été relaxées et 1 700 affaires (soit presque une sur deux) classées sans suite.

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Un rassemblement solidaire avec les deux prisonniers

Les habitants de la région de Sidi Bouali à Sousse ont observé une grève générale hier mardi en signe de solidarité avec les ouvriers de l’usine laitière « Elbene industries » dont l’activité est gelée depuis cinq mois. Des manifestants ont même bloqué la route nationale numéro 1 et ont brûlé des pneus. Par ailleurs, des commerçants ont fermé leurs boutiques alors que les ouvriers des autres usines de la région ont participé aux actions protestataires.

Les manifestations se sont poursuivies ce mercredi et elles ont donné lieu à des affrontements sur la route nationale avec les forces de l’ordre. Celles-ci ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Les ouvriers d’Elbene industries sur la route nationale

Les ouvriers d'Elbene industries sur la route nationale

Lundi 15 avril, un accord a été trouvé entre l’administration des prisons d’occupation et les représentants des prisonniers en grève de la faim depuis 8 jours (voir notre article). L’accord inclut l’arrêt du fonctionnement des brouilleurs de téléphones mobiles nouvellement installés dans les prisons, ainsi que la promesse de ne pas en installer de nouveaux. L’accord prévoit également l’installation de quatre téléphones publics dans chaque prison (une revendication que les prisonniers portent depuis 20 ans), en donnant la priorité aux sections de femmes et de prisonniers malades. Chaque prisonnier aura accès à trois appels par semaine, d’une durée de 15 à 20 minutes.

L’accord prévoyait également le transfert de prisonnières de la prison de Damoun, une prison vétuste où elles sont détenues depuis octobre, dans une autre prison où les conditions sont plus respectueuses des droits humains. En outre, l’accord prévoit le retour de tous les prisonniers transférés lors des récents raids de répression. Il a également été convenu de mettre fin à l’isolement des prisonniers récemment placés à l’isolement et de fournir un traitement médical immédiat aux prisonniers malades et blessés.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens


 

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Ce 15 avril, la police de Copenhague au Danemark a confirmé l’arrestation de 23 personnes pour leur implication présumée dans des actes de violences survenus la veille dans le quartier multiculturel de Nørrebro et d’autres parties de la capitale danoise. Les mis en cause sont poursuivis pour refus d’obtempérer, violence contre les fonctionnaires ou incendies volontaires. Des affrontements ont éclaté dimanche en réaction à une manifestation organisée à Nørrebro par Rasmus Paludan, fondateur du parti fasciste Stram Kurs, qui souhaite, par exemple, interdire l’islam au Danemark ou encore annuler la citoyenneté danoise pour les immigrants non occidentaux.

Plusieurs rues de Nørrebro ont été jonchées de débris ou de vélos, des poubelles ont été incendiées, des pavés et des pierres jetés aux forces de l’ordre et aux véhicules de la police qui a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les antifascistes. Dans la soirée, les affrontements se sont étendus à d’autres quartiers de la capitale, avec de petits incendies signalés notamment à proximité de Nordvest, qui compte une importante population musulmane, Amager, à l’entrée de Christiania, et une maison de la culture à Østerbro. Huit personnes avaient directement été arrêtées par la police.

Affrontements à Copenhague

Affrontements à Copenhague

Hier et aujourd’hui, 113 militant·e·s d’Extinction Rebellion ont été arrêtés à Londres lors d’un blocage de la ville. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’action visant à bloquer la capitale britannique pour réclamer un état d’urgence écologique. Hier, plusieurs milliers de personnes ont ainsi bloqué le pont de Waterloo et quatre autres points symboliques du centre de Londres. Déjà le 17 novembre dernier, 6000 manifestant·e·s avaient bloqué cinq ponts sur la Tamise pour un Rebellion Day. Les actions de cette journée avaient déjà conduit à l’arrestation de 82 militant·e·s.

Plus d’infos ici

L’action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

L'action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

Ce 8e vendredi de manifestation contre le régime en Algérie, les services de police ont tiré des balles en caoutchouc et usé de gaz lacrymogènes pour disperser une foule pourtant calme, comprenant de nombreuses familles, des enfants, des personnes âgées. Une vingtaines de personnes ont observé, aujourd’hui lundi, un sit-in de protestation à proximité de la grande poste à Alger, pour dénoncer la répression et réclamer le départ du régime. Vers 19h00, les éléments de la police interviennent de manière brutale pour disperser la petite foule qui scandait « Algérie libre et démocratique ».

Répression à alger

Répression à alger

Le professeur GN Saibaba avait été arrêté en mai 2014. Lui, ainsi que cinq autres personnes ont été condamné en vertu de la loi antiterroriste UAPA. Le District and Sessions Court de Gachiroli, dans le Maharashatra, ont condamné le professeur de la Delhi Universitty et quatre autres personnes a une peine de prison à vie en raison de « liens avec la guérilla maoïste ». Ces dernières années, Saibaba a fait campagne contre la milice Salwa Judum et les violations des droits de l’homme issues de l’Operation Green Hunt contre les maoïstes déclenchée par le précédent gouvernement United Progressive Alliance.

Saibaba est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour et ce, depuis près de deux ans. Handicapé à 90%, il ne reçoit que très peu de soins, et ses demandes de transferts dans un centre médicalisé restent sans réponse.

Lisez la lettre ouverte ici

GN Saibaba

GN Saibaba