Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Aujourd’hui un soldat colombien est mort lors d’une attaque menée par des guérilleros de l’ELN contre des soldats déployés dans une région rurale du département d’Antioquia. Cette attaque visait des troupes appartenant à la compagnie « Aquiles » déployées dans la municipalité de Valdivia dans la région d’Antioquia Bajo Cauca.

Vendredi, un autre soldat de l’armée colombienne a été tué en marchant sur une mine antipersonnel installée par l’ELN dans la région de Catatumbo, à la frontière avec le Venezuela., à la frontière avec le Venezuela. Ces événements se sont produits après l’annonce, jeudi dernier, d’un cessez-le-feu unilatéral par l’ELN pendant la Semaine sainte qui débutera demain et se poursuivra jusqu’au dimanche de Pâques, fin de la semaine sainte.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Huit soldats du 10e bataillon d’infanterie de l’armée philippine ont été blessés lors d’un affrontement avec les guérilleros de la NPA dans la localité de Nueva Vista (Misamis Occidental) hier mercredi peu avant minuit. Les maoïstes ont fait exploser un IED au passage des soldats puis les ont longuement mitraillés. Ces soldats intervenaient dans les environs après une autre attaque à l’IED de la guérilla, survenue l’avant-veille.

Hier jeudi, deux guérilleros ont été tués lors d’une rencontre avec des soldats de la 9e division d’infanterie dans la localité de Barangay Puri (Mandaon). Les militaires ont récupéré un fusil M16 et un pistolet de calibre .45 sur le terrain. Enfin, les troupes du 51e bataillon d’infanterie a envahi un camp de la NPA à Sitio Lemon, Barangay Kalilangan, après une fusillade de 45 minutes. Différents types de munitions, effets personnels, ustensiles de cuisine et riz ont été récupérés sur les lieux, mais les guérilleros ont pu échapper à l’opération militaire.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Depuis le lundi 8 avril, des centaines de prisonniers palestiniens sont en grève de la faim en réponse aux nombreuses répressions dont ils font l’objet (voir notre article) et le mouvement ne cesse de s’élargir. Les prisonniers réclament l’installation de téléphones publics, la fin du recours à l’isolement et des raids dans leurs cellules à toute heure, l’amélioration du service médical.

Ce jeudi 11 avril, Georges Ibrahim Abdallah, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, et comme il l’avait déjà fait lors des deux mouvements de grève de 2014 et 2017, entame une grève de la faim de trois jours. Il est accompagné dans cette grève par une vingtaine de co-détenus, dont une douzaine de camarades basques qui assurent une solidarité active.

Le 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, un rassemblement se tiendra à Bruxelles, de 16h à 18h, Carrefour de l’Europe à la gare centrale.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Julian Assange, 47 ans, a été arrêté jeudi dans l’ambassade d’Equateur à Londres par six agents du service de police métropolitain (MPS). WikiLeaks a réagi éseau social en accusant l’Equateur d’avoir « illégalement mis fin à l’asile politique d’Assange, en violation du droit international » et avoir « invité » la police britannique dans l’enceinte de l’ambassade. L’ex-président équatorien Rafael Correa, exilé en Belgique depuis 2017, a accusé jeudi son successeur Lenin Moreno d’être responsable de l’arrestation d’Assange à Londres.

Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s’est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la publication de centaines de milliers de messages, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak, puis des milliers de documents militaires sur l’Afghanistan. Assange va contester la demande d’extradition américaine, a déclaréson avocate à l’issue de la comparution de son client devant un tribunal londonien. L’Australien a été arrêté en vertu d’une demande d’extradition américaine pour « piratage informatique », qui sera examinée au cours d’une prochaine audience le 2 mai, et d’un mandat délivré en juin 2012 par la justice britannique pour non présentation au tribunal, un délit passible d’un an de prison. Il a été reconnu coupable par une juge britannique d’avoir violé les conditions de sa liberté provisoire.

Assange à son arrestation

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 avril, le Centre démocratique kurde d’Arnouville, dans le Val-d’Oise a été saccagé très probablement par des fascistes turcs. Les dégâts matériels sont considérables. Les Kurdes se rassemblent sur les lieux. Cette attaque fasciste intervient 3 semaines après une autre attaque fasciste qui avait visé un restaurant kurde à Paris, appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie ». Les Kurdes et leurs soutiens sont de plus en plus attaqué·e·s en France ces derniers temps. Ainsi, le 8 mars des fascistes turcs avait fait annuler une réunion sur le Rojava qui était prévue à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain.

Plus d’infos ici

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Le Centre démocratique kurde d’Arnouville

Rut, militante antifasciste arrête le 29 mars (voir notre article), a été libérée le mardi 9 avril. Bien que l’avocat de la militante ait versé la caution de 6 000 euros, payée par la caisse de solidarité, le lundi 8 avril, le juge n’a donné son accord à la libération que le lendemain.

Logo de la

Logo de la

Les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été bombardé de gaz lacrymogènes par des hélicoptères de l’armée et réprimés par la police nationale. Les étudiants protestaient contre la hausse du prix du combustible. Plusieurs groupes de manifestants masqués ont bloqué les rues voisines. Tout le campus a été inondé de gaz largué par quatre hélicoptères des forces armées.

Les hélicoptères survolant le campus


Explosion d’une bombe lacrymogène sur le campus

Les hélicoptères survolant le campus
Explosion d'une bombe lacrymogène sur le campus

Bhima Mandavi, parlementaire du BJP et quatre personnes ont été tués dans une embuscade maoïste ce mardi dans le district du Bastar (Chhattisgarh) à deux jours du début des élections législatives qui se dérouleront en Inde durant plusieurs semaines. Leur véhicule blindé a explosé sur un IED placé par des guérilleros alors les cinq politiciens revenaient d’un meeting de campagne. Les autorités avaient organisé une mission d’éclairage sur cette même route la veille, passant sans encombre. Elles ont annoncé qu’à l’issue de l’explosion, une trentaine de maoïste avaient pris le véhicule d’assaut avant de battre en retraite. Il s’agirait de membre du Malangir Area Committee du PCI(maoïste).

Véhicule blindé du parlementaire du BJP Bhima Mandavi attaqué par la guérilla

Une fuite de document a permis de mettre au jour une base de données secrète sur les militants, les journalistes et les influenceurs des médias sociaux liés à la caravane de migrants. Le gouvernement a également, dans certains cas, placé des alertes sur leurs passeports.

Document fuité

À la fin de 2018, environ 5 000 immigrants d’Amérique centrale se sont dirigés vers le nord, en passant par le Mexique, jusqu’à la frontière sud des États-Unis. Dans les mois qui ont suivi, les journalistes qui couvraient la caravane, ainsi que les militant·e·s qui assistaient les membres de la caravane, ont déclaré avoir le sentiment d’être devenus la cible d’inspections et de contrôles intensifs de la part des agents des services frontaliers. Des documents divulgués par une source de la Homeland Security, montrent que le gouvernement états-unien avait bien inscrit leurs noms dans une base de données secrète de cibles, où les agents collectaient des informations à leur sujet. Certains avaient des alertes placées sur leurs passeports, empêchant plusieurs personnes d’entrer au Mexique pour travailler.

Les documents montraient une application SharePoint utilisée par des agents du Customs and Border Protection (CBP), de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), de l’U.S. Border Patrol, du Homeland Security Investigations ainsi que des agents du secteur de San-Diego du FBI. Les efforts de collecte de renseignements ont été effectués dans le cadre de l’«Operation Secure Line», désignée pour surveiller la caravane de migrants. Certains éléments dans les documents fuités indiquaient que les documents étaient un produit de l’Unité de liaison internationale (ILU), qui coordonne les renseignements entre le Mexique et les États-Unis.

Pour chaque personne, les documents montrent leur photo, souvent à partir de leur passeport mais, dans certains cas, à partir de leurs comptes de réseaux sociaux, avec leurs informations personnelles. Ces informations incluent la date de naissance de la personne, son «pays de départ» et son rôle présumé dans la caravane de migrants. Les informations indiquent également si les fonctionnaires ont placé une alerte sur le passeport de la personne. Certaines personnes portent un «X» coloré sur leur photo, indiquant si elles ont été arrêtées, interrogées ou si leur visa ou leur passe SENTRI a été révoqué par les autorités.

Document fuité

Un messagers du PCI(maoïste) ainsi que deux de ses complices ont été arrêtés par la police dans le district de Bhadradri Kothagudem (Telengana) ce mardi soir. Une brigade policière dirigée par un inspecteur local a capturé les trois hommes dans la soirée de lundi. Les policiers ont saisi du matériel électronique pour téléphones portables, des chaussures, du tissu, des cartes SIM ainsi que du matériel explosif.

Dans une autre opération, la police a découvert une grande quantité d’explosifs, une centaine de détonateurs et une centaine de bâtons de gélatine.

District de Bhadradri Kothagudem (Telengana)

District de Bhadradri Kothagudem (Telengana)